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Glyphosate – Cas de fièvre hémorragique à virus de Marburg en Guinée – Vaccins ‑Douleurs chroniques

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Glyphosate. Les recours se multiplient contre Bayer 

En Californie, une Américaine de 70 ans accuse le Roundup, donc son producteur Bayer, d’être la cause de son cancer. La semaine dernière, un nouveau procès s’est ouvert en Californie sur ce sujet. En mars 2015, Le Circ (Centre international de Recherche sur le Cancer), une émanation de l’OMS, avait classé le glyphosate, principe actif du Roundup, au nombre des « cancérogènes probables » pour les humains et les animaux, étant également toxique pour la reproduction, génotoxique, voire perturbateur endocrinien. Fin juin, l’Inserm publiait un rapport relatif aux effets des pesticides sur la santé, et alertait sur « l’existence d’un risque accru de lymphomes non hodgkiniens [cancers du système immunitaire], avec une présomption moyenne de lien ». En France, se prévalant du rapport de l’Inserm, plusieurs organisations, Générations futures, France Nature Environnement, mais aussi l’UFC-Que Choisir, le Collectif des Maires anti-pesticides ou des associations de victimes des pesticides, ont déposé un recours devant le Conseil d’État, exigeant que le gouvernement « remette la santé des riverains et des utilisateurs de pesticides au cœur de ses préoccupations ». Pour Judith Louyot, médecin et relais de Générations futures dans le Nord, « c’est une décision majeure pour la santé. Les nouvelles données de l’Inserm établissent notamment le lien formel entre l’exposition d’une femme enceinte aux pesticides de synthèse, et les risques de leucémies ou tumeurs du système nerveux central chez l’enfant à naître. »

Libération.fr, 08/08, Nord-Eclair, France Inter, 09/08

Reprise du communiqué de presse du 30/06/2021 : « Publication de l’expertise collective Inserm – « Pesticides et effets sur la santé : Nouvelles données » »

Un « cas probable » d’infection par le virus de Marburg en Guinée 

La Guinée est particulièrement touchée par la Covid-19, déclarant plus de 26 000 cas et 243 décès. En outre, le 19 juin, la Guinée annonçait la fin de la deuxième épidémie d’Ebola, rapidement résorbée grâce à l’expérience acquise en 2013 – 2016. A l’époque, Ebola avait tué des milliers de personnes en Guinée et en Afrique de l’Ouest. Conakry a signalé, vendredi dernier, « un cas probable » de fièvre hémorragique à virus de Marburg. De la même famille que celui d’Ebola, le virus de Marburg est l’un des agents pathogènes les plus virulents chez l’homme. Il se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d’animaux sauvages infectés. Les autorités vont envoyer un échantillon à l’Institut Pasteur de Dakar pour confirmation. L’ANSS (l’Agence nationale de Sécurité sanitaire) considère cette éventuelle apparition du virus de Marburg en Guinée comme « une première ». L’épidémie d’Ebola (2013 – 2016) était partie de la même région guinéenne, où ce cas probable de fièvre hémorragique a été recensé.

AFP, 06/08

En bref

Dès leur introduction, les vaccins ont été contestés par une frange de la population, même le vaccin contre la rage de Pasteur (1885). On reprochait alors au biologiste de « vouloir faire des profits en fabricant une rage de laboratoire ». Les chercheuses de l’Inserm Annick Guimezanes et Marion Mathieu, dans leur ouvrage Vaccination : agression ou protection ? (Inserm/ Le Muscadier), évoquent, parmi les arguments brandis par les contestataires, « le danger d’injecter des produits issus d’animaux, des motifs religieux ou l’atteinte aux libertés individuelles », lit-on dans une dépêche AFP.

AFP, 06/08

Selon l’Inserm, 30 % des adultes souffrent de douleurs chroniques (plus de trois mois), pouvant être liées à une pathologie, à des problèmes articulaires, musculaires ou à des migraines. Ces douleurs ont une incidence sur la vie quotidienne des patients, notamment psychologiques. L’European Journal of Pain publie une étude australienne, qui identifie diminution du taux de GABA (acide gamma-aminobutyrique) comme la cause d’une amplification sans contrôle des réponses émotionnelles. Ainsi, douleur chronique et état dépressif seraient liés, « car la souffrance à long terme perturberait le fonctionnement chimique d’une partie du cerveau impliquée dans l’humeur ».

Pourquoidocteur​.fr, 08/08

Consulter le dossier de l’Inserm sur la douleur.