Covid : allègement des règles d’isolement
Le gouvernement a annoncé dimanche la réduction de la durée d’isolement pour les personnes atteintes de la Covid. Les cas contacts ne seront plus obligés de s’isoler s’ils sont pleinement vaccinés. Cet allègement est justifié par la nécessité de préserver le fonctionnement de l’économie, souligne la ministre du Travail, Elisabeth Borne, dans Les Echos. Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, le ministre de la Santé, Olivier Véran, souligne qu’« Omicron est trop contagieux pour être stoppé ». Le gouvernement a décidé de raccourcir la quarantaine, après avoir consulté le Haut Conseil pour la santé publique, qui a remis son avis vendredi. Ces nouvelles règles entrent en vigueur ce lundi, à l’occasion de la rentrée. Pour les personnes vaccinées, la durée de l’isolement est théoriquement ramenée à sept jours pleins quel que soit le variant, à partir du début des symptômes ou du prélèvement du test positif. Dans la réalité, ces personnes pourront sortir d’isolement deux jours plus tôt si, le cinquième jour, elles réalisent un test antigénique ou PCR négatif et n’ont plus de symptômes depuis 48 heures. S’il est positif, l’isolement initial est maintenu, mais il n’est pas nécessaire de se retester. Les cas contacts vaccinés avec un passe sanitaire à jour n’ont plus l’obligation de rester en quarantaine, même s’ils vivent sous le même toit que la personne positive. Ils doivent réaliser immédiatement un test antigénique ou PCR prouvant qu’ils ne sont pas contaminés, puis porter le masque en intérieur et en extérieur, limiter les contacts, éviter de rencontrer des personnes à risque et « télétravailler dans la mesure du possible », précise le ministère de la Santé. Le deuxième et le quatrième jour après le dernier contact avec la personne positive, ils doivent réaliser un autotest. Pour les personnes non vaccinées ou incomplètement vaccinées, les règles sont plus dures. En cas d’infection, l’isolement théorique est de dix jours, qui peut être ramené à sept avec un test négatif et en l’absence de symptômes.
Le Journal du Dimanche, 02/01, Les Echos, Le Figaro, 03/01
Covid long : les émotions en cause ?
Une quinzaine de signataires de renom – chercheurs à l’Inserm, psychiatres, virologues et statisticiens – assurent qu’à cause du stress ou d’une dépression passagère, la Covid-19 peut se prolonger au-delà de son développement naturel. Ils ont interviewé et testé la sérologie de près de 27.000 personnes pour avancer leur hypothèse. A l’issue de ces investigations, Cédric Lemogne, chef du service psychiatrie de l’Hôtel-Dieu à Paris et principal auteur de l’étude, conclut que « les symptômes physiques persistants après une infection au Covid-19 peuvent être davantage associés à la croyance d’avoir été infecté par le Sars-CoV‑2 qu’à une infection au Covid-19 confirmée en laboratoire ». Une autre explication a été avancée par des chercheurs de l’UZ Brussel et de la Vrije Universiteit Brussel dans The Journal of Clinical Medicine. Selon eux, plus de 70 % des patients souffrant du Covid long présentent une sensibilité accrue du système nerveux central, comme c’est le cas pour certaines affections douloureuses chroniques telles que la fibromyalgie.
Les Echos, 03/01
En bref
La rentrée scolaire est maintenue au 3 janvier, et le protocole sanitaire reste inchangé, malgré la vague du variant Omicron et les appels à décaler la reprise. Un tiers des enseignants pourraient manquer à l’appel dès la fin janvier, ce qui poserait de graves problèmes de remplacement. Le taux d’incidence de la Covid chez les 6 – 10 ans frôle les 800 cas pour 100 000. Des chercheurs et épidémiologistes n’hésitent pas à hausser le ton, souligne Le Monde. « Une fois de plus, rien n’est annoncé pour sécuriser les écoles », a dénoncé, mardi 28 décembre, dans les colonnes du quotidien, Dominique Costagliola, directrice de recherches émérite à l’Inserm et membre de l’Académie des sciences, réagissant au statu quo annoncé, le veille, par le chef du gouvernement.
Le Monde, 02/01
Invité de BFMTV hier soir, le Pr Yazdan Yazdanpanah, membre du Conseil scientifique Covid-19 et directeur de l’ANRS, est revenu sur les mesures d’isolement allégées pour les personnes positives, annoncées par Olivier Véran samedi. D’après lui, les nouvelles mesures d’isolement allégées pour les personnes positives à la Covid-19 se justifient, le variant Omicron étant très contagieux mais moins sévère que Delta, « de 50 à 80 % moins sévère ». « On est devant des éléments complètement différents de ceux d’avant, donc il faut s’adapter », estime-t-il.
Bfmtv.com, 03/01
« Une Légion d’honneur toujours marquée par la pandémie », titre La Croix. De nombreux acteurs du secteur de la santé ont été distingués lors de la promotion du Nouvel An, comme Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique. Ce dernier a été promu au grade de commandeur, comme l’ensemble des membres du conseil. Par ailleurs, l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est nommée chevalier.
La Croix, Le Figaro, 03/01
