Appel à la « vigilance » de Jean Castex
Lors de la conférence de presse hebdomadaire du gouvernement hier, le Premier ministre, Jean Castex, a indiqué que « la situation reste particulièrement fragile », avec plus de 20 000 nouvelles contaminations par jour, près de 28 000 malades hospitalisés et autour de 400 décès quotidiens. Les variants plus contagieux progressent : ils représentaient 3,3 % des nouvelles contaminations le 8 janvier, puis 14 % le 28 janvier. Pour l’instant, les indicateurs sont stables ou progressent lentement. Il n’y a pas de nouvelle « vague », a tempéré le chef du gouvernement, soulignant l’efficacité des mesures « graduées » qui ont permis, après le deuxième confinement, « de garder le contrôle de l’épidémie ». A la veille du premier week-end des vacances scolaires d’un tiers de la France, le Premier ministre a à nouveau appelé à « la plus grande vigilance », pour tenter d’éviter un nouveau confinement. « Un nouveau confinement ne peut s’envisager qu’en tout dernier recours. La situation ne le justifie pas à ce jour », a estimé Jean Castex, tout en assurant qu’en cas de forte dégradation, l’exécutif « prendra ses responsabilités ». Ainsi, à part à Mayotte, le pays ne subira pas de nouvelles restrictions sanitaires. « L’objectif n’est pas de repousser cette échéance, mais de l’éviter. L’heure n’est pas au relâchement de nos efforts », a‑t-il martelé, soulignant l’importance des mesures maintenues et amplifiées – fermeture des frontières etc. – et du télétravail, « impératif partout où c’est possible ».
Les Echos, Le Figaro, 05/02
Nouvelle stratégie nationale de lutte contre les cancers
Emmanuel Macron devait officiellement lancer, hier, une stratégie nationale décennale (2021 – 2030) de lutte contre les cancers, financée à hauteur de 1,74 milliard d’euros sur 2021 – 2025, soit 20 % de plus que les trois précédents plans cancer, indique Le Monde. Fait notable, la moitié de ce budget sera allouée à la recherche. La nouvelle stratégie fixe trois objectifs chiffrés : faire baisser de 60 000 cas par an le nombre de nouveaux cancers évitables d’ici à 2040 ; réaliser 1 million de dépistages supplémentaires chaque année d’ici à 2025 ; et faire passer de deux tiers à un tiers le taux de patients souffrant de séquelles cinq ans après le diagnostic. Pour ce qui est de l’alcool, une expertise collective de l’Inserm sur la réduction des dommages liés à sa consommation est attendue au premier semestre 2021. Elle devrait permettre de « définir un programme national de prévention du risque » lié à l’excès d’alcool. Parmi les leviers mobilisables : une régulation de l’offre, une amélioration des messages de prévention. Dans un entretien accordé au Figaro, le Pr Mickael Naassila, directeur du groupe de recherche sur l’alcool et les pharmacodépendances, Inserm, Université de Picardie, s’interroge sur la faible place faite dans la lutte contre le cancer à la prévention des risques liés à l’alcool. Selon lui, « on n’observe pas de volonté de mettre l’accent sur les risques de cancer liés à l’alcool ». Il constate : « Il n’est pas évident de développer des recherches sur alcool et cancer en France. Dans mon laboratoire, on essaye d’obtenir des financements, et on peine ».
Le Monde, Le Figaro, 05/02
En bref
Pourquoidocteur.fr rend compte d’une « piste de traitement pour réduire les troubles visuels » des patients atteints de sclérose en plaques. Deux scientifiques américaines expliquent, dans Brain Pathology, comment le chloride d’indazole (IndCI) permet d’améliorer les fonctions visuelles des patients. « L’IndCI a précédemment montré son intérêt dans la réduction des troubles moteurs chez les souris, ainsi que dans l’augmentation de la myélinisation et pour la neuro-protection de la moelle épinière et du corps calleux, détaille Seema Tiwari-Woodruff, co-autrice de la recherche. Ses effets sur le système de la vision n’ont jamais été étudiés jusqu’alors. » Dans cette nouvelle étude, elle prouve que ce traitement permet de réduire l’inflammation du nerf optique et entraîne une remyélinisation.
Pourquoidocteur.fr, 04/02
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les parlementaires ont adopté le projet de loi bioéthique sans la mesure phare du texte – la PMA pour toutes – avec les seules voix favorables de la majorité sénatoriale de droite. Lors de cette deuxième lecture au palais du Luxembourg, les sénateurs ont ainsi revu leur copie.
Le Figaro, La Croix, 05/02
