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Covid-19 : des données encourageantes sur la sévérité du variant Omicron – Le cancer de la prostate lié à l’exposition aux pesticides désormais reconnu comme maladie professionnelle – A Paris, la vulnérabilité des toxicomanes russophones

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Des données encourageantes sur la sévérité du variant Omicron

Aujourd’hui en France souligne que le risque de forme grave semble moins élevé avec Omicron qu’avec le variant Delta, ce qui pourrait limiter le scénario d’une surcharge massive des hôpitaux. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a déclaré hier sur BFM TV qu’« il y a des raisons d’espérer », évoquant la situation en Afrique du Sud ou au Royaume-Uni. « Quand on voit le nombre de nouveaux cas dans ces pays mais sans pression extrême sur les hôpitaux, on peut se dire que ce variant semble moins virulent », pointe le microbiologiste Patrick Berche, membre de l’Académie de médecine. « Il y a un faisceau d’arguments et d’observations allant dans ce sens, et ce serait une excellente nouvelle », complète l’épidémiologiste Mahmoud Zureik, qui reste malgré tout « très prudent », car beaucoup d’inconnues demeurent. Au Royaume-Uni, les cas quotidiens explosent (80 000 par jour), mais les hospitalisations restent à peu près stables pour le moment. D’après une étude de l’Imperial College de Londres, parue hier soir, le risque d’hospitalisation serait 15 à 40 % moins élevé avec Omicron. « Certaines données de laboratoire, notamment le fait qu’il puisse mieux se multiplier dans les bronches mais moins dans les poumons, peuvent laisser supposer qu’Omicron est moins virulent. Mais elles ne sont pas suffisantes pour le dire avec certitude », pointe le virologue Yannick Simonin.

Aujourd’hui en France, 23/12

Exposition aux pesticides : le cancer de la prostate enfin reconnu comme maladie professionnelle des agriculteurs

Le cancer de la prostate lié à l’exposition aux pesticides est désormais reconnu comme maladie professionnelle, selon un décret publié hier au Journal officiel. Cette mesure, annoncée par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, le 20 octobre dernier, fait suite à l’examen par la Commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture (Cosmap) des travaux de l’Anses et de l’Inserm. Son avis favorable a été adopté à l’unanimité, indique un communiqué du ministère de l’Agriculture. Après la maladie de Parkinson en 2018 et le lymphome non hodgkinien en 2019, le cancer de la prostate est ainsi la troisième pathologie reconnue comme maladie professionnelle chez les agriculteurs exposés aux pesticides. « C’est une décision attendue depuis huit ans », souligne le Dr Pierre-Michel Périnaud, médecin généraliste et président de l’association Alerte des médecins sur les pesticides. Il relève la « lenteur » du processus de reconnaissance des effets sanitaires d’une exposition aux pesticides, alors qu’une expertise de l’Inserm établissait dès 2013 un lien entre exposition aux pesticides et cancer de la prostate avec un « niveau de preuve fort ». Tous les exploitants ou salariés agricoles sont concernés s’ils répondent à deux critères : une exposition aux pesticides d’au moins 10 ans et un délai maximal de prise en charge de 40 ans entre la dernière exposition et l’apparition de la maladie. Le décret s’inscrit également dans le cadre du plan Chlordécone IV qui prévoit un dispositif d’accompagnement des personnes concernées par une exposition à la chlordécone aux Antilles (Guadeloupe et Martinique), où Santé publique France estime que plus de 90 % de la population adulte est actuellement contaminée par ce pesticide utilisé jusqu’en 1993 dans ces territoires.

Lequotidiendumedecin​.fr, RFI, Doctissimo​.fr, MediaPart​.fr, Rfi​.fr, 22/12, Les Echos, 23/12

Lire le communiqué de presse du 30/06/2021 : Publication de l’expertise collective Inserm – « Pesticides et effets sur la santé : Nouvelles données »

En bref

L’AFP indique qu’à Paris, d’anciens accros aident des toxicomanes russophones, notamment en traduisant leur propos, en les orientant vers les personnels soignants, et partageant leur expérience de l’addiction et du sevrage. Fondée en 2007 par l’association médico-sociale Oppelia-Charonne, l’équipe de la cellule « Bociek » a vocation à mieux recevoir un public précaire, originaire des pays d’Europe de l’Est, dont des usagers de drogues. Identifiés depuis les années 2000, « les usagers de drogues russophones représentent jusqu’à un tiers de la file active des structures de soin et d’accompagnement à Paris et dans certaines villes de province », souligne Marie Jauffret-Roustide, sociologue à l’Inserm. La chercheuse a participé à une étude sur la vulnérabilité de ce public spécifique, à majorité géorgien, entre 2013 et 2015 et compte relancer en janvier ses travaux sur ce thème. Selon les dernières données disponibles, « près de neuf usagers russophones sur dix sont contaminés par l’hépatite C », contre un peu plus d’un usager de drogue injectable français sur deux, précise la sociologue.

AFP, 22/12