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Cancers professionnels – drépanocytose – médecine de précision

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L’ « épidémie » invisible de cancers professionnels

La Croix indique qu’en France, près de 400 000 nouveaux cancers sont détectés chaque année. L’origine professionnelle d’une partie d’entre eux reste peu reconnue. Dans la grande majorité des cas, le lien entre la maladie du salarié et son travail n’est pas établi, ni par lui ni par son médecin, qui incriminera le tabagisme. Il est pourtant avéré que les cancérogènes auxquels exposent certains métiers augmentent les risques de développer un cancer. Les cancers professionnels sont frappés d’invisibilité, parce que le délai de dix, vingt, trente ans ou plus entre l’exposition et le déclenchement de la pathologie complique le lien de causalité, d’autant plus difficile à établir que la personne exposée dans son travail ignore très souvent les risques encourus. Ensuite, parce que les médecins de ville et les hospitaliers, non formés à cette question, interrogent rarement leurs patients sur leur parcours professionnel. Dans un entretien accordé à La Croix, Henri Bastos, directeur scientifique de la santé au travail à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), explique par ailleurs que les cancérogènes existent aussi dans des professions très féminisées où ils sont encore insuffisamment étudiés. Il estime que « l’exposition des femmes aux cancers professionnels est sous-estimée ».

La Croix, 14/06

En bref

Capital s’est procuré un document, établi à l’issue d’un atelier sur la drépanocytose organisé le 3 mars par l’association SOS globi, auquel les députés Thomas Mesnier (LREM) et Agnès Firmin Le Bodo (Agir/Horizon), ont participé, et auquel était convié le délégué ministériel à la santé mentale, Frank Bellivier. Ce document liste des propositions pour améliorer la prévention et la prise en charge de la drépanocytose, une pathologie inscrite parmi les priorités sanitaires du président. « C’est un document très complet qui liste un certain nombre de propositions qui doivent faire l’objet d’annonces, de mesures. Ça peut être une source d’inspiration », confie Frank Bellivier à Capital tout en admettant ne pas être au fait de ce que prévoit le chef de l’Etat. Chaque année, environ 500 naissances sont concernées par la drépanocytose en France, soit un enfant atteint pour 1900 naissances, selon l’Inserm. Capital​.fr, 13/06

Le Monde souligne que, contre le cancer, « la médecine de précision [est] efficace, mais peu accessible ». Les tests moléculaires permettant d’accéder aux thérapies ciblées restent en grande partie à la charge des hôpitaux publics et des cliniques privées. Cette situation contraint certains établissements à limiter, voire à renoncer à leur prescription, faute de budget. « Concrètement, cela veut dire qu’il y a une inégalité d’accès qui se crée, et que selon l’endroit où un patient est pris en charge en France, ses chances ne seront pas nécessairement les mêmes. C’est une situation inquiétante. N’oublions pas que ces tests peuvent sauver des vies », souligne le Pr Pascal Pujol, président de la Société française de médecine prédictive et personnalisée. Le Monde, 14/06