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Expertise collective fibromyalgie – Enquête EpiCov – Sommeil – Cannabis thérapeutique

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Fibromyalgie : améliorer le diagnostic et la prise en charge

Le ministère de la Santé a indiqué, après la publication d’un rapport d’expertise de l’Inserm, publié le 8 octobre, qu’il faut « mieux détecter et diagnostiquer plus précocement la fibromyalgie ». Pour cela, on doit « renforcer la formation des médecins sur le diagnostic et la prise en charge (…) de la douleur chronique », et s’appuyer davantage sur les « patients-experts », selon le ministère. Il faut par ailleurs « favoriser les projets de recherche ». Dans son rapport d’expertise, que le ministère lui avait demandé en septembre 2015, l’Inserm écrit qu’« entre 1,4 et 2,2 % des Français seraient atteints » de fibromyalgie. « Mais l’absence de marqueur biologique spécifique rend le diagnostic difficile à poser », souligne l’organisme de recherche. De plus, « la prise en charge de ces patients est également complexe et nécessite souvent une approche multidisciplinaire adaptée ». « Si la fibromyalgie est avant tout associée à des douleurs chroniques diffuses fluctuantes, une grande majorité des patients souffre aussi de fatigue persistante, de difficultés de concentration et attentionnelles, et d’un déconditionnement physique (processus psychophysiologique conduisant à l’inactivité physique et au repli sur soi) », note le rapport. « Jusqu’à 85 % présentent des symptômes anxiodépressifs et 95 % d’entre eux se plaignent de troubles du sommeil », poursuivent les experts.

AFP, Sciencesetavenir​.fr, 09/10

Lire le communiqué de presse du 08/10/2020 :” Fibromyalgie, bilan des connaissances et recommandations : une expertise collective Inserm

Premiers résultats de l’enquête EpiCov

L’ensemble des médias revient sur l’enquête EpiCov, coordonnée par l’Inserm, avec le concours de la DREES, qui dresse le premier portrait à grande échelle des personnes infectées par le Covid-19. En mai, 4,5 % de la population de la France métropolitaine avait été touchée par le virus. Dans un entretien accordé au Monde, la sociologue Nathalie Bajos, directrice de recherche à l’Inserm, qui a coordonné l’enquête, et le démographe et anthropologue François Héran, qui en a coprésidé le conseil scientifique, reviennent sur les enjeux de cette enquête. Nathalie Bajos souligne : « C’est une des rares enquêtes qui aborde simultanément les enjeux sociaux et épidémiologiques et c’est toute sa richesse ».

AFP, Europe 1, Bfmtv​.com, Lequotidiendumedecin​.fr, 09/10, Le Monde, Pourquoidocteur​.fr, 10/10, L’Humanité, 12/10

Lire le communiqué de prese du 09/10/2020 : ” Premiers résultats des enquêtes de santé publique de l’Inserm sur la Covid-19 : facteurs de risque individuels et sociaux “

En bref

Un rapport, rendu public le 9 octobre, par le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) Epi-Phare, constitué de la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), révèle que les périodes de confinement et de postconfinement ont fortement modifié la consommation des médicaments des Français. Ces données portent sur les médicaments remboursés, délivrés sur ordonnance, en pharmacie d’officine, pendant les huit semaines du confinement, du 16 mars au 10 mai, puis jusqu’au 13 septembre, soit un suivi de six mois de l’ensemble de la population française à partir de 3 milliards de prescriptions. Ces chiffres montrent un nombre de débuts de traitements chroniques en forte baisse par rapport aux années précédentes, sur une période de six mois de la mi-mars à la mi-septembre, et cela pour les statines (anticholestérols, ‑10 %), le furosémide (diurétique) prescrit dans l’insuffisance cardiaque ou rénale (-12 %), les anticoagulants (-18 %), probablement en raison du report de nombreuses interventions chirurgicales nécessitant ce type de traitement. Point préoccupant, qui concerne les produits pour les actes diagnostiques : « L’effondrement des délivrances de produits pour des scanners, IRM et coloscopies, constitue une vraie rupture », constate Mahmoud Zureik, directeur d’Epi-Phare et professeur d’épidémiologie à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.

Le Monde, 11/10

Le Figaro se penche sur le sommeil dans un article intitulé « On ne dort pas tout au long de la vie pour les mêmes raisons ». Selon des chercheurs, il y a, entre 2 et 3 ans, un basculement de la fonction biologique du sommeil. Le quotidien explique qu’à 2,4 ans exactement, le sommeil passe à une phase où les opérations de nettoyage et de maintenance prennent le pas sur la construction des réseaux neuronaux. « Cela correspond aussi à une période où l’enfant devient plus indépendant, que ce soit au niveau du langage, des émotions ou de la cognition. C’est assez joli de se dire qu’un modèle trouve naturellement une transition dans la fonction du sommeil à ce moment », explique Karen Pruyt, spécialiste du sommeil au Centre de recherche en neurosciences de Lyon (Inserm/CNRS/Université Lyon 1).

Le Figaro, 12/10

Après de nombreux retards et reports, le décret 2020 – 1230, vient d’être publié au Journal officiel : il permet le lancement de l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France. « Grâce à lui, sa mise en œuvre va pouvoir commencer », explique le Pr Nicolas Authier, qui préside à l’agence du médicament (ANSM) le comité scientifique sur le cannabis médical. 3 000 malades aux douleurs réfractaires vont pouvoir être traités avec du cannabis.

Aujourd’hui en France, 12/10