Covid-19 : prendre les variants de vitesse
Le nombre de contaminations a légèrement décru pendant les sept premiers jours de février (- 4 %), soulignent Les Echos. L’incidence, qui était de 215 cas pour 100 000 habitants le 2 février, s’est effritée à 196 pour 100 000 samedi. Cependant, ajoute le quotidien, les variants vont inéluctablement s’imposer, en France, avec un nombre de reproduction qui pourrait bondir à 1,4 ou 1,5 à terme. Il suffirait alors d’une dizaine de jours pour que l’épidémie double de volume. « On a un nombre de contaminations très élevé, avec beaucoup d’hospitalisations et de réanimations. On s’attend à ce que cela empire du fait de la diffusion des variants qui vont devenir dominants dans la première quinzaine de mars », explique Dominique Costagliola, épidémiologiste à l’Inserm. Samedi soir, le compteur national affichait 2 248 531 premières injections de vaccin effectuées depuis le 27 décembre (639 899 secondes). Et plus de 170 000 l’ont été durant la seule journée de vendredi, bien plus que les piètres dizaines des premiers jours. « On est sur un rythme croissant », se félicite-t-on au ministère de la Santé, où l’on annonce que plus de 1 million de nouveaux rendez-vous s’ouvriront en début de semaine.
Le Journal du Dimanche, 14/02, Les Echos, 15/02
En bref
Grâce à une modélisation informatique, Itai Dattner de l’Université de Haïfa (Israël) et ses collègues ont constaté que les moins de 20 ans étaient deux fois moins sensibles à l’infection au Covid-19 que les adultes. Les jeunes sont également moins susceptibles d’infecter les autres, révèlent leurs travaux publiés dans la revue PLOS Computational Biology. L’ensemble de données couvrait 637 familles dont les membres ont tous subi des tests PCR pour une infection active au printemps 2020. Certaines personnes ont également subi des tests sérologiques pour les anticorps anti-SRAS-CoV‑2. En outre, récemment, une étude réalisée par l’AP-HP et l’Inserm a révélé une faible circulation du virus en crèche pendant le premier confinement.
Yahoo !, 12/02
La revue Nature vient de publier un appel, cosigné par le professeur de médecine moléculaire Eric Topol et l’immunologiste Dennis Burton, du Scripps Research Institute à San Diego (Californie), à concevoir un vaccin universel contre les coronavirus. Dans les années à venir, de nouveaux virus de cette famille franchiront la barrière de l’animal et généreront des pandémies. Or, poursuivent-ils, s’il aura fallu seulement un an pour obtenir un vaccin contre le Sars-CoV‑2, rien ne dit que de futurs variants ou agents pathogènes seront aussi « accommodants ». Ils appellent donc à un effort scientifique conjoint et un investissement massif des nations, en vue d’obtenir, dès cette année, des vaccins à large spectre contre tous les coronavirus.
Le Journal du Dimanche, 14/02
Les responsables du vaste essai britannique Recovery ont annoncé, le 11 février, que le tocilizumab, anti-inflammatoire de Roche, permettait de réduire le risque de décès chez les patients hospitalisés atteints de Covid sévère et de raccourcir le délai de sortie d’hospitalisation. Dans cette étude incluant plus de 4 000 patients et qui n’a pas encore été publiée, le traitement « a réduit de manière significative le nombre de décès : 596 (29 %) patients du groupe tocilizumab sont décédés dans les 28 jours contre 694 (33 %) patients du groupe de soins habituels (…) Cela signifie que pour 25 patients traités par tocilizumab, une vie supplémentaire serait sauvée ». Il a également augmenté la probabilité de sortie de l’hôpital à 28 jours de 47 % à 54 % chez tous les patients, y compris ceux nécessitant une ventilation mécanique en réanimation. Les chercheurs soulignent qu’environ 82 % des patients prenaient également un corticostéroïde, comme la dexaméthasone. « Utilisé en combinaison, l’impact est important », souligne Martin Landray, co-responsable de l’essai.
Lequotidiendupharmacien.fr, 12/02
Une étude publiée dans Frontiers in Human Neuroscience et pilotée par Mathilde Groussard, enseignante chercheuse associée au laboratoire Inserm de neuropsychologie et imagerie de la mémoire à Caen, montre que les personnes pratiquant régulièrement la musique ou le théâtre ont de meilleures capacités cognitives et ce, peu importe l’âge auquel elles débutent. « Chez les musiciens, on a pu voir une modification de la structure de l’hippocampe. Cette partie du cerveau, particulièrement impliquée dans les mécanismes de la mémoire, est plus grosse dans leur cas », précise la chercheuse.
Slate.fr, 14/02
