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Seule l’Europe produit des vaccins contre la variole du singe – Une étude scrute le cœur de trois générations d’Américains – Ultra-Trail : la science étudie les conséquences physiques et mentales de ces épreuves – Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires – L’excès de sport peut nuire à la santé.

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L’Europe, seule à produire des vaccins contre la variole du singe

Un phénomène de rareté se dessine aujourd’hui pour lutter contre la variole du singe. Il n’existe qu’un seul fabricant du vaccin, l’industriel danois Bavarian Nordic. La société a reçu ces dernières semaines des commandes massives de l’Union européenne, via sa nouvelle autorité sanitaire Hera, des États membres comme la France, le Royaume-Uni, des États-Unis et du Canada. Hera a puisé dans le budget de l’UE, une première. Bavarian Nordic, sur son site de Kvistgard, au nord de Copenhague, dispose d’une gigantesque réserve de vaccins congelés à ‑80 °C, l’équivalent d’environ 10 millions de doses. Mais ce stock, dont la « grande partie » appartient aux États-Unis, n’est pas encore conditionné en fioles. Ce travail prend du temps, raison pour laquelle Bavarian Nordic est en train de négocier avec une société américaine pour l’y aider. Mais cette collaboration ne pourra porter ses fruits avant plusieurs mois. La société envisage, s’il le faut, d’augmenter ses capacités, mais cela aussi demandera du temps. Face à la demande de vaccination qui dépasse l’offre, les autorités sanitaires américaines ont autorisé le 9 août une nouvelle procédure d’injection du vaccin qui doit permettre de protéger cinq personnes avec une seule dose.

Les Echos, 18/08

Une étude qui scrute le cœur de trois générations d’Américains

Depuis 1948, le millier de volontaires à Framingham, en Nouvelle-Angleterre, a permis, en scrutant le cœur de trois générations d’Américains, des découvertes majeures en cardiologie, souligne Le Figaro. L’étude fut d’abord programmée pour durer 20 ans. Dès la première décennie, les scientifiques étaient en mesure de présenter le concept, nouveau à l’époque, de facteur de risque cardiovasculaire. Le suivi des volontaires de Framingham avait permis d’identifier l’influence de l’hypertension, du diabète, de l’hypercholestérolémie, de l’hypertrophie du ventricule gauche et du tabagisme sur l’augmentation du risque de maladie coronarienne. L’agrégation de ces paramètres a ensuite donné naissance au « score de risque de Framingham », qui permet d’évaluer, en fonction de l’âge et du sexe, l’éventualité d’un accident cardiovasculaire dans les 10 années à venir chez un patient. Vinrent ensuite des publications décisives sur le rôle préventif de l’activité physique contre les pathologies cardiaques, et l’identification de l’obésité comme facteur de risque ; l’impact de l’hypertension sur le risque d’AVC, et l’importance du « bon cholestérol » dans la réduction du risque cardiovasculaire. L’intégration de la deuxième génération de volontaires – les enfants des couples « pionniers », avec leurs propres conjoints – a permis d’améliorer, dans les années 1980, les connaissances sur l’héritabilité de certaines caractéristiques cardiovasculaires. Puis l’arrivée des technologies d’analyse du génome a ouvert de nouvelles perspectives dans l’identification du poids de la génétique, explique le quotidien.

Le Figaro, 18/08

En bref

Le Figaro consacre un article à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, dont le départ de la 19e édition aura lieu le 26 août. Les meilleurs sportifs mettront environ 20 heures pour réaliser cette boucle mythique de 170 km, sans dormir. 40 % des participants ne verront pas la ligne d’arrivée, épuisés, blessés ou terminant hors délais. La science étudie les conséquences physiques et mentales de ces épreuves de plus de 100 km, où les limites sont sans cesse repoussées. Benoît Mauvieux, chercheur au laboratoire Comète (Inserm, Université de Caen), souligne : « On doit expliquer au coureur que quinze épreuves sur un an, cela fait beaucoup, surtout lorsque l’on sait qu’il faut trois semaines, parfois près d’un mois, pour retrouver des valeurs de forces musculaires identiques à celles du départ ».

Le Figaro, 18/08

La Pr Brigitte Autran a été choisie pour prendre les commandes du nouveau Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, qui succède au Conseil scientifique Covid-19. Le nom de sa présidente a été révélé dans un arrêté du Journal officiel paru le 17 août. L’immunologue est en train de constituer l’équipe de 16 scientifiques qu’elle dirigera. Rassemblant 16 personnalités scientifiques et deux représentants des patients et des citoyens, le comité devrait être opérationnel dès la rentrée.

Le Figaro, 18/08

Le Figaro explique que l’excès de sport finit par nuire à la santé. Dans un ouvrage intitulé « Le sport, ma prison sans barreaux » (Editions Bold), l’auteur Servane Heudiard livre un témoignage puissant sur son addiction à l’entraînement. Une passion dévorante qui a fini par la mettre en danger, avec trois accidents graves de vélo. « (…) L’addiction au sport est un sujet qui n’est pas encore assez pris au sérieux, il faut alerter davantage », explique-t-elle. « On peut être dépendant à l’activité physique comme on peut l’être à l’alcool ou à la drogue. Ce sont les mêmes symptômes d’addiction », indique Laurent Karila, médecin professeur d’addictologie et de psychiatrie à l’Université Paris- Saclay.

Le Figaro, 18/08