À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Sécurité sociale : un déficit en hausse en 2025
Selon Le Figaro, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 prévoit une dépense d’assurance-maladie de plus de 265 milliards d’euros, une hausse de 3,4% par rapport à 2024. Le déficit de la sécurité sociale a atteint 18 milliards d’euros en l’année dernière et devrait grimper à plus de 22 milliards en 2025. Des propositions d’économies, comme le déremboursement partiel de certains médicaments et consultations médicales, ont été rejetées. En France, la dépense courante de santé est la quatrième la plus élevée au monde, derrière les États-Unis, la Suisse et l’Allemagne. Cependant, grâce à la régulation mise en place par l’Ondam, la hausse des dépenses de santé est plus contenue en France qu’ailleurs.
Le Figaro, 15 – 16/02/2025
La coopération scientifique est menacée par les décisions américaines
Dans une tribune publiée par Le Monde, un collectif de chercheurs, de médecins et de représentants d’associations exprime une inquiétude croissante face aux décisions de l’administration du président américain Donald Trump en matière de santé. Ces mesures, qui comprennent le retrait des États-Unis de l’OMS, le gel des budgets des institutions de santé publique et de recherche, la suspension des programmes d’aide au développement de l’USAID, ainsi que les restrictions imposées au plan d’urgence présidentiel de lutte contre le sida, sont perçues comme des menaces pour la coopération scientifique internationale et le progrès de la recherche. La communauté scientifique de l’ANRS MIE, une agence de l’Inserm, exprime sa solidarité avec ses homologues américains et ses préoccupations quant aux conséquences de cette situation sur la santé mondiale. Le collectif souligne l’importance de la collaboration internationale pour relever les défis mondiaux de santé, illustrée par les avancées majeures réalisées grâce à la coopération entre chercheurs américains et français, notamment dans le domaine du VIH/sida. Les décisions américaines sont également perçues comme compromettant la préparation et la réponse à l’émergence de nouvelles pandémies. Le collectif appelle à repenser le cadre de la coopération internationale en santé mondiale.
Le Monde, 16 au 17/02/2025
En bref
Le Progrès rapporte que la pollution de l’air, déjà mise en cause dans des maladies respiratoires et cardiovasculaires, affecte aussi le cerveau. Les particules fines, le dioxyde d’azote et l’ozone sont associés à des troubles cognitifs et neurologiques, comme l’autisme, Parkinson et Alzheimer. Bénédicte Jacquemin, chargée de recherche à l’Inserm, note que « le dioxyde d’azote et les particules PM 2,5 agissent davantage sur la fluence verbale ». Des études révèlent également que l’exposition à ces polluants dès la grossesse peut nuire au développement cérébral et à l’apprentissage.
Le Progrès, 15/02/2025
Selon RTL, le dernier rapport de l’Inserm sur la sexualité des Français révèle des pratiques variées, mais une fréquence en baisse. L’âge médian du premier rapport sexuel est de 18 ans pour les femmes et de 17,7 ans pour les hommes. Les femmes déclarent en moyenne 7,9 partenaires, contre 16,4 pour les hommes. L’insatisfaction sexuelle est marquée, les Françaises se déclarant parmi les plus insatisfaites en Europe. 8% des femmes et 8% des hommes ont eu au moins un partenaire du même sexe au cours de leur vie. Le rapport met également en lumière une évolution dans la communication sur la sexualité.
RTL, 14/02/2025
Aux États-Unis, Robert F. Kennedy Jr, un avocat connu pour ses positions sceptiques sur les vaccins, a été nommé ministre de la Santé, relate Le Parisien. Malgré ses précédentes campagnes contre la vaccination, il a assuré qu’il ne compte pas retirer les vaccins et veut promouvoir le « consentement éclairé ». Cependant, des experts craignent que son influence ne conduise à une baisse de la couverture vaccinale et à une recrudescence de maladies évitables. James Hodge, expert en droit de la santé publique, a listé 20 mesures que l’administration pourrait prendre pour affaiblir les programmes de vaccination.
Le Parisien, 15/02/2025