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Covid-19 : Confinement – contagiosité des enfants – Vaccins – Punaises de lit

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La France replonge dans le confinement

Emmanuel Macron a annoncé mercredi soir une nouvelle période de confinement de quatre semaines, moins rigide qu’au printemps, avec le maintien des établissements scolaires ouverts. La deuxième vague sera « plus dure et plus meurtrière » que la première, a‑t-il alerté. Mercredi soir, la France a enregistré plus de 36 000 cas supplémentaires alors que le nombre de patients en réanimation a dépassé le seuil des 3 000, soit plus de 58% des capacités. Le taux d’incidence sur sept jours a par ailleurs grimpé à 255 cas pour 100 000 habitants, et aucun département n’est sous le seuil d’alerte, fixé à 50 pour 100 000 habitants. La stratégie de « vivre avec le virus » était « la bonne », a‑t-il estimé. Mais elle s’est révélée insuffisante vu l’ampleur de la vague. « Comme tous nos voisins, nous sommes submergés par l’accélération soudaine de l’épidémie », a dit Emmanuel Macron, évoquant une « surprise » qui touche toute l’Europe. Le chef de l’Etat a écarté les scénarios de ne rien faire pour atteindre l’immunité collective – ce qui provoquerait 400 000 décès selon le Conseil scientifique – ou le confinement des seules personnes à risque. L’exécutif souhaite passer de 40 000 à 5 000 contaminations par jour et désengorger les hôpitaux. « Aucun pays européen n’a trouvé la martingale face à l’ampleur du retour de l’épidémie », pointe un proche du chef de l’Etat. En Allemagne, Angela Merkel a également annoncé un tour de vis sanitaire pour un mois.

Les Echos, Le Figaro, Le Parisien, 29/10

Débats autour de la contagiosité des enfants

Deux études, menées par l’Institut Pasteur en avril dernier pendant la première vague à Crépy-en-Valois, indiquent que le risque de contamination des enfants vers les adultes est assez faible, rapporte Le Figaro. « D’autres travaux ont été menés depuis, notamment en Australie, et sont allés dans le même sens, explique Yazdan Yazdanpanah, chef du service maladie infectieuse à l’hôpital Bichat et membre du Conseil scientifique. De plus, les enfants de moins de 11 ans développent très rarement des formes graves de la maladie, même si des interrogations existent encore ». Selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France, on comptait 12 enfants de moins de 14 ans en réanimation le 20 octobre dernier. Sur le plan purement sanitaire, une transmission moins forte et un risque individuel faible plaident donc pour le maintien de l’ouverture des écoles pendant ce nouveau confinement. Pourtant, des scientifiques mettent le doigt sur un autre enjeu : plusieurs études montrent que la charge virale des enfants n’est pas inférieure à celle des adultes. Un article publié dans Science sur les données du traçage en Inde indique même que les enfants pourraient être des acteurs clés dans la diffusion de la maladie. « Au-delà de 11 ans, les contaminations sont assez proches de celles des adultes, commente Yazdan Yazdanpanah. Mais le risque de développer des formes graves reste faible ».

Le Figaro, 29/10

En bref

Interrogé par Les Echos, Le professeur Renaud Piarroux, épidémiologiste à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et spécialiste de la gestion des épidémies, plaide pour un confinement strict, qui doit s’étendre sur six semaines. Selon lui, « c’est le caractère plus ou moins strict du confinement qui conditionne son efficacité et produit une décrue rapide ou lente du nombre de patients ». Il ajoute qu’« au rythme actuel, nous risquons d’avoir 40 000 patients Covid hospitalisés fin novembre, et on ne sait pas comment les accueillir à l’hôpital, faute de personnel ». Il juge raisonnable le maintien de l’ouverture des écoles maternelles et primaires, mais, « d’un point de vue strictement médical », estime qu’il faudrait confiner les collégiens « car ils présentent un taux non négligeable de positivité au virus ». Selon lui, « multiplier les tests n’est pas la solution. Ce qu’il faut, c’est tester les bonnes personnes et tracer correctement leurs contacts ».

Les Echos, 29/10

Marie-Paule Kieny, virologue, directrice de recherche à l’Inserm, chargée par le gouvernement d’évaluer l’avancée des recherches sur le vaccin contre le coronavirus, répond aux questions du site Allodocteurs​.fr. Elle assure que deux vaccins, développés par Pfizer et la biotech Moderna, « devraient donner des résultats avant la fin novembre », tandis que « d’autres pourraient donner des résultats en décembre ou en janvier ». « Si les premiers ont des résultats satisfaisants, c’est-à-dire s’ils sont au moins à 50% efficaces, ils pourraient avoir une autorisation d’utilisation par la FDA puis une autorisation européenne qui pourrait avoir lieu vers la fin de l’année », précise-t-elle. Selon cette spécialiste, les réinfections au coronavirus « ne remettent pas en cause la stratégie vaccinale, mais c’est inquiétant ».

Allodocteurs​.fr, 28/10

En recrudescence partout dans le monde, les punaises de lit sévissent aussi en France, indique la revue Ça m’intéresse. Selon une étude du réseau Sentinelles, plus de 70 000 consultations en un an en France seraient liées à ce petit parasite de la famille des Cimicidae.

Ça m’intéresse, 01/11