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Augmentation de la mortalité infantile en France – Signes avant-coureur de la maladie d’Alzheimer – Certains produits chimiques peuvent réduire l’efficacité des vaccins – Influence du vieillissement sur la qualité et la quantité de sommeil – Cancer.

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Augmentation de la mortalité infantile depuis dix ans

Une étude réalisée par des chercheurs de l’Inserm, d’Université de Paris, de l’AP-HP et du CHU de Nantes, en collaboration avec des équipes de l’Université de Californie, montre un rebond de la mortalité infantile depuis dix ans. Sur la période d’étude qui s’est étendue de 2001 à 2019 ; le décès de 53 077 nourrissons de moins d’un an a été enregistré. Parue hier dans The Lancet Regional Health-Europe, l’étude révèle que le taux de mortalité infantile moyen s’est établi à 3,63 pour 1 000.Pour Martin Chalumeau, pédiatre et épidémiologiste qui a supervisé cette étude, il est important d’explorer en détail les causes de cette augmentation, mais « ce n’est pas une priorité de santé publique malgré les chiffres qui sont très inquiétants », regrette-il. Les auteurs de l’étude avancent toutefois quelques hypothèses : prématurité et anomalies congénitales liées à la santé maternelle avant et pendant la grossesse. Concernant la santé maternelle, les enquêtes nationales périnatales françaises révèlent une augmentation de l’âge maternel, de même que de l’indice de masse corporel, tout comme le tabagisme durant la grossesse.

AFP, 01/03, Sciencesetavenir​.fr, 02/03

Lire le communiqué de presse du 01/03/2022 : « Augmentation significative de la mortalité infantile en France »

Maladie d’Alzheimer : les signes qui précèdent le diagnostic

Une étude publiée en ligne dans The Lancet Digital Health, le 23 février a identifié les dix signes avant-coureur de la maladie d’Alzheimer entre dix et quinze ans avant le diagnostic : dépression, anxiété, trouble de l’adaptation au stress, perte d’audition, constipation, spondylarthrose cervicale, pertes de mémoire, fatigue et malaises, chutes, perte de poids. Réalisée sous la houlette de Thomas Nedelec, postdoctorant à l’Institut du cerveau, à Paris, l’étude repose sur une approche agnostique. Elle a été réalisée à partir de deux bases de données anonymisées de patients suivis en médecine générale, en France et au Royaume Uni. « L’un des avantages de l’approche agnostique, c’est-à-dire sans hypothèse, est de révéler des facteurs inattendus, comme ici la constipation. C’est très complémentaire des études de cohortes », note Carole Dufouil, directrice de recherche au centre Bordeaux Population Health (Inserm), co-coordinatrice.

Le Monde, 02/03

En bref

L’express.fr précise que certains produits chimiques peuvent réduire l’efficacité des vaccins ou accroître la sensibilité aux infections, selon les recherches du chercheur danois, Philippe Grandjean associé à l’université de Harvard aux États-Unis qui s’est intéressé aux effets des substances per- et polyfluoroalkyliques (PFAS) chez les personnes infectées par la Covid. « Nous avons étudié 320 sujets infectés par le Covid et nous avons montré une corrélation entre la gravité de leur maladie et le taux d’un composé perfluoré dans leur sang, le PFBA », précise le scientifique. D’autres études sont en cours, y compris en France, pour évaluer les conséquences d’une imprégnation par des PFAS sur la vaccination anti-Covid.

Lexpress​.fr, 01/04

Le Monde précise qu’une étude réalisée chez les souris montre que le vieillissement s’accompagne d’une dégradation de la qualité et de la quantité de sommeil. Publiée dans la revue Science le 25 février, l’étude réalisée par Luis de Lecea de Stanford University révèle que si le vieillissement s’accompagne d’une perte progressive de la classe de neurones, dits « à hypocrétine », ceux qui subsistent deviennent hyperexcitables, perturbant ainsi le sommeil des souris et par extension celui des humains, mais l’hypothèse reste encore à vérifier.

Le Monde, 02/03

Sébastien Gadat, professeur de mathématiques à la Toulouse School of Economics, évoque dans un entretien à La Tribune les travaux mis en place dans la lutte contre certains cancers en partenariat avec l’Oncopole de Toulouse. « La lutte contre un cancer est en substance simple d’un point de vue mathématique », affirme-t-il, expliquant par ailleurs qu’il existe « deux sous-population de cellules tueuses, certaines tuant moins que d’autres (…) Mathématiquement, nous avons aussi découvert un facteur clé du succès de l’immunothérapie : l’augmentation du nombre de rencontres entre les cellules tueuses et la tumeur. Ce paramètre s’est révélé beaucoup plus important que la stimulation du système immunitaire lui-même ».

La Tribune, 02/03