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Covid-19 : Déconfinement, réponse immunitaire des vaccins – Salles de shoot – Rôle du placenta – Méditation de pleine conscience

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Bilan positif pour les « salles de shoot » françaises

Selon une étude publiée par l’Inserm, cinq ans après leur création, les salles de consommation à moindre risque de Paris et Strasbourg démontrent leur efficacité. Dans un document de 350 pages, l’Inserm propose une évaluation scientifique de ces deux dispositifs pionniers en France. « Les salles de Paris et Strasbourg montrent les mêmes résultats qu’ailleurs dans le monde : elles diminuent les pratiques d’injection à risque, le nombre d’injections dans l’espace public, le risque d’overdoses, le risque d’aller aux urgences et la probabilité de commettre des délits », résume Marie Jauffret-Roustide, sociologue à l’Inserm qui a coordonné une partie de cette étude. La chercheuse souligne notamment les « effets très positifs en termes de santé » des salles de consommation à moindre risque (SCMR) françaises. L’Inserm les a observés en suivant pendant un an 665 consommateurs de drogues de Paris et Strasbourg, mais aussi de Bordeaux et Marseille, deux villes sans espace dédié. Résultat, la probabilité d’avoir une pratique d’injection risquée, susceptible de transmettre le VIH ou l’hépatite C, est 10 % inférieure pour les usagers des salles, par rapport aux toxicomanes qui n’y ont pas accès, selon Mme Jauffret-Roustide. La probabilité de faire une overdose est également réduite (-2 %), et le risque de s’injecter le produit en extérieur (-15 %) et de finir aux urgences (-24 %) baissent aussi de manière significative. Ceux qui ont accès à une salle commettent enfin moins de délits.

AFP, France Culture, Huffingtonpost​.fr, 08/05, Le Parisien Dimanche, Pourquoidocteur​.fr, 09/05

En bref

Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, et 22 médecins et chercheurs publient une tribune dans Le Journal du Dimanche, intitulée : « Pour un déconfinement fondé sur des critères sanitaires ». Ils écrivent : « La France aspire à reprendre une vie satisfaisante. Mais cela ne peut se faire que sur des bases scientifiques ». Et de détailler : « Nous appelons à la mise en place d’un nouveau protocole national, qui fixe des seuils précis, déclenchant des mesures automatiques, décidées et débattues à l’avance, afin de pouvoir garantir le tester-tracer-isoler et un fonctionnement efficace du système de soins. Un isolement effectif des malades fait partie de cette stratégie, tout comme la quarantaine imposée aux frontières. Ce nouveau protocole doit s’accompagner d’une communication ambitieuse (…) ».

Le Journal du Dimanche, 09/05

FranceInter​.fr rend compte du lancement d’une étude par l’ANRS Maladies infectieuses portant sur la persistance de la réponse immunitaire des vaccins. Cette étude a besoin de volontaires qui peuvent s’inscrire sur la plateforme COV-POPART. Plus de 10 000 personnes vont être suivies, avec constitution de deux groupes : un groupe de 1.850 personnes, ne présentant pas de pathologies, qui sera comparé à un autre, de 8.650 personnes avec des maladies particulières, susceptibles de rendre moins répondants aux vaccins (personnes transplantées, souffrant d’obésité, de diabète (type 1 ou 2) ou encore de rhumatismes inflammatoires chroniques). Odile Launay, infectiologue, conduit cette étude menée dans 35 structures hospitalières.

FranceInter​.fr, 08/05

Le Figaro publie un dossier sur « le placenta, ambassadeur et collaborateur du fœtus ». Le quotidien explique que, formé au tout début de la grossesse, cet organe à part entière garde une part de mystère. Beaucoup ignorent encore que le placenta est issu de l’embryon, et non de l’organisme maternel. « Pour le placenta – et donc pour le fœtus -, tout se joue au premier trimestre, souligne Thierry Fournier, directeur de l’unité Inserm Physiopathologie et pharmacologie placentaire humaine. Tout problème pendant les étapes majeures de son développement, avant la 14e semaine de grossesse, risque d’avoir des conséquences plus tard au cours de la grossesse. »

Le Figaro, 10/05

Une expérimentation portant sur la méditation de pleine conscience est prévue dans des classes du CM1 à la cinquième. Le projet est soutenu par le député (LREM) d’Ille-et-Vilaine Gaël Le Bohec, qui a rendu en janvier un rapport au ministre de l’Education nationale pour appuyer la mise en place d’une évaluation dans 480 classes de CM1, CM2, sixième et cinquième dans huit académies. Mais la recherche reste balbutiante sur les bienfaits de la pratique. Directeur de recherche Inserm au Centre de recherche en neurosciences de Lyon, Antoine Lutz, impliqué dans l’expérimentation à venir, se félicite qu’un tel projet soit envisagé en France. Mais, fort de vingt années de recherches sur les bases neurophysiologiques des pratiques de méditation chez l’adulte, il prévient des difficultés d’un pareil protocole : « Il y a des collègues qui travaillent sur le sujet depuis vingt ans au Royaume- Uni. Il est important de bien regarder ce qu’ils ont fait et d’apprendre de leur expérience. Mener des études sur les enfants et en milieu scolaire implique beaucoup de responsabilités. »

Le Figaro, 10/05