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Covid-19 : nouveau masque, cas de Covid et variants, vers un conflit de générations, confinement et addictions

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Mise au point d’un masque « filtrant et décontaminant » par une start-up française

La société BioSerenity, fabricant de masques pour Santé publique France, a annoncé hier avoir mis au point un masque présenté comme le premier à la fois « filtrant et décontaminant » face à la Covid-19, en utilisant une couche textile « tueuse » de virus. Ce masque, certifié CE pour sa version FFP et en attente de cette certification le 22 février pour sa version chirurgicale, « a la capacité de bloquer et tuer les virus » aérosolisés, a indiqué lors d’une conférence de presse le directeur général de BioSerenity, Marc Frouin. Disponible à la commande depuis hier pour sa version FFP et le 22 février pour sa version chirurgicale, ce dispositif médical, à usage unique et préconisé pour un port de 4h, a été développé en partenariat avec des chercheurs de l’université et du CHU de Lille, de l’Inserm et du CNRS. Les études menées ont montré une réduction du virus de 99,9 % en moins de 5 minutes, et de 99,96 % en moins de 2 heures, selon le professeur de la faculté de Pharmacie de Lille et chercheur à l’Inserm, Nicolas Blanchemain. Ce dispositif « fonctionnera sur les variants », a‑t-il assuré.

AFP, 16/02

En bref

Un mois après la généralisation du couvre-feu à 18h et plus de deux semaines après la décision de ne pas reconfiner, l’explosion des cas de Covid-19 redoutée à cause des variants n’a toujours pas eu lieu, mais la plupart des spécialistes appellent à la prudence. « On s’attendait à ce que l’explosion soit plus rapide », a reconnu hier Pascal Crépey, épidémiologiste à l’École des Hautes études en Santé publique (EHESP). « Mais en janvier, on projetait que le variant anglais serait dominant en mars. On n’est pas encore totalement dans l’erreur », a‑t-il nuancé. « La souche historique du SARS-CoV‑2 décroît alors que la progression du variant britannique s’intensifie », ont constaté des chercheurs de l’Inserm dans une nouvelle étude. Selon leurs modélisations, ce variant « pourrait devenir dominant d’ici la fin du mois de février ou le début du mois de mars », a indiqué l’Inserm.

AFP, 16/02

Selon une enquête d’opinion réalisée par l’institut Odoxa (auprès de 1 005 personnes du 3 au 4 février), 56 % des Français craignent un conflit de générations. Ils sont même 60 % à le redouter parmi les 18 – 34 ans. Le sondage a été commandé par le Cercle Vulnérabilités et Société, un groupe de réflexion sur les fragilités sociales et dans le domaine de la santé. Le conflit latent qui existait avant la crise sanitaire est en train de se transformer en « choc générationnel », analyse le pédopsychiatre Bruno Falissard, directeur de recherche à l’Inserm qui enseigne à la Maison des adolescents de Cochin (AP-HP). Le Pr Falissard dresse le « tableau clinique » d’un ressentiment croissant des jeunes envers les plus âgés.

Le Monde, 17/02

En France, les études sur l’impact du confinement ne traduisent pas une explosion des addictions. Mais la crise sanitaire qui dure et les conséquences économiques qui vont en découler pourraient exposer les plus fragiles à une surconsommation d’alcool et de drogues illicites. Les premiers temps de la pandémie sont en revanche allés de pair avec une hausse notable de la consommation de benzodiazépines, des anxiolytiques. « C’est particulièrement sensible en France, où les usagers disent y avoir eu recours contre l’angoisse, la déprime ou un sentiment de solitude », analyse la sociologue Marie Jauffret-Roustide, chercheuse à l’Inserm et coordinatrice en France de l’enquête internationale « Global Drug Survey », dont une édition spéciale est consacrée à la Covid. On y apprend que les Français ont globalement délaissé les « drogues stimulantes », comme l’ecstasy et la cocaïne, pour les drogues à visée apaisante.

La Croix, 17/02