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Covid-19 : les pics de pollution aggravent la mortalité – Cyberattaque au Centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes – Contraception masculine – Des impulsions électriques pour aider à la mémorisation – Relation entre temps passé devant la télévision et risque accru de développer une démence.

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Covid-19 : les pics de pollution aggravent la mortalité

Des chercheurs du CNRS et de l’Inserm montrent que les villes les plus polluées ont payé le plus lourd tribut pendant l’épidémie de Covid-19. « Ce sont les villes les plus polluées qui ont connu les taux de mortalité les plus élevés, constate Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS d’Orléans au sein du Laboratoire de physique et de chimie de l’environnement et de l’espace. A contrario, des villes comme Bordeaux ou Brest, beaucoup moins polluées du fait de l’influence océanique, ont été largement épargnées. » Dans une étude publiée dans la revue Science of the Total Environment, en collaboration notamment avec Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm et spécialiste reconnue des questions de pollution de l’air, Jean-Baptiste Renard met en évidence une corrélation entre le niveau d’exposition aux particules fines (PM2,5, de diamètre inférieur à 2,5 micromètres) et la mortalité due à la Covid-19. Ce lien avait déjà été évoqué dans plusieurs travaux. L’originalité de cette nouvelle publication réside dans sa capacité à quantifier le phénomène. En s’appuyant sur le cas de Paris (le mieux documenté) et en l’élargissant à 31 autres villes et régions de six pays d’Europe de l’Ouest (France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas et Royaume-Uni) sur la période 2020 – 2022, l’étude montre que les niveaux de mortalité les plus élevés sont constatés pendant les pics de pollution et varient en fonction de leur intensité.

Lemonde​.fr, 23/08

Cyberattaque au Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes

Depuis ce dimanche, le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes (Essonne) fait l’objet d’une cyberattaque. Si les opérations prévues sont maintenues, des reprogrammations sont envisagées pour les semaines à venir. « Nos informaticiens ont repéré un dysfonctionnement sur notre réseau dans la nuit de samedi à dimanche à 1 heure du matin. Ils ont d’abord pensé à une panne. Avant de recevoir une demande de rançon de 10 millions de dollars. Aucun hôpital n’a payé et ne paiera », prévient Gilles Calmes, qui dirige le CHSF depuis 2020. Dans un souci de sécurité, les patients dont les soins nécessitent l’accès au plateau technique, qui comprend notamment le scanner et l’IRM, sont adressés au réseau des hôpitaux publics d’Île-de-France. Aux urgences, ceux qui se présentent spontanément sont évalués, puis le plus souvent adressés à la maison médicale de garde du CHSF. « Le problème, c’est que nous n’avons plus accès aux dossiers des patients, poursuit le Dr Valérie Caudwell, présidente de la commission médicale de l’établissement. Tout tourne au ralenti, on travaille à l’ancienne, à la main. Cela donne une surcharge supplémentaire aux soignants mais une solution sera trouvée à chaque étape. »

Aujourd’hui en France, 23/08

En bref

Libération publie « un appel à développer la contraception masculine », signé par une vingtaine d’hommes dont Roger Mieusset, andrologue unité 1203 Inserm Toulouse et pionnier de la recherche sur la contraception thermique masculine. Cet appel vise à inciter les pouvoirs publics et les laboratoires à avancer sur le sujet de la contraception masculine en France, enjeu majeur pour l’égalité femmes-hommes en matière de santé sexuelle. Le texte indique : « L’arrivée d’une pilule pour homme reste une promesse non tenue depuis plus de quarante ans. En attendant, bien des hommes hétérosexuels continuent de se reposer sur leurs partenaires. Or, il est de leur responsabilité de se saisir de cette question cruciale pour l’égalité entre les genres. C’est aussi celle de la société toute entière ».

Libération.fr, 22/08, Libération, 23/08

Des chercheurs de l’université de Boston (États-Unis), dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Neuroscience, ont réussi à aider des personnes de plus de 65 ans à mémoriser un plus grand nombre de mots en envoyant vers leur cortex des petites impulsions électriques. L’équipe de recherche américaine, emmenée par le Pr Robert Reinhart, a choisi d’utiliser un sous-type de stimulation électrique transcrânienne, dite « à courant alternatif » (tACS, transcranial alternating current stimulation), pour tenter d’améliorer les capacités mnésiques d’adultes âgés entre 65 et 88 ans, mais en bonne santé et ne présentant pas de pathologies cérébrales. L’expérience va être étendue à des patients souffrant de troubles neurologiques.

Le Figaro, 23/08

Une étude, publiée dans les PNAS (Comptes rendus de l’académie américaine des sciences), établit une relation directe entre le temps passé devant la télévision et un risque accru de développer une démence, passé 60 ans. Des chercheurs de l’Université d’Arizona se sont appuyés sur les données d’une vaste cohorte britannique qui leur a permis de suivre plus de 146 000 individus de plus de 60 ans, sur douze années en moyenne. Les volontaires devaient indiquer s’ils regardaient peu, moyennement ou beaucoup la télévision, à quelle fréquence ils utilisaient un ordinateur, et leur niveau d’activité physique. Pendant la période de suivi, 3 507 personnes ont développé une démence. D’après les estimations des chercheurs, le risque d’apparition de démence augmentait de 28 % chez les plus grands consommateurs de télévision. A l’inverse, chez les adeptes de l’ordinateur, la probabilité de démence reculait de 30 % dans le tiers d’utilisateurs les plus assidus.

Le Figaro, 23/08