Grossesse et vaccination : pas de contre-indication
Le gynécologue-obstétricien Olivier Picone et la pharmacologue Isabelle Lacroix répondent aux questions que se posent les femmes enceintes, concernant la vaccination contre la Covid-19. Rien ne permet de penser que la vaccination ait une incidence sur le déroulement de la grossesse et la santé du bébé. « Avant que les vaccins soient autorisés sur le marché, des études ont été conduites chez l’animal et leurs résultats ont été d’emblée rassurants, affirme Isabelle Lacroix. Aucune augmentation de fausses couches ou de malformations n’a été constatée. » Cette innocuité a été confirmée par plusieurs études de grande envergure menées, aux États-Unis, par les CDC (Centers for Disease Control and Prevention). Les cas de fausses couches spontanées, interruptions de grossesse, prématurité et malformations restaient inscrits dans la moyenne générale, l’incidence de ce type d’événements étant le même que celui observé chez les femmes enceintes non vaccinées. Les fausses couches spontanées ne peuvent être, elles non plus, imputées aux vaccins à ARN messager. Quant aux autres effets secondaires, non graves, ils sont les mêmes que ceux éprouvés par les femmes enceintes non vaccinées, et le reste de la population (rougeurs, maux de tête, courbatures, etc.). La vaccination avait d’abord été conseillée à partir du deuxième trimestre de grossesse par mesure de précaution, puis elle est devenue éligible dès le premier : au départ, la médecine de disposait que de données animales. En revanche, les femmes enceintes non vaccinées risquent davantage de complications en cas d’infection au Covid-19. « L’OMS, ainsi que les sociétés savantes d’obstétrique et de gynécologie, estiment que les bénéfices dépassent les risques potentiels », peut-on lire sur le site de l’Inserm. En cas de vaccination, le bébé n’est « pas nécessairement » immunisé de facto contre la Covid-19. Enfin, aucune incompatibilité n’a été décelée entre vaccination et allaitement.
Le figaro.fr, 11/08
Lire le Canal Détox du 17/06/21 : « La vaccination dangereuse pour les femmes enceintes, vraiment ? »
En bref
Le Progrès souligne que l’an passé, des chercheurs avaient constaté l’absence d’IFN‑I dans le sang chez 20 % des patients placés en réanimation pour une forme grave de Covid-19. L’IFN‑I (interféron de type I) est une protéine sécrétée en cas d’infection virale. Une étude, fruit d’un travail collaboratif de plusieurs laboratoires, les HCL, l’Inserm ou le CNRS, publiée dans le Journal of Experimental Medicine, permet aujourd’hui de « détecter l’interféron de type I dans le nez, sur le même écouvillon, qu’un test PCR, explique le Dr Sophie Trouillet-Assant, chercheuse aux HCL. Cela ouvre deux perspectives : une meilleure identification des personnes à risque de faire une forme grave de Covid-19 et, à terme, de cibler les sujets qui pourraient bénéficier de ce traitement potentiel, car l’IFN recombinant peut être administré. »
Le Progrès, 12/08
Lire le communiqué de presse du 11/08/21 : « Covid-19 : un test pour mieux identifier les sujets contagieux et ceux à risque de développer une forme sévère »
Apparu en France en 2004, le moustique tigre a déjà colonisé les deux tiers du pays, susceptible de transmettre la dengue, le chikungunya ou Zika. La saison est propice à sa prolifération. Il est particulièrement bien adapté aux espaces urbanisés, et se propage le long des grands axes comme l’A6. « L’adulte reste dans un rayon de 150 m autour de son gîte larvaire, souligne Stéphanie Blandin, chercheuse à l’Inserm. Ce sont les transports humains qui le disséminent. » Au retour des vacances par exemple, le vacancier « peut ramener chez lui des œufs de moustiques dans les jouets pour l’extérieur, ou transporter quelques moustiques adultes montés dans sa voiture ».
Le Parisien, 12/08
Lire le C’est dans l’air du 11/08/20 : « Progression du moustique-tigre en France »
Lire le dossier du 18/08/2017 actualisé le 01/11/17 : « Dengue. Une maladie virale transmise par les moustiques en pleine expansion »
Lire le dossier du 11/08/2017 actualisé le 17/06/2021 :« Chikungunya / Maladie de « l’homme courbé »
