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ENP 2021 & Enquête Elfe : les résultats sont en ligne – Campagne de rappel contre la Covid-19 – Pollution et cancer du poumon

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Enquête nationale périnatale 2021 Inserm-Santé publique France

L’enquête nationale périnatale 2021 Inserm-Santé publique France, menée auprès de 12 723 femmes en métropole, vient d’être publiée. Cette 6e édition a comme particularité d’avoir été conduite auprès de femmes ayant accouché en mars 2021, soit en pleine pandémie de Covid. Et, pour la première fois, l’enquête s’intéresse aux deux mois suivant la naissance. Elle révèle notamment que 16,7 % des femmes présentent les symptômes de la dépression post-partum. Paradoxalement, alors que les femmes se disent très largement satisfaites ou très satisfaites des méthodes d’analgésie pendant l’accouchement (90 %), elles sont 40 % à déclarer des douleurs « insupportables » à l’expulsion par voie basse – un contraste « à explorer », souligne la Dr Camille Le Ray, gynécologue obstétricienne, épidémiologiste à l’Inserm et coauteur de l’étude. La santé des femmes enceintes s’améliore globalement, mais plusieurs signaux inquiètent les scientifiques. Parmi eux, l’âge de plus en plus élevé des futures mères. La part des femmes âgées de 35 – 39 ans à l’accouchement et celle de 40 ans et plus sont en augmentation depuis 2016 (19,1 % en 2021 contre 17,2 % en 2016, et 5,4 % en 2021 contre 3,9 %). La progression de l’obésité des mamans est une autre donnée « préoccupante », selon l’étude Périnatale de l’Inserm. En 2021, 23 % des femmes étaient en surpoids contre 19,9 % en 2016 et plus de 14 % étaient obèses en 2021 contre 11,8 % en 2016. Ces paramètres sont autant de facteurs de risques pendant la grossesse.

AFP, Bfmtv​.com, Lepoint​.fr, Huffingtonpost​.fr, Lequotidiendumedecin​.fr, France Inter, France Info, RTL, 06/10, Le Figaro, Le Dauphiné Libéré, Le Progrès, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Midi Libre, La Provence, 07/10

Lire le dossier de presse : https://​presse​.inserm​.fr/​e​n​q​u​e​t​e​-​n​a​t​i​o​n​a​l​e​-​p​e​r​i​n​a​t​a​l​e​-​r​e​s​u​l​t​a​t​s​-​d​e​-​l​e​d​i​t​i​o​n​-​2​0​2​1​/​4​5​8​60/

Les enfants de 2 ans trop exposés aux écrans

Une étude effectuée à partir des données de l’enquête Elfe (une étude longitudinale française de l’Ined) a mesuré l’exposition aux écrans auprès de 13 117 enfants à l’âge de 2 ans et extrapolée à l’ensemble de la génération d’enfants nés en 2011. « Jusqu’à ce travail, nous n’avions aucune donnée nationale sur les enfants en France qui permette de répondre à la question du respect de cette recommandation [« Pas d’écran avant 2 ans »] », explique le chercheur de l’Inserm Jonathan Bernard, coauteur de cette étude. « La majorité des études montre qu’une exposition excessive et non encadrée des enfants aux écrans est associée à des troubles pour la santé, comme le surpoids, des troubles du sommeil, des troubles du langage et du comportement », rappelle l’Ined. Paradoxalement, alors que l’impact des écrans sur les bébés est de mieux en mieux documenté, les consignes de prévention ont du mal à passer. Parmi les écrans les plus regardés par les bébés, c’est incontestablement la télévision qui arrive en tête, précise le chercheur. Le temps d’écran des enfants de 2 ans est de 45 minutes en moyenne, soit une durée un peu en deçà de la consigne d’une heure d’écran par jour maximum pour les enfants de 2 à 5 ans. « Environ 10 % des enfants ont une consommation très excessive d’écrans compte tenu de leur âge », précise Jonathan Bernard. Par ailleurs, l’âge de la mère a une influence non négligeable. Quand celle-ci a moins de 30 ans, le suivi des consignes est plus faible, autour de 11,5 %, tandis qu’il s’élève à 18 % pour les mamans quadragénaires. Le gouvernement compte lancer une campagne de prévention sur l’exposition aux écrans chez les moins de 3 ans en 2023.

AFP, Europe1​.fr, NotreTemps​.com, NouvelObs​.com, 06/10, Le Figaro, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Le Courrier de l’Ouest, L’Echo Républicain, 07/10

Revoir le Canal Détox : Des écrans malfaisants… vraiment ?

En bref

Depuis le début de la campagne de rappel contre la Covid-19 lundi, sur les 21 000 boosters injectés en quarante-huit heures, au moins 4 000 l’ont été avec des vaccins bivalents. Moderna cible à la fois la souche originelle du virus, dite de Wuhan, et BA.1. Son homologue chez Pfizer, qui combat BA.5, largement dominant en France avec 90 % des infections, arrive tout juste. On les trouve chez les pharmaciens, les généralistes, dans les 103 centres de vaccination encore ouverts (ils étaient 1 700 au plus fort de la crise). « Les indicateurs se dégradent, les vaccins sont là, on y va ! » a exhorté, mercredi, le ministère de la Santé. Sur les 25 millions éligibles cet hiver (tout dépend de la date de leur dernier rappel), 17 millions de personnes peuvent d’ores et déjà recevoir leur quatrième dose. 65 537 cas positifs recensés ces dernières vingt-quatre heures, près de 52 000 contaminations en moyenne chaque jour depuis une semaine (+ 24 %), des hospitalisations, des décès qui augmentent : alors que la situation se dégrade, tout est bon pour empêcher la huitième vague de déferler, souligne Aujourd’hui en France.

Aujourd’hui en France, 07/10

Selon une étude menée auprès de milliers d’enfants nés en 2011 et suivis dans le cadre du programme national de recherche au long cours Elfe, le poisson, les fruits et les légumes sont bons pour le développement cérébral des enfants, y compris quand ils sont mangés par leur mère durant la grossesse. Ces résultats présentés jeudi suggèrent qu’une alimentation plus saine pendant la grossesse est associée à de meilleurs scores de développement global à l’âge préscolaire. « Les recommandations nutritionnelles chez les femmes enceintes sont conçues pour favoriser la santé de la mère et du foetus, explique Blandine de Lauzon-Guillain, chercheuse à l’Inserm et auteur principal de l’étude. Mais nous n’étions pas sûrs de leur effet spécifique sur le développement neurologique du bébé car cet aspect des choses a été peu étudié. » Par ailleurs, l’impact négatif est plus marqué à 1 an qu’à 3, sans que les chercheurs ne soient en mesure d’expliquer ce phénomène. « L’alimentation pendant la grossesse a peut-être un effet transitoire qui s’efface à mesure que d’autres paramètres entrent en scène », analyse Marie-Aline Charles, directrice de recherche à l’Inserm, à la tête du programme Elfe.

Le Figaro, 07/10

Les enfants nés grâce à une procréation médicale assistée (PMA) peuvent connaître des retards de croissance mais ces derniers sont rattrapés d’ici à l’âge adulte, conclut une vaste étude présentée au grand public hier. En moyenne, de la petite enfance au début de l’adolescence, les personnes conçues par PMA « sont plus petites et pèsent moins (…) que celles conçues naturellement », résument les auteurs de cette étude publiée dans le Jama Network Open. « Mais les différences (sont) réduites quel que soit l’âge, et se résorbent en vieillissant » pour ne plus être apparentes à la fin de l’adolescence, ajoutent les chercheurs, emmenés par l’épidémiologiste Ahmed Elhakeem de l’Université de Bristol. Cette étude se base sur les cas de plus de 150.000 personnes – dont 4.300 nées par PMA – recueillis en Europe et en Asie ainsi qu’au Canada dans le cadre de différents programmes de recherche. Parmi ces derniers, figurent deux programmes, dits Eden et Elfe, réalisés en France sous l’égide de l’Inserm et l’Ined. « Le suivi jusqu’à l’âge adulte des cohortes encore actives comme Elfe et Eden permettra de mieux documenter leur devenir à long terme », ont expliqué ces organismes dans un communiqué.

AFP, MediaPart​.fr, 06/10

Les chercheurs de l’Ined et de l’Inserm mobilisés dans la grande « Etude longitudinale française depuis l’enfance » (Elfe), qui suit plus de 18 000 enfants de la naissance à l’âge adulte, dont les premiers résultats ont été présentés hier, a notamment porté sur le rôle et la composition de la fratrie dans le développement de l’identité de genre. Ce rôle reste très peu étudié, soulignent les chercheurs, « alors qu’il est susceptible d’entrer en jeu de manière précoce dans la production du genre ». A 2 ans, les pratiques culturelles sont déjà très genrées, quelle que soit la classe sociale. « Ces pratiques reflètent l’évolution de la société et donc de la famille, vers plus d’égalité entre les hommes et les femmes, souligne la sociologue Christine Castelain Meunier. Autrefois, c’était très tabou pour un garçon de jouer à la poupée. Les filles, elles, avaient accès à plus de jeux, même si on ne les laissait pas s’intéresser à des jeux trop masculins. » Aujourd’hui, les jouets restent très genrés, mais frères et soeurs jouent plus facilement ensemble. Les cadets et les cadettes jouent plus souvent à des jeux « atypiques » avec les aînés, et ce d’autant plus qu’il y a des enfants de sexe opposé.

AFP, Huffingtonpost​.fr, Francebleu​.fr, 06/10, La Croix, 07/10

Au congrès de la Société européenne d’oncologie médicale (ESMO), des chercheurs britanniques du Francis Crick Institute (Londres) ont présenté leur étude qui montre comment la pollution de l’air peut déclencher des cancers du poumon chez les non-fumeurs. « C’est la première démonstration biologique du lien de cause à effet, il s’agit donc d’une étude très importante », souligne le Pr Marie Wislez, pneumo-cancérologue, chef de l’unité d’oncologie thoracique de l’hôpital Cochin, à Paris. « Dans un premier temps, ces chercheurs ont confirmé l’association entre le cancer du poumon chez les non-fumeurs et des zones polluées. Ces cancers du poumon du non-fumeur ont la particularité d’être le plus souvent muté pour le gène EGFR. Ils ont mené des travaux sur des souris, porteuses de cette mutation : quand ces dernières sont exposées à des doses croissantes de pollution, elles développent des cancers du poumon avec un effet dose », explique le Pr Wislez.

Le Figaro Magazine, 07/10