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Covid-19 : variant Delta, résultats du deuxième volet de l’enquête EpiCov – Découverte du mécanisme cérébral impliqué dans la réponse face au danger

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Les « avantages compétitifs » du variant Delta

Jean-Michel Pawlotsky, professeur au CHU Henri-Mondor de Créteil PROFIL, est interviewé par Le Journal du Dimanche. Le virologue, responsable d’une plateforme nationale de séquençage du Sars-CoV‑2, explique pourquoi le variant Delta est, en France, « majoritaire à 80 – 90 % ». La souche été introduite au Royaume-Uni par des voyageurs arrivant d’Inde, puis s’est imposée en France et en Europe parce qu’elle avait « deux avantages compétitifs » sur les autres variants. D’abord ses « propriétés intrinsèques : [Delta] est 60 % plus transmissible que le variant Alpha, lui-même 50 % plus contagieux que la souche originelle ». Ensuite, Delta a profité qu’en France, au début de l’été, « ses concurrents, notamment le variant Alpha, refluaient. Il est toujours plus facile pour un virus de pénétrer une population lorsque la vague précédente se termine. » Jean-Michel Pawlotsky indique que Delta a « au moins 13 mutations par rapport à la souche de Wuhan », mais peut en porter jusqu’à 17. Parmi les mutations localisées sur la protéine Spike, « deux semblent avoir un impact particulier » : la L452R et la P681R, qui augmenterait « la capacité du virus à infecter les cellules. C’est probablement l’association de ces deux mutations qui lui donne un avantage compétitif. » Rien ne permet d’affirmer aujourd’hui que « la Covid-19 est plus ou moins sévère avec tel ou tel variant, y compris Delta. Les résultats des études peuvent être biaisés par les caractéristiques épidémiologiques des différentes poussées, qui ne touchent pas toujours les mêmes publics et ont des temporalités différentes. » Le virologue estime toutefois que la vaccination permettra de limiter les cas, et que nous allons « vivre avec ce virus comme nous vivons depuis des siècles avec les autres virus respiratoires ».

Le Journal du Dimanche, 01/08

En bref

Le deuxième volet de l’enquête EpiCov (Drees/ Inserm) révèle qu’entre mai et novembre 2020, 4 % des Français de 15 ans et plus avaient développé des anticorps contre le SARS-CoV‑2. Les chercheurs signalent que « cette séroprévalence est inférieure à la proportion de personnes ayant été contaminées par le virus depuis le début de l’épidémie, car les anticorps peuvent disparaître avec le temps chez les personnes infectées ». Au total, 8,5 % ont présenté des anticorps détectables en mai ou en novembre. L’enquête EpiCov met en lumière les disparités régionales et des niveaux de séroprévalence supérieurs chez les immigrés non européens et leurs descendants.

Lequotidiendumedecin​.fr, 30/07

Lire le communiqué de presse du 30/07/2021 : « EpiCov : 4 % de la population a développé des anticorps contre le SARS entre mai et novembre 2020 »

La réponse défensive, notamment « l’évitement », nous permet de réagir efficacement face à un danger, « mais l’évitement excessif en l’absence de menace réelle est un marqueur de pathologies liées à l’anxiété, expliquent les chercheurs de l’Inserm. Les mécanismes neuronaux qui en sont à l’origine étaient jusqu’ici encore mal compris. » L’équipe de Cyril Herry a mis en évidence, au Neurocentre Magendie, le rôle que jouent deux régions du cerveau dans cette stratégie d’évitement : l’amygdale basolatérale et le cortex préfrontal, ainsi que leur interdépendance.

Pourquoidocteur​.fr, 30/07

Lire le communiqué de presse du 29/07/2021 : « Découverte du mécanisme cérébral impliqué dans la réponse face au danger »