Il faut aller plus loin que le couvre-feu, a estimé le Conseil scientifique
Les Echos expliquent que, jeudi 14 janvier, lorsque le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé le couvre-feu national à 18 heures, il n’a pas suivi la recommandation du Conseil scientifique, qui penchait pour des mesures plus dures. Dans un avis remis deux jours auparavant (et rendu public vendredi), l’organisme expose qu’il « ne paraît pas raisonnable » de s’en tenir au statu quo et propose quatre scénarios. L’abaissement à 18 heures de l’heure du couvre-feu est le premier ; le dernier est un confinement strict comparable à celui de la première vague. Mais le Conseil scientifique « préconise les scénarios 2 et 3 » : 2, c’est un couvre-feu à 18 heures plus un confinement dans certaines régions ou métropoles plus à risque avec une restriction des déplacements interrégionaux ; 3, c’est un confinement souple, comme en novembre.
Le Monde, 16/01, Les Echos, 18/01
Centre de vaccination : ruée sur les demandes de rendez-vous
A partir d’aujourd’hui, les plus de 75 ans pourront se faire vacciner dans les 800 centres vaccinaux installés partout en France. Chaque centre disposera de 500 doses par semaine, pendant un mois. Les réservations, ouvertes vendredi dans la limite d’un mois de rendez-vous, ont été prises d’assaut. Dès vendredi, 500 000 personnes ont réservé leurs créneaux de vaccination pour deux doses. Sante.fr a reçu dans la journée 2,5 millions de visites et le numéro vert, 370 000 appels. Face aux nombreuses protestations des Français sur cet engorgement des prises de rendez-vous, plusieurs maires ont élevé la voix à l’image d’Anne Hidalgo, maire de Paris. « Il faut accélérer la cadence », a‑t-elle attaqué, arguant qu’avec 10 000 doses par semaine, il faudra « environ huit mois » pour immuniser les 170 000 habitants de plus de 75 ans de la capitale.
Le Figaro, 16/01, Les Echos, 18/01
En bref
Le Pr Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur à Paris et membre du Conseil scientifique sur le Covid-19, invité hier du « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI », redoute une « poussée de l’épidémie [de Covid-19] en mars ». C’est surtout l’apparition de nouveaux variants du coronavirus, plus contagieux, qui inquiète Arnaud Fontanet et lui fait craindre un rebond prochain de l’épidémie en France. En Angleterre, le nouveau variant a remplacé les autres souches, et forcé le gouvernement à imposer un confinement strict avec fermeture des écoles. « On va être confronté à ça en France », a averti le Pr Fontanet. Dans les modélisations réalisées pour la France, « on voit que le variant va rester minoritaire en février, et devenir majoritaire en mars ». L’actuel couvre-feu à 18 heures risque alors d’être insuffisant, redoute-t-il.
Le Figaro, 18/01
Le Figaro se penche sur les acouphènes, ces bruits parasites « fantômes » souvent vécus comme envahissants qui nécessitent une prise en charge multidisciplinaire. Selon l’Inserm, 10 % des adultes seraient touchés par les acouphènes, avec des formes très invalidantes dans moins de 1 % des cas. 65 ans est l’âge auquel le risque de souffrir d’acouphènes atteint un pic, indique l’Institut.
Le Figaro, 18/01
Le Figaro rend compte d’une étude publiée dans la revue Science qui relate les résultats d’un essai mené sur des souris, dans le domaine de la sclérose en plaques, par la société allemande BioNTech. L’ARN messager est utilisé pour traiter cette maladie. Dans cette recherche expérimentale, « les scientifiques proposent une stratégie en miroir, diamétralement opposée à ce qu’ils ont fait pour la vaccination contre le Sars-CoV‑2, explique Roland Liblau, professeur d’immunologie clinique au CHU de Toulouse et chercheur (CNRS/Inserm). Cette fois-ci, ils ont utilisé de l’ARN (acide ribonucléique) non pour induire une réaction immunitaire contre un virus, mais au contraire pour inactiver les réponses auto-immunes ». Les chercheurs montrent que leur formule améliore les symptômes des animaux malades.
Le Figaro, 18/01
Aujourd’hui en France explique que l’Agence du médicament (ANSM) a émis de nouvelles recommandations sur l’utilisation du Lutéran et du Lutényl, deux traitements gynécologiques, ainsi que leurs génériques, en raison d’un risque accru de tumeurs cérébrales bénignes qu’ils peuvent entraîner. Ces traitements très courants sont utilisés pour traiter les troubles menstruels, de la ménopause, ou préménopause, l’endométriose, mais aussi, et moins souvent, utilisés comme contraceptifs. L’ANSM recommande notamment la surveillance des patients par imagerie cérébrale (IRM).
Aujourd’hui en France, 18/01
