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Covid-19 : pic épidémique, 50 % des Français vaccinés, charge virale du variant Delta – Suspension des travaux en laboratoire sur les prions – Vaccin ARN contre le paludisme

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Le variant Delta en perte de vitesse ?

Le pic de la nouvelle vague épidémique due au variant Delta pourrait être passé dans plusieurs pays voisins de la France, dont le Royaume-Uni, souligne Le Parisien. Le nombre de cas quotidiens recensés outre-manche a en effet baissé hier pour le sixième jour consécutif, passant de près de 48 000 à 33 000. La situation « défie une fois de plus toutes les prévisions à moyen terme », selon l’épidémiologiste Antoine Flahault. Elle a même été jugée « déroutante » par Stephen Griffin, professeur agrégé à la faculté de médecine de l’université de Leeds. Mais il faut rester prudent, car cette période de six jours n’est pas suffisante pour estimer que le pic de cette vague est passé, d’autant que le nombre de tests réalisés a lui aussi diminué (-10 % en une semaine). « Une baisse des cas peut signifier une baisse des infections, mais encore qu’il y a des problèmes avec les tests », résume le professeur de modélisation des maladies infectieuses, Graham Medley, président du groupe d’experts SPI‑M. Aux Pays-Bas et en Catalogne, notamment, où les taux d’incidence avaient grimpé à des vitesses inédites en raison de la contagiosité du variant Delta, les courbes sont aussi en chute depuis plusieurs jours. Aux Pays-Bas, le nombre de cas positifs est passé de plus de 10000 à moins de 6 000 en une semaine, par exemple. Le nombre de cas quotidiens en France s’élève désormais à plus de 18 000, en nette augmentation, même si le rythme ralentit un peu depuis quelques jours, alors qu’un Français sur deux est désormais complètement vacciné.

Le Parisien, 28/07

Suspension provisoire des travaux en laboratoire sur les prions

Tous les laboratoires publics français ont décidé de suspendre pour trois mois leurs travaux sur les prions, responsables de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, dont est atteint un ancien employé de laboratoire. La décision a été prise conjointement par les directions de l’ANSES, du CEA, du CNRS, d’INRAE et de l’Inserm, avec le soutien du ministère de la Recherche, au nom du principe de précaution. Elle est motivée par « la connaissance d’un possible nouveau cas de personne atteinte de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) et qui a travaillé dans un laboratoire de recherche sur les prions ». L’incertitude dans le cas présent repose sur l’origine de la maladie. La personne atteinte de la MCJ est un agent à la retraite de l’INRAE.

AFP, 27/07, Aujourd’hui en France, 28/07

Lire le communiqué de presse du 27/07/2021 : « Suspension provisoire des travaux sur les prions dans les laboratoires de recherche publics français »

En bref

Entre premières et deuxièmes doses, 4,7 millions d’injections ont été effectuées la semaine passée en France, soit « la meilleure semaine depuis le début de la campagne » en décembre 2020, selon le ministère de la Santé, qui espère « faire encore mieux » cette semaine et la prochaine. La flambée des contaminations se poursuit avec 26.871 enregistrées mardi, le chiffre le plus haut depuis la fin avril. A l’hôpital, le nombre de malades a atteint 7.137 mardi, soit 557 patients de plus en 24 heures, et 121 personnes ont été admises en services de soins critiques, portant le nombre total de malades de la Covid-19 dans ces services à 978 personnes. La France vient de passer mardi le cap des 50 % de personnes vaccinées, avec 50,5 % de la population dotée d’un schéma vaccinal complet, un niveau néanmoins éloigné du seuil d’immunité collective estimé à environ 90 % avec le nouveau variant Delta.

AFP, 27/07

De récents travaux chinois déposés dans l’archive ouverte MedRxiv, non revus par les pairs, concluent que le variant identifié en Inde fin 2020 produirait une charge virale 1 260 fois supérieure à celle du virus originel. Il aurait également un temps d’incubation plus court. Pour cette étude, les chercheurs se sont intéressés à une soixantaine de personnes infectées par le variant Delta, retrouvées grâce au rétro-tracing mis en place à partir de la personne considérée comme le patient zéro ayant introduit ce variant en Chine. « Les prélèvements nasopharyngés effectués permettent, grâce à des techniques de PCR quantitatives, d’estimer la quantité de virus circulant dans la sphère ORL des patients, à un moment donné, explique Jérémie Guedj, chercheur à l’Inserm et spécialiste de la modélisation des dynamiques virales. Le chiffre de 1 260 a été obtenu en comparant les quantités de virus chez ces patients et celles relevées en 2020 chez d’autres patients infectés lors de la première vague. C’est une limitation de l’étude : se référer à des données historiques apporte une imprécision. Mais il aurait été difficile de faire autrement. » Le facteur mille avancé par les chercheurs chinois est-il crédible ? « Cela n’est pas impossible, mais pour le variant anglais, sur lequel on a beaucoup plus de recul, on n’est toujours pas parvenu à calculer cette valeur », relève le chercheur. 

Le Figaro, 28/07

Le laboratoire BioNTech a commencé le développement d’un vaccin contre la malaria en utilisant la technologie de l’ARN messager. Les essais pour le vaccin contre le paludisme sont prévus pour démarrer l’an prochain. « La probabilité de succès est grande », assure Ugur Sahin, directeur et cofondateur de BioNTech.

Pourquoidocteur​.fr, 27/07