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Cancer du sein ; Caféine et Alzheimer ; Covid-19 : nette amélioration de la situation sanitaire

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Cancer du sein : une étude se penche sur le rôle d’une enzyme

Selon une étude menée par des équipes du CNRS, de l’Institut Curie et de l’Inserm, et publiée dans la revue Cell, une enzyme, qui pénètre dans les noyaux de certaines cellules quand celles-ci sont comprimées, joue peut-être un rôle dans l’aggravation des cancers du sein en favorisant la dissémination des tumeurs. L’étude s’intéresse à la manière dont se comportent les cellules comprimées entre elles, notamment lorsqu’elles se développent en grand nombre à l’intérieur de tumeurs dans le sein. Les auteurs de l’étude ont prélevé des cellules chez des patientes atteintes de certaines tumeurs au sein. Ils les ont ensuite étudiées in vitro ou en les implantant chez des souris. Les chercheurs constatent que le noyau des cellules comprimées tend à se rompre et que ce phénomène abîme l’ADN situé à l’intérieur. Ils constatent que cette dégradation aboutit à un vieillissement accéléré des cellules saines, mais qu’elle a d’autres effets chez les cellules tumorales, avec comme conséquence potentielle d’encourager leur propagation. Les auteurs vont ensuite au-delà en cherchant les causes de cette dégradation de l’ADN. Ils notent qu’elle peut être interrompue en bloquant l’action d’une enzyme, dite TREX1. Ces résultats confirment qu’un cancer du sein « s’accompagne probablement chez l’humain d’une détérioration de l’ADN » liée à la compression des cellules, expliquent les auteurs.

AFP, 21/09

Lire le communiqué de presse du 22/09/2021 : « Cancer du sein : la rupture du noyau des cellules tumorales favorise leur dissémination »

Un essai clinique pour prouver l’efficacité de la caféine pour le traitement d’Alzheimer

Une équipe de chercheurs lillois a lancé une étude thérapeutique pour mesurer les effets de la caféine sur la maladie d’Alzheimer. Depuis le mois de juillet, un essai clinique est réalisé sur 248 patients volontaires de plus de 50 ans et atteint d’un début d’Alzheimer. « A notre connaissance, c’est la première fois dans le monde, souligne Thibaud Lebouvier, médecin neurologue au CHU de Lille, à l’initiative du projet. Nous devrions avoir les premiers résultats dans trois ans. » « Il semble intéressant de savoir précisément ce que la consommation de caféine provoque dans le cerveau et ce qu’elle génère concernant le processus complexe de la mémoire », ajoute Thibaud Lebouvier. L’objectif de cet essai clinique est donc de valider l’hypothèse des effets bénéfiques de la caféine face à la dégénérescence neurologique. « Les biologistes savent depuis longtemps que cette molécule a des effets sur le fonctionnement du cerveau. Des expériences ont notamment montré des réactions stimulantes sur la mémoire chez l’abeille », note David Blum, chercheur en neurosciences à l’Inserm de Lille. Les deux initiateurs de l’étude restent cependant prudents. « Une précédente étude un peu similaire sur les effets de la caféine sur la maladie de Parkinson n’avait donné aucun résultat, reconnaît Thibaud Lebouvier. Il n’est pas question pour l’instant de faire la promotion du café ou du thé pour soigner la maladie d’Alzheimer. »

20Minutes​.fr, 21/09

En bref

Au vu de la nette amélioration de la situation sanitaire (7000 cas en moyenne par jour, en baisse de 25 % sur une semaine), Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de la santé globale à l’université de Genève, se dit favorable à la levée de certaines mesures tout en conservant la possibilité de réactiver le pass sanitaire si nécessaire. Il appelle à la poursuite de l’effort vaccinal chez les plus de 65 ans. Il souligne : « La France se rapproche actuellement de la situation du Danemark, avec cependant un niveau de nouvelles contaminations encore deux fois supérieur, et une mortalité quotidienne rapportée à la population trois fois plus élevée. Ce n’est donc pas encore le moment de baisser la garde. En revanche, il est normal que la France y songe dans un avenir qui pourrait désormais être proche ».

Libération, 22/09

Lire le dossier : « Alzheimer : une maladie neurodégénérative complexe mais de mieux en mieux comprise »