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Covid-19 : lente amélioration de l’épidémie, étude sur l’anosmie, passe sanitaire, port du masque ‑Consommation de substances psychoactives – Vaccin personnalisé contre le cancer

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Covid-19 : lente amélioration de l’épidémie en France

A deux semaines de la prochaine étape du déconfinement, la situation épidémique s’améliore lentement en France, mais les hôpitaux sont toujours confrontés à une charge élevée de malades Covid-19 et des experts sanitaires s’inquiètent toujours d’une réouverture prématurée. Depuis le milieu de la semaine dernière, entre 20.000 et 30.000 cas positifs sont comptabilisés au quotidien par Santé publique France. Ces chiffres sont inférieurs aux 40.000 voire plus de 50.000 cas quotidiens détectés entre fin mars et début avril, mais encore très loin du seuil, finalement jamais atteint, de 5.000, retenu par le gouvernement pour sortir du confinement à la mi-décembre. Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Inserm, souligne : « Actuellement, le nombre de cas baisse, mais on a à peine passé le pic. On relâche sans avoir diminué vraiment la pression à l’hôpital ». Concernant la vaccination, près d’un tiers (31,3 %) de la population majeure a reçu une première dose (13 % de vaccinés majeurs avec deux doses) mais « cela reste sans doute trop faible pour garantir une diminution de la circulation du virus », prévient Dominique Costagliola.

AFP, 05/05

Lien entre une perte d’odorat persistante et la présence durable du virus

La perte de l’odorat, symptôme fréquent de la Covid-19, peut durer plusieurs mois chez certains patients et cette persistance est « attribuable » à la présence durable du virus et de l’inflammation dans la muqueuse olfactive, selon des chercheurs de l’Institut Pasteur. Leurs travaux sur onze patients et sur des hamsters syriens dorés, parus dans la revue Science Translational Medicine, explique les mécanismes de la perte de l’odorat en lien avec la Covid, à court et à long terme. L’étude montre que les tests classiques RT-PCR pratiqués à partir d’un prélèvement nasopharyngé à l’aide d’un long écouvillon peuvent se révéler négatifs alors même que le virus persiste au fond des cavités nasales, dans la muqueuse olfactive. Cette découverte montre qu’un diagnostic du coronavirus par brossage nasal peut être envisagé pour compléter le prélèvement nasopharyngé chez les patients ayant une perte d’odorat, selon l’Institut Pasteur. « Selon nos résultats, la perte de l’odorat dans la Covid-19 peut persister plusieurs mois chez certains patients, et cette persistance des signes cliniques est attribuable à la persistance du virus et de l’inflammation dans la muqueuse olfactive », commente Marc Lecuit (Pasteur, Inserm, AP-HP), co-auteur de l’étude.

AFP, Lci​.fr, 05/05

Lire le communiqué de presse du 05/05/2021 : « Covid-19 : découverte des mécanismes de l’anosmie à court et à long terme »

En bref

Le Monde titre un article : « Le conseil scientifique avalise sous conditions le passe sanitaire ». Dans un avis au gouvernement, rendu public mardi 4 mai, les experts notent l’intérêt du dispositif dans une stratégie de « réduction des risques », tout en soulignant que celui-ci devra rester « temporaire et exceptionnel » au vu des connaissances scientifiques imparfaites sur les risques de transmission. « Ce n’est pas un sésame absolu de sécurité, insiste Frédéric Altare, immunologue et directeur de recherche à l’Inserm. Il ne faut pas que les gens fassent l’erreur de se dire : « On a un passe valide, on arrête les gestes barrières parce qu’on est garanti à 100 % de ne pas transmettre ». Tant que tout le monde n’est pas vacciné, on n’en est pas encore là. »

Le Monde, 06/05

Dans un entretien accordé à Lepoint​.fr, Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm, experte des maladies allergiques et respiratoires, explique que le port du masque pourrait bientôt ne plus être obligatoire en extérieur. Concernant l’intérieur, « on est en train d’assister à des progrès notables dans le domaine des purificateurs, notamment dans le cas de ceux qui cumulent plusieurs technologies et qui couvrent plusieurs mètres cubes. Ainsi, on pourra abandonner le masque lorsque l’air sera échangé ou purifié de façon appropriée par rapport à la surface et au volume d’air du local, au nombre d’occupants, à leur fragilité, au type de fréquentations et aux activités réalisées ». « Pour l’extérieur, ajoute-t-elle, le port du masque pourrait être abandonné beaucoup plus rapidement et sans mesures et technologies particulières, tout en sachant que dans certaines circonstances les gestes barrières et le masque peuvent continuer à être utiles. En d’autres mots, je suggère que les gens continuent à avoir un masque à portée de main et qu’ils puissent le mettre dans certains cas bien précis ».

Lepoint​.fr, 05/05

Santé publique France a publié les résultats de son Baromètre santé consacré à la consommation de substances psychoactives en milieu professionnel. Réalisé sur un échantillon de plus de 25 000 personnes, il a permis d’établir une cartographie de la consommation de substances psychoactives en fonction des métiers de chacun. Les résultats suggèrent des niveaux d’usage plus élevés que la moyenne dans les secteurs de l’hébergement, la restauration, et des arts, spectacles et activités récréatives pour pratiquement tous les produits (hors alcool quotidien), chez les hommes comme chez les femmes. Le secteur de la construction est marqué par des niveaux d’usage de tabac et d’alcool particulièrement importants chez les hommes, tout comme l’agriculture, la sylviculture et la pêche, ainsi que les activités immobilières.

Pourquoidocteur​.fr, 05/05

Un vaccin personnalisé contre le cancer est mis au point par la biotech alsacienne Transgene, filiale de l’Institut Mérieux. Fondé sur la puissance de l’intelligence artificielle et les progrès de la biologie moléculaire, il vient d’entamer ses essais cliniques avec l’Institut Curie et l’IUCT-Oncopole de Toulouse. L’une des singularités de son vaccin personnalisé est de s’appuyer sur les puissances de calcul du japonais NEC. Au cours de la dernière décennie, le géant informatique a développé des outils de « machine learning » dans le domaine de la génomique du vivant. Ses algorithmes de prédiction permettent de sélectionner les 30 gènes qui provoqueront la meilleure réponse immunitaire, une fois le séquençage de la tumeur effectué.

Les Echos, 06/05