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Covid-19 : dépistages massifs – Alcool : Défi de janvier – Risques dépressifs – Écrans et cerveau – E‑santé

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Covid-19 : lancement des dépistages massifs

Les campagnes de tests massifs de dépistage du Covid-19 débutent ce lundi au Havre (Seine-Maritime) et à Charleville-Mézières et Sedan (Ardennes), des villes particulièrement touchées par la deuxième vague épidémique, avant de se poursuivre en janvier à Roubaix et à Saint-Étienne, indique Le Figaro. Pour conduire sa stratégie de dépistage massif, l’Etat est associé aux communes qui fédèrent des acteurs locaux, comme les laboratoires de biologie, les médecins et les infirmiers libéraux, les pharmaciens, les départements et les régions et, surtout, les ARS (agences régionales de santé) et la Cnam. Il sera proposé à la population de bénéficier de tests antigéniques ou PCR. Les tests antigéniques seront issus des stocks d’Etat, et plus de 270 000 personnes pourront être testées au Havre, 125 000 dans les Ardennes. Pour les personnes détectées positives, il est prévu de remonter rapidement les chaînes de contamination en lien avec l’Assurance Maladie. A Roubaix, où le dépistage massif sera lancé du 11 au 16 janvier, il sera proposé à chaque personne (pour une population de 97 000 habitants) de bénéficier de tests « tout inclus » : le même prélèvement nasopharyngé sera utilisé pour un test antigénique et un test PCR, et le traçage des contacts proposé en amont du résultat. Cette méthode originale permettra de préciser la fiabilité du test antigénique. Le suivi de l’expérimentation à Roubaix sera assuré par trois membres du Conseil scientifique (Arnaud Fontanet et Simon Cauchemez, de l’Institut Pasteur, et Yazdan Yazdanpanah, de l’Inserm), avec le concours de Philippe Froguel du CHU de Lille.

Le Figaro, 14/12

Alcool : relever le Défi de janvier

Dans Le Figaro, le Pr Amine Benyamina, psychiatre addictologue (hôpital Paul-Brousse, université Paris-Sud), président de la Fédération française d’addictologie, le Dr Bernard Basset, président de l’Association nationale en alcoologie et addictologie (Anpaa), et le Pr Mickaël Naassila, Université Picardie Jules-Verne, directeur du groupe de recherche Inserm sur l’alcool et les pharmacodépendances, présentent le Défi de janvier, qui « consiste à faire une pause dans sa consommation d’alcool, à l’instar de l’opération de mobilisation sociale britannique connue sous le nom de Dry January ». Cette initiative est proposée, pour la deuxième année consécutive, par un consortium d’associations d’entraide alcool, les professionnels de la prise en charge des addictions et de la cancérologie, les sociétés savantes, les associations qui interviennent dans le champ des solidarités et dans la promotion de la santé. Les Prs Benyamina et Naassila et le Dr Basset expliquent : « La pandémie, dont nous viendrons collectivement à bout dans les mois qui viennent, ne doit pas nous faire oublier que les principales causes de maladies et de mortalité viennent de nos propres comportements, au premier rang desquels notre consommation d’alcool. Si, pendant le premier confinement, 24 % des Français avaient diminué leur consommation, 51 % avaient augmenté leur fréquence de consommation, 10 % augmenté le nombre de verres bus par occasion et 23 % les deux ».

Le Figaro, 14/12

En bref

La crise sanitaire et le confinement au niveau mondial ont très fortement accentué les risques dépressifs. A la mi-novembre, la dépression touchait presque 21 % de la population, deux fois plus que fin septembre, selon l’enquête nationale CoviPrev qui suit l’évolution de l’état psychologique de la population à partir d’un échantillon de 2.000 personnes de plus de 18 ans. La proportion atteint même des sommets parmi les plus fragilisées par la crise sanitaire, à cause d’une situation financière difficile (35 %), de la promiscuité (26 %), de l’inactivité (25 %) ou d’antécédents de troubles psychologiques (30 %). Les jeunes sont les plus touchés : 29 % des moins de 24 ans seraient actuellement plongés dans un état dépressif. Un Français sur cinq a sérieusement envisagé de se suicider et le pire serait à venir.

Les Echos, 14/12

Dans une interview accordée à 20Minutes​.fr, Michel Desmurget, directeur de recherches en neurosciences à l’Inserm et auteur de « La Fabrique du crétin digital », explique les conséquences de l’omniprésence des écrans pour notre cerveau. Il indique : « On a besoin de vrais rapports avec des vraies gens. Ce que nous montre le confinement, ce n’est pas que c’est extraordinaire de faire des téléconférences, ce sont les limites de l’exercice. S’il y a une explosion des troubles psychiques chez les gens, ce n’est pas simplement parce qu’ils sont obligés de rester chez eux, c’est parce qu’ils sont privés de contacts humains. En enlevant l’humain, on crée un stress important pour le cerveau et pour l’individu ».

20Minutes​.fr, 11/12

Pour « mieux comprendre les modalités de la propagation de l’épidémie », une équipe pilotée par Fabrice Denis, oncologue à l’Institut de cancérologie Jean-Bernard, au Mans, et professeur d’e‑santé à la faculté de médecine de Paris Centre, a développé le site SourceCovid​.fr, qui propose un questionnaire à destination des personnes ayant eu un Covid, avec ou sans symptômes. Ils pourront (eux-mêmes ou leurs proches) y témoigner, de façon anonyme, sur la façon dont ils pensent avoir été contaminés. Une vingtaine de questions mises au point en partenariat avec des épidémiologistes de l’Institut Pasteur permettront de savoir quand le répondant a été contaminé, par qui, et enfin, dans quelles circonstances. « Avec 5 000 réponses, on peut déjà établir des statistiques précises, explique Fabrice Denis. Nous espérons avoir des résultats avant Noël. »

Le Figaro, 14/12