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Autisme : des ions bromures pour soulager les symptômes – Risques sanitaires liés à la chaleur – Endométriose – Observatoire de la santé au travail – Thérapie génique – Solutions innovantes de traitement de surface.

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Autisme : des ions bromures pour soulager les symptômes

Des chercheurs de l’Inserm, du CNRS, de l’Inrae et de l’université de Tours, explorent, dans une étude publiée dans le journal Neuropsychopharmacology, la piste « prometteuse » des ions bromures pour soulager les symptômes du trouble du spectre autistique (TSA). « Les troubles du spectre autistique sont une modification de l’équilibre entre excitation et inhibition neuronale (en faveur d’une augmentation de l’excitation). Un tel déséquilibre s’observe aussi dans l’épilepsie, qui est par ailleurs une comorbidité fréquente de l’autisme. Les ions bromures ayant longtemps été utilisés comme antiépileptiques (car ils facilitent l’inhibition neuronale), nous nous sommes demandé s’ils pouvaient rééquilibrer la balance dans les TSA et soulager les symptômes », a expliqué lors d’une conférence de presse hier, la chercheuse et co-autrice, Julie Le Merrer (iBrain, Université de Tours, CNRS). L’une des originalités de ce travail est d’avoir pris en compte trois modèles murins, l’autisme ayant des origines hétérogènes : le premier n’exprime pas le récepteur mu aux opioïdes, le deuxième a le syndrome de l’X fragile, le troisième, celui de Phelan-McDermid. « Les ions bromures agissent sur ces deux axes diagnostiques de l’autisme : ils améliorent le comportement social et diminuent les stéréotypies, ce dans les trois modèles génétiques différents », lit-on. « Le gros challenge est désormais le passage de la souris à l’homme », résume Julie Le Merrer. « Nous sommes optimistes car nous avons pris en compte plusieurs modèles murins. Cela nous permet d’être plus confiants quant à la capacité du traitement à être généralisable à plusieurs sous-groupes d’individus autistes. Mais nous restons prudents », ajoute Jérôme Becker, co-auteur et chercheur Inserm.

Lequotidiendumedecin​.fr, 20Minutes​.fr, 16/06

Lire le communiqué de presse du 16/06/2022 : « Troubles du spectre de l’autisme : où en est la recherche ? »

Les risques sanitaires liés à la chaleur

Les températures élevées ne sont pas anodines pour la santé, notamment pour les personnes fragiles, explique Libération. Les effets de la chaleur se cumulent avec ceux, indirects, de la pollution de l’air. La mortalité et le recours aux soins augmentent quand il fait chaud. L’air qui remonte du sud est aujourd’hui beaucoup plus chaud qu’il y a vingt ou quarante ans à cause du réchauffement climatique qui exacerbe la précocité, la fréquence et l’intensité de ces phénomènes. Le seuil de « canicule », qui prend en compte le danger que la chaleur, de jour comme de nuit, représente pour la population, touche une trentaine de départements depuis jeudi. Afin d’accentuer la prévention des risques liés à cet épisode, un numéro vert a été mis en place par le ministère de la Santé. Comme le rappelle Santé publique France, « la chaleur a un impact très rapide. L’état de santé peut vite se dégrader et nécessiter des soins urgents ». Et, au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre et même avec de fortes réductions dans les prochaines années, le changement climatique en 2050 « pourrait entraîner plus de 250 000 décès par an » attribuables en premier lieu à la chaleur, selon le Giec.

Libération, La Croix, 17/06

En bref

Afin d’améliorer la prise en charge de l’endométriose, une filière de soins unique va être mise en place dans chaque région en 2023, indique Le Quotidien du Médecin Hebdo. Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a également émis des propositions pour améliorer le diagnostic et le traitement de cette affection. La recherche sur cette maladie va bénéficier de la mise en place d’un Programme et équipement prioritaire de recherche (Pepr) par l’Inserm. Doté d’un budget de 20 millions d’euros sur 5 ans, il s’intéressera à l’endométriose mais aussi à d’autres aspects de la santé des femmes, comme la fertilité, l’exposition aux traitements antiépileptiques in utero. Une vaste étude épidémiologique nationale sur l’endométriose, fondée sur six cohortes (Constances, E3N-E4N, Nutrinet-Santé, Elfe, Pélagie, Eden) doit aussi être lancée d’ici à quelques mois.

Le Quotidien du Médecin Hebdo, 17/06

Neuf services de santé au travail interentreprises, sous la houlette du Centre médical interentreprises d’Ile-de-France (CMIE), ont publié mercredi un observatoire de la santé au travail qui présente la particularité de confronter les points de vue des employeurs (49.000 entreprises), des salariés (avec 164.000 questionnaires remplis) et des experts de la santé au travail – ce que personne ne faisait jusqu’à présent. Selon cet observatoire, le port de charges lourdes est bien pris en compte par les entreprises, mais les agents biologiques et les horaires atypiques sont sous-estimés.

Les Echos, 17/06

Le Figaro rend compte de « la thérapie génique la plus chère au monde ». Il s’agit de Zolgensma, commercialisé par Novartis et qui permet de soigner une maladie génétique rare, l’amyotrophie spinale musculaire. Le prix demandé aux États-Unis par le laboratoire avoisine les deux millions de dollars. « Le prix de cette thérapie n’est pas encore fixé en France, les discussions avec le Comité économique des produits de santé sont encore en cours », explique Christian Cottet, directeur général de l’AFM-Téléthon qui rappelle que le Généthon a participé aux phases précoces de développement de cette thérapie et profite des brevets qu’il a déposés.

Le Figaro, 17/06

La société angevine Surfactis Technologies, spin-off de l’Inserm spécialisé dans les nanorevêtements et les solutions innovantes de traitement de surface, présentera, le 21 juin, sa dernière innovation, Visiodry, un spray hydrophobe pour les visières de moto. Protégé par deux brevets, Visiodry est le fruit de six ans de R&D. Surfactis est parti de produits hydrophobes existants, mais a su y ajouter une microrugosité, des anfractuosités qui permettent d’emprisonner des microgouttes d’air dans la bulle d’eau, supprimant ainsi toute affinité avec la surface. « Celle-ci est sur coussin d’air et va rouler ou rebondir sur la surface », explique David Portet, fondateur avec le chimiste Stéphane Béjanin de Surfactis Technologies, précisant que le produit fonctionne aussi quand le motard, le cycliste ou le skieur est à l’arrêt.

Les Echos, 17/06