Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Aggravation de l’état de santé des soignants – Une nouvelle piste de recherche contre la maladie d’Alzheimer – Covid long – Troubles anxieux – Nutri-Score.

A+ / A-

Aggravation de l’état de santé des soignants

Selon un vaste sondage Odoxa pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNFI) et Le Figaro Santé, le personnel hospitalier se porte moins bien que les autres actifs. Les difficultés rapportées par les médecins, infirmiers et aides-soignants ont empiré depuis la précédente étude de ce type, il y a quatre ans. La part des professionnels hospitaliers satisfaits de leur travail a ainsi reculé de 10 points depuis 2018 : ils ne représentent plus que 46 % des sondés, contre 77 % pour la moyenne des actifs français (en hausse, à l’inverse, de 5 points), selon ce sondage réalisé par téléphone auprès de 1325 soignants (principalement hospitaliers) et 1005 adultes représentatifs de la population française. Travailler de nuit, faire des horaires importants certains jours ou semaines, ou des heures supplémentaires sont des contraintes qui pèsent davantage sur leur quotidien que les autres actifs (différence de 12,5 points). Ils sont aussi plus nombreux à considérer que leur travail est fatigant pour leur âge (26 points de plus que les autres actifs). Ces conditions de travail pénibles ne sont pas sans impact sur la santé physique et morale des soignants. Par rapport aux actifs français, ils sont bien plus nombreux à avoir, sur les quatre précédentes semaines, ressenti des douleurs limitant leurs activités (16 points de plus) et à avoir vécu des moments de tristesse ou d’abattement les empêchant d’accomplir les tâches qu’ils s’étaient fixées.

Le Figaro, 22/09

Une nouvelle piste de recherche contre la maladie d’Alzheimer

La découverte d’anomalies immunitaires au niveau du cerveau apporte des pistes de traitements contre la maladie d’Alzheimer. « Des études d’imagerie chez les patients ont permis de mettre en évidence un lien entre une forte progression d’une réaction immunitaire inflammatoire dans le cerveau et une progression plus rapide de la maladie chez certains patients. (…) », explique le Dr Guillaume Dorothée, directeur de recherche Inserm, centre de recherche Saint-Antoine. L’accumulation de protéines crée des sortes de plaques blanches autour des neurones. Des cellules immunitaires du cerveau essayent alors de s’y attaquer. Au bout d’un certain temps, elles semblent s’emballer et créer au contraire un processus inflammatoire toxique. Ce processus a été décrypté et stoppé. Pour réorienter ces cellules afin de maintenir une activité bénéfique et empêcher la perte de mémoire chez les animaux, il faut réaliser régulièrement des injections du traitement : une interleukine, une molécule naturellement produite par l’organisme pour stimuler des cellules immunitaires régulatrices. Tous les tests de sécurité ayant été déjà réalisés pour ce traitement, l’essai clinique avec des patients pourrait démarrer dans les prochains mois.

Allodocteurs​.fr, France 5, 21/09

En bref

Sciences et Avenir – La Recherche s’intéresse au Covid long. La revue explique, dans son enquête, que la recherche médicale multiplie les pistes pour essayer d’aider les médecins à gérer cette autre vague de Covid-19, celle des personnes qui, des mois après l’infection, ne sont pas complètement guéries. Vincent Prévot, directeur de recherche à l’Inserm, explore la composante neurologique en examinant le cerveau des patients décédés du Covid-19. « Le virus attaque les cellules endothéliales et crée des micro-hémorragies puis des zones d’hypoperfusion [moindre apport en sang et donc en oxygène] dans le cerveau qui ont causé le décès des patients », explique-t-il. Même potentiellement réversibles, ces lésions ainsi que les troubles cognitifs observés chez beaucoup de Covid longs sont le signe d’une vulnérabilité cérébrale. « Elle pourrait prédisposer leur cerveau à moins bien vieillir et donc à plus facilement développer une maladie neurodégénérative plus tard dans la vie, autour de 70 ans », redoute le chercheur.

Sciences et Avenir – La Recherche, 01/10

Une étude suédoise réalisée sur des rats montre pourquoi certaines personnes souffrent plus que d’autres de troubles anxieux. Des chercheurs de l’université de Linköping ont découvert un mécanisme biologique qui augmente la force avec laquelle les souvenirs associés à la peur sont stockés dans le cerveau. Ils ont étudié une protéine connue sous le nom de PRDM2, une enzyme qui annule l’expression de nombreux gènes, et ont analysé les effets d’une réduction des niveaux de PRDM2 sur la façon dont les souvenirs associés à la peur sont traités par le cerveau. Les auteurs de l’étude suggèrent qu’une baisse du niveau de PRDM2 permet de renforcer la consolidation des souvenirs associés à la peur, de les faire durer plus longtemps. En effet, cela entraîne une augmentation de l’activité des cellules nerveuses qui relient les lobes frontaux et l’amygdale.

Pourquoidocteur​.fr, 21/09

Alors que l’Europe doit bientôt rendre obligatoire un indicateur nutritionnel sur tous les aliments, le Nutri-Score change son algorithme et devient globalement plus sévère, explique Que Choisir. Le mensuel s’interroge si les fabricants et distributeurs continueront d’afficher le logo à cinq couleurs et à plaider sa généralisation. « Que cela plaise aux marques ou non n’a jamais été le sujet, réagit Chantal Julia, médecin chercheur en épidémiologie nutritionnelle et membre du comité scientifique à l’origine de cette mise à jour. Nous avons effectué ces modifications parce que les données de la science nous y invitaient ». En effet, du côté des scientifiques et des professionnels de santé, les réactions s’avèrent plus franchement positives. Même son de cloche parmi les chercheurs spécialistes du sujet. David Hammond, professeur en santé publique à l’université de Waterloo (Canada), relève par exemple que « les changements proposés rendent les notes plus en phase avec les recommandations nutritionnelles de santé publique ».

Que Choisir, 01/10