Le défi de l’accélération de l’épidémie de Covid-19
« Dans les prochains jours, la pression hospitalière va continuer de monter », a prévenu le ministre de la Santé, Olivier Véran, hier, alors que les chiffres de l’épidémie s’affolent : 45 000 nouveaux cas en 24 heures dans le pays, un taux d’incidence supérieur à 600 cas pour 100 000 habitants par semaine en Ile-de-France, et un nombre croissant de patients en réanimation. Le taux d’incidence, après quelques jours de relative stabilité, a en effet fait un bond hier, a indiqué le directeur général de l’Agence régionale de Santé (ARS), Aurélien Rousseau. En Ile-de-France, les lits de réanimation vont devoir passer à 2 200 dans les prochains jours. « Un immense défi », a reconnu Olivier Véran, et à la clé, jusqu’à 80 % de déprogrammation de soins. Pour autant, l’exécutif maintient son cap, estimant que l’effet du confinement souple dans 16 départements (auxquels vont s’ajouter le Rhône, l’Aube et la Nièvre) pourrait commencer à être observé la semaine prochaine. Enfin, concernant le débat sur une éventuelle fermeture des établissements scolaires, Olivier Véran a encore une fois défendu de les laisser ouverts.
Les Échos, Libération, Le Figaro, 26/03
Covid-19 : les patients en réanimation de plus en plus jeunes
Sous l’effet de la campagne de vaccination, la part des plus de 70 ans en réanimation recule depuis le début de l’année. Mais, à mesure que le variant britannique progresse partout en France et que la pression se fait plus forte sur les hôpitaux, les patients admis en soins critiques sont plus jeunes que ceux que les médecins réanimateurs ont pris en charge lors des précédentes vagues. A l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), plusieurs indicateurs viennent, désormais, confirmer cette impression. « Depuis un mois, l’évolution s’est stabilisée et confirmée », relate Antoine Vieillard-Baron, chef de service en médecine intensive-réanimation à l’hôpital Ambroise-Paré. L’âge médian des patients Covid-19 en réanimation est passé de 65 ans en 2020 à 63 ans en 2021, selon l’AP-HP. « Cette baisse peut paraître faible, mais ce chiffre ne suffit pas à refléter l’importance du signal que nous voyons », ajoute le professeur Vieillard-Baron. Le constat est le même dans plusieurs autres hôpitaux en première ligne du rebond épidémique.
Le Monde, 26/03
En bref
13 Français ont été testés positifs à la Covid-19 a posteriori par des chercheurs de l’Inserm. Ces derniers ont trouvé des anticorps dans des prélèvements sanguins effectués dès novembre 2019. Les 13 Français contaminés avant les premiers cas officiels témoignent pour la première fois. Laetitia Cherel, cellule investigation de Radio France, a enquêté. Le Pr Fabrice Carrat, directeur de l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (Inserm, Sorbonne Université), a eu l’idée d’analyser 9.000 échantillons de sang prélevés sur des participants de la cohorte Constances.
Francebleu.fr, France Inter, 26/03
Selon un sondage IFOP réalisé pour l’association Sidaction, de nombreux jeunes (15 – 24 ans) connaissent mal le VIH et ses modes de transmission. 29 % des sondés pensent ainsi qu’il existe des médicaments pour guérir du VIH, 15 % estiment qu’il est possible d’être contaminé en s’asseyant sur un siège de toilettes publiques et près d’un quart pense que l’on peut avoir le VIH simplement en embrassant une personne séropositive. Alors que la crise Covid-19 fait craindre à de nombreux médecins une augmentation des infections et du nombre de décès liés au VIH à travers le monde, notamment à cause de la baisse des dépistages, l’association Sidaction estime qu’il est « urgent de reprendre les actions de prévention et de sensibilisation au VIH-sida et à la santé sexuelle auprès des 15 – 24 ans ». Le Sidaction aura lieu cette année du 26 au 28 mars.
Topsante.com, 25/03, Le Quotidien du Pharmacien, Lemonde.fr, 26/03
