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Le mécanisme cérébral de la procrastination décrypté – Activité physique chez les bébés – PariSanté Campus – Les chats, vecteurs involontaires de la toxoplasmose.

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Le mécanisme cérébral de la procrastination décrypté

Des chercheurs de l’Inserm, du CNRS, de Sorbonne Université et de l’AP-HP au sein de l’Institut du Cerveau à Paris se sont penchés sur la procrastination. Ils ont réuni 51 volontaires qui devaient d’abord attribuer une valeur à des récompenses (recevoir des fleurs, obtenir un gâteau…) et à des efforts (faire des pompes, mémoriser un chiffre…), puis décider soit de produire un effort le jour même pour obtenir immédiatement la récompense associée, soit de produire un effort le lendemain et de patienter jusque-là pour obtenir la récompense. A leur retour chez eux, les volontaires devaient remplir plusieurs formulaires assez fastidieux et les renvoyer sous un mois maximum pour être indemnisés de leur participation à l’étude. Au cours de ces 3 tests, l’activité cérébrale des participants était mesurée par IRM. Grâce à ces expériences, les chercheurs ont découvert que c’est dans le cortex cingulaire antérieur que se joue la décision de procrastiner – ou pas. « Cette région a pour rôle d’effectuer un calcul coût-bénéfice en intégrant les coûts (efforts) et les bénéfices (récompenses) associés à chaque option », expliquent les scientifiques. Pour le chercheur Inserm, Mathias Pessiglione, l’un des auteurs de l’étude, la procrastination serait finalement liée à « l’impact du délai sur l’évaluation des tâches exigeant un effort ». Elle pourrait tout simplement s’expliquer par « la tendance de notre cerveau à décompter plus vite les coûts que les récompenses ».

Topsante​.com, Destinationsante​.com, 11/10

Lire le communiqué de presse du 11/10/2022 : « Dans le cerveau des procrastinateurs »

En bref

Dans un article intitulé « Laissez les tout-petits bouger ! », le Monde rappelle les préconisations de l’Académie américaine de pédiatrie de 2018 et de l’OMS : les bébés « doivent être physiquement actifs plusieurs fois par jour, principalement par le biais de jeux interactifs au sol ». Pour les enfants de 1 à 5 ans, ce temps d’activité physique doit s’élever à au moins trois heures par jour, avec au minimum soixante minutes d’activité modérée ou intense pour les plus de 3 ans. Sans surprise, le temps d’écran est l’un des grands freins au fait de bouger. « On sait que les enfants qui utilisent précocement des écrans ont tendance à être moins actifs plus tard, plus sédentaires, selon plusieurs travaux », observe Jonathan Bernard (Inserm), coauteur d’une publication récente montrant qu’en 2013 13,5 % des parents seulement respectaient les recommandations de ne pas exposer aux écrans les enfants de moins de 2 ans.

Le Monde, édition Science et Médecine, 12/10

Les Échos consacrent un article à PariSanté Campus, situé aux portes de la capitale, qui réunit médecins, spécialistes du numérique, industriels, jeunes pousses et chercheurs en sciences sociales. Parmi les grands sujets d’étude et de développement, figure celui de la santé mentale. « L’ambition affichée est nationale », avec l’objectif d’y « faire grandir l’écosystème numérique en santé sur tout le territoire, et bien au-delà de la capitale », souligne le Pr Antoine Tesnière, directeur général de PariSanté Campus. L’idée est de « fluidifier et de systématiser les échanges entre recherche académique et scientifique, innovations numériques et développement industriel », poursuit le directeur général. Parmi les grands opérateurs publics déjà présents et qui portent aujourd’hui le projet, il y a l’Inserm, l’université Paris Sciences & Lettres (PSL), l’Inria, l’Agence du numérique en santé ou encore le Health Data Hub.

Les Echos, 12/10

Dans son édition Science et Médecine, Le Monde s’intéresse à la toxoplasmose et aux chats, vecteurs involontaires. Depuis des millénaires, l’évolution et l’expansion du parasite de cette maladie parfois mortelle, qui infecte 30 % des humains, ont suivi le parcours du félin. Dans un article paru dans Nature Communications, une équipe de l’université de Limoges, qui abrite le Centre national de référence sur les souches du parasite, révèle que son évolution et sa diffusion à travers les cinq continents sont intimement associées à la domestication du félin. Si ce protozoaire unicellulaire peut infecter à peu près toutes les espèces animales à sang chaud (mammifères, oiseaux…) et subsister sur des végétaux, tout ce petit monde ne constitue que des marchepieds vers la cible définitive du parasite, les félidés, explique le journal. « Ce travail est précieux pour la compréhension des émergences mais aussi essentiel pour la veille sanitaire », salue le parasitologiste Mohamed-Ali Hakimi, directeur de recherche à l’Inserm (Grenoble).

Le Monde, édition Science et Médecine, 12/10