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Ebola : deux traitements recommandés par l’OMS – Variole du singe – Effets secondaires protecteurs du vaccin contre la tuberculose – Nouveaux espoirs de greffes d’organes – Impact du changement climatique sur la santé mentale des enfants et des adolescents – Enquête sur les causes des cancers.

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Ebola : l’OMS recommande fortement deux traitements 

Deux traitements existants réduisent considérablement la mortalité liée à la maladie à virus Ebola, a indiqué vendredi l’Organisation mondiale de la santé, qui recommande fortement leur administration à toutes les personnes qui souffrent de cette fièvre hémorragique. C’est la première fois que l’OMS fait des recommandations de traitements relatives à Ebola, indique l’AFP. Dans ses lignes directrices publiées vendredi, l’organisation fait une « recommandation forte pour le traitement par mAb114 ou par REGN-EB3 » chez les patients atteints de la maladie à virus Ebola (MVE). Elle fait cette même recommandation pour « les nouveau-nés dont l’atteinte par la maladie à virus Ebola n’est pas confirmée, âgés de 7 jours ou moins, nés de mères atteintes de MVE confirmée ». Le mAb114 est un anticorps monoclonal commercialisé sous la marque Ebanga et le REGN-EB3 est un cocktail de trois anticorps monoclonaux. Ces deux traitements ont été approuvés fin 2020 par l’Agence américaine des médicaments (FDA) et sont déjà utilisés pour traiter des malades d’Ebola.

AFP, 19/08, Pourquoidocteur​.fr, 20/08

Variole du singe : « Les pouvoirs publics ont peur d’en faire trop »

L’épidémie de variole du singe se poursuit en France et connaît toujours une rapide progression. Jeudi 18 août, 2 889 cas confirmés de cette maladie infectieuse avaient été recensés en France, selon le dernier rapport de Santé publique France. Pour contrer l’épidémie, 189 lieux de vaccination (centres et pharmacies à titre « expérimental ») ont été ouverts sur le territoire, et plus de 100 000 doses de ce vaccin contre la variole ont été reçues par la France. Au 17 août, un peu moins de 50 000 d’entre elles avaient été administrées, rapporte le ministère de la Santé. Ce rythme est jugé trop lent par des épidémiologistes et associations. Directrice de recherches émérite à l’Inserm, l’épidémiologiste et biostatisticienne Dominique Costagliola revient pour L’Express sur la gestion de cette épidémie en France, la négligence de ce type de maladie émergente et ses conséquences en termes de santé publique. Elle souligne : « Les pouvoirs publics ont peur d’en faire trop ». Et de poursuivre : « Mais si on ne prend pas au sérieux cette maladie et que l’on ne prend pas de mesures suffisamment fortes et rapides, le virus pourra atteindre les populations les plus à risque de formes graves. Et on aura raté le coche alors qu’on avait les moyens de circonscrire l’épidémie. A mon avis, la seule attitude raisonnable en santé publique, c’est d’en faire trop. Et tant pis si cela génère des critiques ».

Lexpress​.fr, 21/08

En bref

Le Figaro rend compte d’une étude génétique qui explique comment le « bacille de Calmette et Guérin », vaccin centenaire contre la tuberculose développé par l’Institut Pasteur de Lille, a des effets dits « non spécifiques » et modifie l’immunité des enfants. Ses effets secondaires, mais désirables, protégeraient contre d’autres pathogènes que celui visé initialement, indique le quotidien. Des travaux ont montré que cette protection « est liée à des modifications épigénétiques [des changements dans la manière dont les gènes sont exprimés par l’organisme] et métaboliques dans les cellules du système immunitaire inné », explique le Pr Camille Locht, directeur de recherche Inserm à l’Institut Pasteur de Lille. Une équipe australienne vient de faire un nouveau pas dans Science Advances, en détaillant la cascade des modifications survenant dans des monocytes (globules blancs), puis en montrant chez des bébés que ces modifications persistent plus de 14 mois.

Le Figaro, 22/08

Une équipe de scientifiques de l’université de Yale (États-Unis) a relancé la circulation sanguine de cœurs, foies ou reins de porcs, une heure après leur décès. Les chercheurs leur ont injecté un mélange de leur propre sang et d’une technologie baptisée OrganEX. « C’est un produit synthétique composé d’oxygène, de médicaments contre la mort cellulaire, de nutriments, qui une fois injecté dans l’artère fémorale va irriguer le corps », détaille le professeur John De Vos, chef de l’ingénierie cellulaire à Montpellier. « Nous avons maintenu la circulation rétablie pendant les six heures suivantes », explique le neuroscientifique américain David Andrijevic, qui a participé à l’étude. Cette prouesse ouvre de nouveaux espoirs de greffes d’organes. « Toute avancée dans le domaine de la préservation des organes, alors qu’on en manque, est à saluer. Attention en revanche à la surinterprétation, il n’y a rien ici qui remette en cause la définition de la mort », prévient le neurobiologiste et président du comité d’éthique de l’Inserm, Hervé Chneiweiss.

Aujourd’hui en France, 20/08

Dans un épisode de « Chaleur humaine », podcast du Monde, le journaliste Nabil Wakim échange avec Laelia Benoit, pédopsychiatre, chercheuse à l’université Yale (États-Unis) et à l’Inserm. Elle mène actuellement une vaste étude sur l’impact du changement climatique sur la santé mentale des enfants et des adolescents. Elle souligne : « Sur dix jeunes, huit sont préoccupés par le climat et six se disent extrêmement anxieux, selon les données de l’équipe de Caroline Hickman, du Royaume-Uni, qui a interrogé dix mille jeunes âgés de 16 à 25 ans dans dix pays différents, y compris en France. (…) La moitié d’entre eux disent ressentir tout à la fois de la tristesse, de l’anxiété, de la colère, de l’impuissance et de la culpabilité. Et trois sur quatre appréhendent le futur ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas le changement climatique tout seul qui inquiète, mais le fait qu’on ne fasse rien, qu’on y assiste en spectateur impuissant. Constater l’inaction climatique et ne rien pouvoir faire confronte certains adolescents à une impression d’irréalité ».

Le Monde, 20/08

Une gigantesque enquête, publiée dans le Lancet, éclaire mieux sur les causes des cancers. Près de la moitié des cancers mondiaux sont attribuables à un facteur de risque donné, en premier lieu le tabac et l’alcool. Ce programme de recherche, financé par la Fondation Bill Gates, est d’une ampleur sans équivalent, impliquant plusieurs milliers de chercheurs dans la majeure partie des pays du monde.

Aujourd’hui en France, 20/08