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Polluants éternels – vaccins – chômage et risques cardiovasculaires – résistance aux antibiotiques – santé des femmes – déserts médicaux

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

« Polluants éternels » : inquiétudes sur la qualité de l’eau potable

Les Pfas (« per- and polyfluoroalkyl substances »), aussi appelées « polluants éternels », inquiètent. De nombreux produits de la vie courante en contiennent : ustensiles de cuisine, textiles, certains cosmétiques et même des emballages alimentaires. « Leurs propriétés ultrarésistantes les rendent invulnérables à la plupart des formes de dégradation, qu’il s’agisse des processus naturels physiques ou biologiques », souligne Pascal De Giudici, expert indépendant en santé-environnement. En 2019, une étude de Santé publique France menée sur 1 000 personnes a retrouvé les deux principaux Pfas chez 100 % des participants. Il est donc probable que l’ensemble de la population soit contaminé par ces polluants. Il est néanmoins difficile de savoir à quel point l’eau que nous buvons est impactée car la surveillance systématique des Pfas dans l’eau du robinet ne sera obligatoire qu’à partir du 1er janvier 2026. Pour l’heure, il n’est pas démontré que tous les Pfas sont nocifs pour la santé humaine. D’ailleurs, seule une trentaine sont étudiées, alors qu’il en existe des milliers. « Ces substances ne font l’objet de préoccupations que depuis les années 1990, il y a peu de données concernant l’être humain, les effets sanitaires ne sont pas encore solidement établis », explique Pascal De Giudici, ingénieur santé environnement, auteur d’une récente synthèse sur ce sujet. Parmi les effets les plus solidement identifiés, consécutifs à une exposition chronique pendant plusieurs années, on trouve : une augmentation du risque d’hypertension chez la femme enceinte, une hausse du cholestérol, une légère diminution du poids des bébés à la naissance et une réponse immunitaire réduite aux vaccins. D’autres types d’effets sont suspectés (maladies thyroïdiennes, troubles de la reproduction et de la fertilité), mais avec un niveau de preuve scientifique moins élevé.

Le Figaro, 25/04

Les vaccins ont sauvé au moins 154 millions de vies humaines en 50 ans

Les vaccins ont permis de sauver au moins 154 millions de vies humaines ces 50 dernières années, soit l’équivalent de six personnes chaque minute, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée par The Lancet. L’OMS souligne, dans un communiqué, que cette estimation est « prudente » car l’étude ne porte que sur la vaccination contre 14 maladies, dont la diphtérie, l’hépatite B, la rougeole, la coqueluche, le tétanos ou encore la fièvre jaune. « Les vaccins comptent parmi les inventions les plus puissantes de l’histoire », a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans le communiqué. « Grâce à la vaccination, jamais autant d’enfants n’ont pu survivre et se développer au-delà de leur cinquième anniversaire », a commenté la directrice générale du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Catherine Russell, dans le même communiqué. L’OMS, l’Unicef, l’alliance vaccinale Gavi et la Fondation Bill & Melinda Gates ont dévoilé la campagne conjointe « Humainement possible » visant à soutenir les efforts de vaccination. L’étude montre que la majorité des vies sauvées grâce à la vaccination, 101 millions, sont celles de nourrissons. La vaccination contre les 14 maladies a directement contribué à réduire la mortalité infantile de 40 % dans le monde et de plus de 50 % en Afrique.

AFP, 24/04

En bref

Politis rend compte des travaux d’une équipe de chercheurs de l’Inserm qui étudie depuis plusieurs années le lien entre chômage et risques cardiovasculaires en France. Ses résultats sont sans appel : cette condition sociale accroît d’environ 30 % la mortalité prématurée. Les résultats, particulièrement fiables au vu de l’importance de la cohorte étudiée (près de 200 000 personnes) et de sa précision, interpellent. En France, le fait d’avoir été au chômage plus de 19 trimestres au cours de sa vie accroît de manière significative la mortalité. De 28 % exactement, selon les résultats obtenus par ces chercheurs et dévoilés en exclusivité par Politis. Un pourcentage qui, extrapolé en nombre d’individus, évalue, en France, à plusieurs milliers les morts par an du fait du chômage. Ce résultat est une « certitude complète » pour Pierre Meneton, l’un des chercheurs chargés de cette enquête.

Politis, 25/04

L’OMS parle de pandémie silencieuse : la résistance aux antibiotiques est l’une des principales menaces mondiales de santé. Avec une consommation en hausse, la France fait figure de mauvais élève. A Lyon, un hôpital travaille sur un traitement naturel, la phagothérapie. Le Pr Tristan Ferry, infectiologue et coordinateur du centre de référence sur les infections ostéoarticulaires complexes de Lyon, a vu depuis 10 ans se multiplier les infections complexes mettant en jeu des bactéries multi-résistantes aux antibiotiques. « En hospitalisation, c’est la moitié de nos patients », souligne-t-il. L’hôpital de la Croix-Rousse est devenu en 2015 un des pionniers mondiaux de la phagothérapie. « Ces phages, dits lytiques, reconnaissent certaines bactéries, y introduisent leur patrimoine génétique, s’y multiplient et produisent une enzyme, la lysine, qui fait exploser la bactérie. Les centaines de nouveaux phages libérés vont ensuite infecter les bactéries voisines », décrit l’infectiologue. Rares pourtant sont les patients qui en bénéficient car, faute d’essai clinique à ce stade, la phagothérapie demeure interdite en France et réservée à des cas d’impasse thérapeutique, quand « le pronostic vital ou fonctionnel est engagé ».

La Vie, 25/04

L’innovation au service de la santé des femmes commence à se structurer. Mais les investisseurs boudent encore un secteur considéré à tort comme une niche. Cette thématique sera au cœur du forum Impacts santé organisé par La Tribune qui se tiendra ce jeudi à Paris. Tabou des tabous depuis toujours, la santé féminine s’impose peu à peu sur la scène de la tech. En une décennie, le nombre de startups consacrées à la fertilité, l’endométriose, la santé sexuelle, ou encore la ménopause, a explosé. A l’échelle de la planète, plus de 1.000 femtech proposent des technologies et solutions pour le bien-être et la santé des femmes. Le marché mondial dépasse les 50 milliards de dollars et devrait approcher les 100 milliards en 2030, selon l’agence Femtech Analytics. Cette tendance est tirée par les États-Unis, où sont concentrés 40 % des acteurs, dont la licorne Maven, une « clinique virtuelle ». En France, Station F accompagne depuis fin 2021 des startuppers avec son programme Femtech.

La Tribune, 25/04

Pour éclairer la problématique des déserts médicaux, si difficiles à mesurer, la Fondation Jean Jaurès a exploité la base de données de la plate-forme de réservation Doctolib. L’étude montre une situation un peu moins « alarmiste que les ressentis des patients », mais fait apparaître de fortes disparités selon les spécialités et les territoires. Il faut ainsi attendre en moyenne trois jours pour obtenir un rendez-vous chez un généraliste, sept jours chez un pédiatre, vingt-cinq jours chez un ophtalmologiste, trente-six jours pour un dermatologue et quarante-deux jours pour un cardiologue. Dans quatorze départements (Gers, Saône-et-Loire, Nièvre, Territoire de Belfort, Loiret, Cher, Deux-Sèvres, Ardèche, Eure, Calvados, Manche, Loire-Atlantique, Côtes-d’Armor et Pas-de-Calais), les délais d’accès à au moins trois spécialités sont doublés par rapport aux chiffres nationaux.

Le Monde, 25/04