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Covid-19 : « Syndrôme du vacciné », principe d’obligation vaccinale – Rebond du tabagisme chez les plus précaires – Les neurosciences selon Mathias Pessiglione – Recommandations de l’Institut Montaigne pour le bien vieillir

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Covid-19 : le syndrome du vacciné

Des médecins s’alarment de voir des personnes hospitalisées parce qu’elles ont relâché trop vite les gestes barrière après une première injection de vaccin anti-Covid. Or, cette première injection ne protège pas totalement. Ces personnes « voient leur première dose comme un totem, alors que les tout premiers anticorps n’apparaissent qu’au bout de quinze jours puis grimpent peu à peu. J’appelle cela le syndrome du vacciné », souligne Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine). « Depuis le début de la vaccination, il y a un nombre considérable de contaminations et d’hospitalisations post-première dose. J’ai encore admis récemment un malade dans ce cas », relève Jean-Michel Constantin, secrétaire général de la Société française d’anesthésie et de réanimation, qui exerce à la Pitié-Salpêtrière. Que ce soit pour AstraZeneca ou ses concurrents à ARN, il faut attendre deux semaines avant de voir les premiers effets. « Peu importe le vaccin, les délais sont les mêmes », précise Frédéric Altare, immunologue et directeur de recherche à l’Inserm. Selon une récente étude israélienne, l’efficacité du sérum Pfizer ne débute qu’entre le 14e et le 20e jour après une première dose.

Aujourd’hui en France, Le Parisien, 26/05

Rebond du tabagisme chez les plus précaires en 2020

Dans une étude publiée dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), Santé publique France fait état d’une hausse significative du tabagisme chez les populations les plus défavorisées. « Entre 2019 et 2020, la prévalence du tabagisme quotidien a augmenté de 29,8 % à 33,3 % parmi le tiers de la population dont les revenus étaient les moins élevés », indiquent les rédacteurs de l’étude. En analysant les réponses de 14 000 personnes interrogées entre janvier et juillet 2020, les chercheurs ont également observé une prévalence du tabagisme quotidien beaucoup plus élevée chez les personnes titulaires du seul baccalauréat ou chez les chômeurs (43,9 % en 2020). Pour Fabienne El Khoury, chercheuse en épidémiologie sociale à l’Inserm, le tabac est « le principal indicateur d’inégalité sociale en France ». Dès les années 2000, les études sociologiques menées sur le tabagisme ont montré une consommation de tabac plus importante parmi les individus aux revenus modestes. « On commence plus tôt et on a plus de chance de continuer de fumer plus vieux », explique Fabienne El Khoury.

Liberation​.fr, 25/05

En bref

L’Académie de médecine a publié hier un communiqué pour défendre le principe d’une obligation vaccinale contre la Covid-19 en France. « Aujourd’hui, le rythme de la campagne est satisfaisant, mais la cadence risque d’être stoppée progressivement par les personnes réticentes ou hésitantes », s’alarme l’Académie de médecine. La crainte vient d’un ralentissement anticipé pour cet été, avec en corollaire une reprise épidémique à la rentrée. La virologue Marie-Paule Kieny, présidente du Comité Vaccin Covid-19 et directrice de recherche à l’Inserm, estime que l’obligation vaccinale « n’est pas souhaitable en ce moment alors que l’engouement pour le vaccin reste élevé, et qu’on vient de l’ouvrir aux personnes de plus de 18 ans ». A ce jour, aucun pays dans le monde n’a contraint ses citoyens à la vaccination.

Le Parisien, 26/05

Mathias Pessiglione, neuroscientifique, directeur de recherches à l’Inserm, auteur du livre « Les Vacances de Momo Sapiens. Notre cerveau, entre raison et déraison », explique, dans un entretien au Monde, que « les neurosciences cernent les biais qui faussent parfois nos prises de décision ». Il détaille les déterminants biologiques de nos choix pour expliquer les défauts de rationalité de certaines de nos décisions et de nos actions.

Le Monde, 26/05

Alors que la loi Autonomie cherche toujours son financement (10 milliards d’euros supplémentaires), l’Institut Montaigne formule 12 propositions pour aider les seniors à mieux vieillir. Dans un rapport publié aujourd’hui, et intitulé « Bien vieillir : faire mûrir nos ambitions », l’Institut estime qu’il est plus important de tout mettre en œuvre pour éviter la perte d’autonomie, plutôt que de la gérer. Il serait ainsi possible d’avancer par une série de mesures, qui ne nécessitent pas de grande loi ni de gros moyens, et peuvent être inscrites dès l’automne dans le prochain budget de la Sécurité sociale, peut-on lire dans ce rapport. Cela passe par exemple par la mise en place d’une consultation longue et systématique chez le médecin généraliste, à des âges clés : départ en retraite, 65 ans, 70 ans. Cela permettrait de vérifier la vision, l’audition, la nutrition, de suivre les maladies chroniques, ou détecter de l’ostéoporose qui peut entraîner des chutes.

Le Figaro, 26/05