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6e édition du salon Viva Tech, consacré aux progrès technologiques ‑Toxicité d’algues tropicales en Europe – Bilan décevant des trois programmes de dépistage organisé du cancer – Syndrome de l’intestin irritable – Laboratoire Inserm CAPS : améliorer les techniques de rééducation et augmenter la performance des sportifs de haut niveau.

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6e édition du salon Viva Tech, consacré aux progrès technologiques

La 6e édition du salon VivaTech, consacré aux progrès technologiques, se déroule du 15 au 18 juin, à Paris. Le grand forum de la technologie explore notamment le thème de l’Homme « augmenté » – plusieurs start-up y présentent leurs travaux. Si les avancées médicales visant à réparer le corps humain ou à augmenter ses capacités impressionnent, elles posent également la question de ses limites. Le neurologue Hervé Chneiweiss, président du Comité d’éthique de l’Inserm, partage sa vision dans un entretien à Aujourd’hui en France et met en garde. Enthousiaste lorsqu’il s’agit de médecine réparatrice – en 2012, ce spécialiste du cerveau publie l’essai « L’Homme réparé » -, il sait ce que la technologie peut apporter aux personnes malades ou handicapées. Mais il se montre plus méfiant lorsque celle-ci vise à augmenter les capacités d’un individu, au risque de lui ôter son humanité. Il souligne : « Avec les chimères, on introduit des cellules humaines dans des embryons d’animaux pour qu’ils fabriquent des organes humains ». Il avertit par ailleurs : « Le risque est de croire que l’on n’a plus besoin des autres, qu’on peut se contenter d’interagir avec des intelligences artificielles ».

Aujourd’hui en France, édition week-end, 10/06

Toxicité d’algues tropicales en Europe

Le réchauffement des océans favorise l’apparition sur les côtes françaises de phytoplanctons d’origines tropicales dangereux pour l’homme, explique Le Figaro. Ainsi, l’été dernier, les plages du Pays basque ont dû être fermées par les pouvoirs publics car une efflorescence au moins d’une microalgue tropicale, de la famille Ostreopsis, a été identifiée dans le golfe de Gascogne, près de Saint-Jean-de-Luz. Pas moins de 800 personnes ont appelé le centre antipoison de Bordeaux. En réponse, le groupement d’intérêt scientifique Littoral basque a lancé un programme de recherche de 400 000 euros, en lien avec l’Ifremer, l’université du Pays basque et l’ARS Nouvelle-Aquitaine. L’objectif est de déterminer « le seuil à partir duquel il y a un risque pour la population », explique Philipp Hess, directeur de l’unité « phytox » de l’Ifremer, à Nantes, un nouveau centre qui étudie la physiologie et les toxines des microalgues. Il s’interroge pour savoir si deux espèces du genre Ostreopsis sont responsables de l’événement. Cependant, Philipp Hess souligne qu’il ne sera pas possible d’éliminer les microalgues toxiques sans conséquences graves sur l’équilibre des écosystèmes. Les quelque 100 000 espèces estimées de microalgues, pour la quasi-totalité non toxiques, sont primordiales pour l’humanité. Elles sont à la base de la moitié de la production d’oxygène sur notre planète.

Le Figaro, 10/06

En bref

Après un an de travail, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) dresse, dans un rapport, un bilan sévère des trois programmes de dépistage organisé du cancer (sein, col de l’utérus et cancer colorectal). Elle invite à revoir le pilotage et l’organisation en musclant les outils numériques et les démarches « d’aller vers ». En près de 20 ans, le résultat des programmes de dépistage du cancer du sein, puis du cancer colorectal mis en place en 2008 et du col de l’utérus (2018), « sont décevants au regard des moyens consacrés et des objectifs assignés », déplore l’Igas, missionnée par le ministère de la Santé. Pour le dépistage du cancer du sein, la France fait même office de très mauvais élève européen, avec un taux de participation de 43 %, bien loin des objectifs de 70 % fixé par le Conseil européen en 2003.

Le Quotidien du Médecin, 10/06

Des travaux de l’Inserm ont permis la découverte d’un mécanisme biologique du syndrome de l’intestin irritable (SII), en raison d’une altération de la barrière intestinale, via les AGE (Advanced glycation end-product) issus des FODMAPs, un ensemble de sucres qui regroupe, entre autres, le lactose, le fructose et le fructane favorisant les symptômes par leur fermentation dans le côlon. Les AGE sont des résidus issus de la fermentation des sucres FODMAPs. Les chercheurs à l’origine de l’étude les soupçonnaient de contribuer aux symptômes du SII en modifiant le mucus intestinal, facteur clé de la qualité de la barrière intestinale. A partir de travaux menés chez des souris nourries ou non avec des FODMAPs, les chercheurs ont pu confirmer que la consommation de ces sucres modifiait l’épaisseur du mucus. Par contre, lorsque les souris recevaient une vitamine B6 (la pyridoxamine), la couche de mucus protectrice ne se trouvait pas endommagée malgré la consommation de FODMAPs. La vitamine B6 a ainsi la propriété de bloquer la formation des AGE.

Frequencemedicale​.com, 09/06

Sciencesetavenir​.fr consacre un article au laboratoire Inserm à Dijon, dirigé par le neuroscientifique Charalambos Papaxanthis, unique en son genre, associé au CHU de Dijon et un centre de sport de haut niveau (CEP, Centre d’Etude de la Performance). Le chercheur Maël Descollonges est en charge du projet dans l’unité de recherche de l’Inserm nommée « Cognition, Action et Plasticité Sensorimotrice » (CAPS). « Nous utilisons nos découvertes de recherche fondamentale pour améliorer les techniques de rééducation des patients, mais aussi à l’autre bout du spectre pour augmenter la performance des sportifs de haut niveau », explique Charalambos Papaxanthis.

Sciencesetavenir​.fr, 09/06