Qu’est-ce qu’un proche aidant ?
Un proche aidant est une « personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap » (loi n°2015 – 1776 du 28 décembre 2015, article 51).
L’aidé est soit une personne âgée, un adulte ou un enfant, en situation de handicap, de perte d’autonomie ou de maladie invalidante. L’aidant est la personne qui est proche de lui et qui l’accompagne souvent dans les gestes du quotidien.
Les aménagements du temps de travail
L’aménagement des horaires de travail
Les agents publics peuvent bénéficier d’un aménagement de leurs horaires de travail afin d’accompagner un proche en situation de handicap pour lequel la présence d’une tierce personne est nécessaire. Cet aménagement doit être compatible avec les nécessités du fonctionnement du service. Il concerne les fonctionnaires titulaires et les agents contractuels de droit public.
- Le proche accompagné peut être un conjoint, un concubin, un partenaire de Pacs un enfant à charge, un ascendant ou une personne accueillie à son domicile.
- L’aménagement des horaires de travail ne consiste pas en un allègement de la charge de travail, mais en un aménagement de l’emploi du temps.
Parlez-en à votre supérieur hiérarchique et au pôle RH de votre délégation ou de l’administration du siège.
Le télétravail
La quotité de travail en télétravail ne peut en principe excéder plus de 3 jours par semaine. Néanmoins, lorsqu’il est éligible au congé de proche aidant mais qu’il ne souhaite pas en bénéficier, un agent public peut demander une dérogation. L’agent adresse sa demande au pôle RH de sa délégation ou de l’administration du siège. Le télétravail dérogatoire est accordé pour une durée de 3 mois maximum et renouvelable.
Parlez-en à votre supérieur hiérarchique et au pôle RH de votre délégation ou de l’administration du siège.
Le temps partiel de plein droit
Le temps partiel est accordé automatiquement aux agents publics aidants qui en font la demande. Ce temps partiel doit permettre à l’agent de s’occuper d’un proche porteur d’un handicap nécessitant la présence d’une tierce personne, d’un proche victime d’un accident, ou d’un proche atteint d’une maladie grave.
Les congés
Le congé de proche aidant
Le congé de proche aidant permet de réduire ou de cesser temporairement son activité pour s’occuper d’un proche en situation de handicap ou en perte d’autonomie.
Le congé de présence parentale
Le congé de présence parentale permet de réduire ou de cesser temporairement son activité pour s’occuper d’un enfant à charge malade, accidenté ou handicapé et dont l’état de santé présente une particulière gravité et nécessite une présence soutenue, ainsi que des soins contraignants.
Le congé de solidarité familiale
Le congé de solidarité familiale permet de réduire ou de cesser temporairement son activité pour accompagner un proche souffrant d’une pathologie qui met en jeu son pronostic vital, ou d’un proche en phase avancée ou en phase terminale d’une affection grave et incurable.
Autres dispositifs
La disponibilité et le congé pour donner des soins à un proche
Un agent public peut cesser son activité pour donner des soins à un proche (à la suite d’un accident, à cause d’une maladie grave, ou d’un handicap nécessitant la présence d’une tierce personne). Si l’agent est fonctionnaire titulaire, il bénéficie à ce titre d’une disponibilité qui lui est accordée de droit. Si l’agent est agent contractuel de droit public ou fonctionnaire stagiaire, il bénéficie d’un congé.
Les autorisations spéciales d’absence
Des autorisations spéciales d’absence sont accordées :
- de manière facultative, en cas de maladie très grave d’un proche,
- ou de droit, en cas d’annonce d’une pathologie chronique ou d’un cancer chez l’enfant.
Le don de congés
Les agents publics peuvent bénéficier de jours de repos supplémentaires. Ils correspondent à des jours de congés auxquels des agents de l’Inserm ont renoncé anonymement et sans contrepartie. Pour bénéficier de jours supplémentaires, il convient de se trouver dans l’une des situations suivantes :
- assumer la charge d’un enfant âgé de moins de 20 ans atteint d’une maladie, d’un handicap, ou victime d’un accident d’une particulière gravité, qui rendent indispensables une présence soutenue et des soins contraignants ;
- venir en aide à une personne atteinte d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité ou présentant un handicap, lorsque cette personne est, notamment, son conjoint, un ascendant, un descendant… ;
- faire le deuil d’un enfant décédé avant l’âge de 25 ans dont l’agent avait la charge.
Quel accompagnement pour les aidants ?
Les services sociaux des délégations
Les services sociaux de l’Inserm sont aux côtés des aidants pour accomplir des démarches administratives, obtenir des aménagements du temps de travail ou des aides financières, dans le respect du secret professionnel et du secret médical :
- L’Inserm propose des aides financières, notamment l’aide mensuelle aux parents d’enfants en situation de handicap, le chèque emploi service universel (Cesu) garde d’enfant ou le Cesu compensation du handicap.
- Les services sociaux proposent des solutions concrètes pour améliorer l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle des agents aidants.
- Ils informent les aidants sur leurs droits et les accompagnent dans leurs démarches auprès de nombreux organismes (associations, mutuelles, caisses de retraite…)
Contacter son service social
L’agent aidant peut contacter le service social de sa délégation ou de l’administration du siège par téléphone, en visioconférence ou par e‑mail. Cela garantit la continuité du service et l’égalité d’accès aux dispositifs sociaux pour tous les agents publics. Ces derniers peuvent aussi rencontrer un assistant ou une assistante sociale au siège de leur délégation régionale ou de l’administration du siège, avec ou sans rendez-vous.
Le Comité d’action et d’entraide sociale (Caes)
Le Caes de l’Inserm propose des prêts de solidarité à 0 % d’intérêt ainsi que des aides supplémentaires et des subventions majorées pour répondre, notamment, aux besoins spécifiques liés au handicap des ayants-droits. Il soutient notamment des séjours adaptés au handicap de l’enfant.
La santé des aidants et les solutions de répit
La santé des aidants
Avec le stress et la fatigue, l’agent aidant risque de devenir lui-même une personne à aider.
Voir aussi :
- Trouver un professionnel de santé (ameli.fr)
- Trouver un psychologue conventionné (ameli.fr)
- Remboursement de séances chez le psychologue (ameli.fr)
- Écoute et soutien téléphonique (psycom.org)
- Bilan d’évaluation médico-psycho-social (Agirc-Arcco)
Les solutions de répit
Les solutions de répit permettent aux aidants de prendre soin de leur santé. Renseignez-vous auprès du pôle RH de votre délégation, du service de l’action sociale, ou de la mission handicap.
- Les solutions de répit pour les aidants (monparcourshandicap.gouv.fr)
- Besoin de répit : 17 fiches-repère pour les aidants (solidarités.gouv.fr)
- Les plateformes d’accompagnement et de répit (pour-les-personnes-agees.gouv.fr)
Aller plus loin
- Solutions pour soutenir le quotidien des aidants (le site solidarites.gouv.fr recense l’ensemble des dispositifs de soutien aux aidants)
- Site d’information officiel pour les personnes en situation de handicap et leurs aidants (monparcourshandicap.gouv.fr)
- Site officiel d’information pour les personnes âgées et leurs aidants (pour-les-personnes-agees.gouv.fr)
- Se former pour aider les personnes en situation de handicap (monparcourshandicap.gouv.fr)
- Se former pour aider les personnes âgées en perte d’autonomie (pour-les-personnes-agees.gouv.fr)
- Aide et accompagnement à domicile (caf.fr)
- Retrouver des actions organisées pour les aidants près de chez vous (maboussoleaidants.fr)
- Découvrir les métiers des professionnels intervenant auprès des aidants (centraider.fr)