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Allègement du passe sanitaire en discussion – Dispositif innovant de stimulation contre la dépression – Commission Sauvé – Technopôle santé, Santenov – Troubles cognitifs – Thérapie génique redonnant leur autonomie aux malvoyants

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L’allègement du passe sanitaire en discussion

Aujourd’hui en France indique que la question de la levée du passe sanitaire dans tout le pays ou dans certains départements seulement sera au cœur du Conseil de défense qui se tient ce jour. L’épidémie de Covid-19 décroît depuis la mi-août. Le taux d’incidence vient même de passer sous la barre du premier seuil d’alerte. A l’échelle nationale, on compte moins de 50 cas positifs sur 100 000 habitants, preuve d’une décrue persistante. Dans le Finistère, la Creuse, l’Indre, les Vosges, le taux d’incidence est même sous la barre des 15. Cette accalmie, scrutée à la loupe par le gouvernement, pourrait vite aboutir à un relâchement des contraintes. En France, les médecins témoignent, eux aussi, d’une baisse drastique du nombre de malades. Au CHU de Lille, les urgences sont davantage accaparées par les maladies hivernales. « La Covid, actuellement, ce n’est plus un sujet », tranche Patrick Goldstein, le chef du Samu du Nord. Avec le retour en force des virus saisonniers, la fréquentation des urgences est supérieure à l’an dernier, les cabinets de généralistes sont débordés et SOS Médecins, en grève. Cependant, les avis sont unanimes. « La situation est stable, tout est en décroissance mais il est trop tôt pour lever le passe », résume Jean Rottner, urgentiste et président de la région Grand-Est. « Ce serait même une erreur », s’étonne l’épidémiologiste Yves Buisson, rappelant les leçons du passé. « Quand ça baisse, on sait que ça va remonter. Ce yo-yo, on l’a déjà vécu quatre fois et, aujourd’hui, il reste un réservoir de non-vaccinés suffisamment important pour provoquer une poussée épidémique », appuie le président de la cellule Covid-19 à l’Académie de médecine.

Aujourd’hui en France, 07/10

Un dispositif innovant de stimulation

Un dispositif novateur de stimulation cérébrale profonde, expérimenté au centre médical de l’université de Californie à San Francisco, a permis une amélioration spectaculaire de l’état d’une patiente âgée de 36 ans souffrant depuis cinq ans d’une dépression gravissime. Ce cas clinique, décrit dans la revue Nature Medicine, est jugé très prometteur. Les scientifiques ont ainsi réussi à montrer que les états émotionnels de la patiente étaient liés à certains schémas de l’activité électrique dans l’amygdale, une zone impliquée dans la gestion des émotions. Ils ont ensuite identifié une région cérébrale susceptible d’interagir avec ces schémas : le striatum ventral. Dans un deuxième temps, l’équipe a pu implanter un dispositif permanent comportant un capteur dans l’amygdale pour détecter ces fluctuations électriques anormales et déclencher dans la foulée une stimulation grâce à une autre électrode placée dans le striatum ventral. Contrairement aux dispositifs actuels, qui stimulent leur cible en continu, le système ici mis en place délivre des impulsions intermittentes dont la durée optimale a été estimée à six secondes. Au rythme de 300 mini-chocs quotidiens, l’amélioration des symptômes est survenue au bout de douze jours, et une rémission complète a été constatée plusieurs mois plus tard.

Le Figaro, 07/10

En bref

Dans un entretien au Monde, la sociologue Nathalie Bajos, directrice de recherche à l’Inserm et à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), qui est membre de la commission Sauvé et a conduit une étude sur les victimes de violences sexuelles par un prêtre ou un religieux, souligne : « L’Église est un observatoire privilégié de la domination masculine ». Selon elle, le fonctionnement patriarcal de l’Église favorise la survenue des violences sexuelles. Par ailleurs, le président de la Commission, Jean-Marc Sauvé, en présentant son rapport, a assuré que le sujet des majeurs vulnérables agressés – essentiellement des religieuses – « n’a pas du tout été négligé. » L’estimation réalisée par l’Inserm (un sondage sur un échantillon de 28.000 personnes) n’a pas pu chiffrer le nombre de victimes – « une personne vulnérable peut-elle se déclarer telle ? », souligne Jean-Marc Sauvé. Mais à regarder le contenu des 45 préconisations, leur problématique a été associée à celle des mineurs.

AFP, France 5, France Info, France Inter, 20Minutes​.fr, Francetvinfo​.fr, 06/10, Le Monde, La Vie, Pèlerin, 07/10

Le nouveau technopôle santé, Santenov, vient de voir le jour à Dijon pour accélérer l’innovation et les échanges entre laboratoires et industriels. La start-up parisienne BioSerenity s’y implante et le fonds d’investissement lillois Finovam Gestion y ouvre un bureau. ReadaptTIC, un projet de personnalisation de soins de suite et de rééducation grâce au numérique, a par ailleurs émergé. Initié par le CHU Dijon-Bourgogne, il est animé par la SATT Sayens et embarque l’Inserm, deux laboratoires de recherche ainsi que BioSerenity.

Les Échos, 07/10

Dyslexie, dyspraxie, dysorthographie, dyscalculie, dysphasie : ces dernières années, les diagnostics des troubles cognitifs spécifiques ont explosé : l’allocation enfant handicapé a augmenté de 136 % en vingt ans. Les parents, inquiets devant les difficultés scolaires de leurs enfants, multiplient les bilans auprès des spécialistes. Pourtant, sur les 20 % des enfants qui présentent des difficultés d’apprentissage, seuls 5 % à 7 % d’entre eux seraient réellement « dys », selon l’Inserm. « Attention aux surdiagnostics », avertit le psychologue Alessandro Elia, coauteur de « Nos enfants sous microscope » avec Emmanuelle Piquet. « La grande majorité des diagnostics ne sont que des difficultés transitoires. On attend d’un enfant un résultat précis à un moment précis, alors que le problème est davantage relationnel et émotionnel », détaille-t-il.

Lefigaro​.fr, 06/10

L’Obs consacre un article à l’entreprise française GenSight qui a mis au point une thérapie génique redonnant leur autonomie aux malvoyants affectés par une maladie rare héréditaire. Au total, GenSight a levé près de 200 millions d’euros, dont 120 millions d’euros pour mettre au point le Lumevoq, une thérapie génique destinée au traitement de la neuropathie optique héréditaire de Leber (Nohl). GenSight a développé un protocole pour introduire directement dans l’œil du malade un gène sain, afin qu’il remplace le gène défectueux ND4.

L’Obs, 07/10