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Obésité et risque de mélanome agressif – Microplastiques dans le sang humain – Doses de vaccins anti-Covid périmées – Droits des malades – Vers des traitements plus adaptés pour les patients immunodéprimés – Grippe.

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Obésité et risque de mélanome agressif

L’obésité augmente le risque de développer certaines tumeurs, comme le mélanome, et en accroît l’agressivité. Un mécanisme moléculaire à l’origine de ce phénomène a été découvert par des chercheurs de l’Inserm et pourrait ouvrir la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques. Les chercheurs ont étudié des modèles expérimentaux de souris, minces ou obèses qui développent spontanément un mélanome. Ces résultats suggéraient un effet commun entre l’obésité et une diminution de l’expression de la protéine p16, qui joue normalement un rôle de suppresseur de tumeur en contrôlant le cycle cellulaire et l’arrêt de la division des cellules anormales, ce qui explique que sa diminution augmente l’agressivité des mélanomes. Les chercheurs ont aussi pu mettre en évidence la cascade de signalisation à l’origine de l’anomalie découverte. En cas d’obésité, les adipocytes augmentent la sécrétion de certaines vésicules dans lesquelles se trouvent une autre protéine, appelée béta-caténine. Celle-ci pénètre dans les cellules du mélanome diminuant alors massivement l’expression de la protéine p16 et l’empêchant ainsi de jouer son rôle de contrôle du cycle cellulaire. Il en découle donc une augmentation de l’agressivité du cancer.

Frequencemedicale​.com, 29/03

Des microplastiques présents dans le sang humain

Pour la première fois, des chercheurs néerlandais, dont les travaux sont publiés dans la revue Environment International, mettent en évidence la présence de plusieurs types de résidus plastiques dans le sang de personnes en bonne santé. Les analyses de Heather Leslie, écotoxicologue à l’Université libre d’Amsterdam, et de ses collègues, ont été menées dans des conditions en vie réelle, chez 22 donneurs volontaires en bonne santé. « On savait grâce aux études chez l’animal que les microplastiques étaient capables de passer certaines barrières épithéliales comme la paroi intestinale, et ils ont par ailleurs déjà été détectés dans le placenta humain, rappelle Xavier Coumoul, professeur de biochimie et toxicologie à Université Paris Cité et directeur de l’équipe MetaTox à l’Inserm, qui n’a pas participé à l’étude. La présence de microplastiques dans la circulation sanguine des êtres humains ne me surprend donc pas tellement… mais le fait de le démontrer scientifiquement est important ! » Et, « là, on est clairement sur une exposition environnementale », souligne le chercheur. Dans le viseur des chercheurs, cinq polymères couramment utilisés dans les plastiques du quotidien, comme les contenants alimentaires, les bouteilles ou encore les textiles. La quasi-totalité des participants, soit 21 sur 22, avaient dans leur sang des taux détectables d’au moins l’un des polymères recherchés – même si les concentrations étaient parfois proches des limites de détection.

Lemonde​.fr, 29/03

En bref

Le Monde indique que plus de 240 millions de doses de vaccins anti-Covid auraient dépassé leur date limite d’utilisation depuis le début de la campagne vaccinale. Et ce, uniquement dans les stocks nationaux des pays riches. Parmi elles, 73 % sont des doses de Pfizer, le vaccin le plus utilisé dans les pays du Nord. Deuxième vaccin le plus gâché : AstraZeneca, qui représente 18 % de toutes les doses périmées. En France, ce sont 218 000 doses, uniquement d’AstraZeneca, qui se seraient ainsi périmées, indique la direction générale de la santé. Ce bilan, réalisé par la société d’analyse de données de santé Airfinity, basée à Londres, ne représente en réalité que la partie émergée de l’iceberg. Il est désormais « hautement probable », estime Sarah Harper, sa porte-parole, que le nombre de doses périmées au sein des pays pauvres dépasse le bilan déjà affolant des pays riches.

Le Monde, édition Science et Médecine, 30/03

Le Monde rend compte de « 20 ans de droits des malades ». La loi Kouchner sonnait en 2002 comme une révolution. Accès au dossier médical, information du patient, consentement aux soins… autant de mesures qui ont permis de sortir du paternalisme médical. Vingt ans après, jour pour jour, l’anniversaire de la loi du 4 mars 2002 sur les droits des malades a été célébré au ministère de la Santé. Les festivités ont pris la forme d’un colloque organisé par l’Institut droit et santé (Inserm, Université de Paris). Mais la pandémie de Covid-19 a éclairé les fragilités des dispositifs.

Le Monde, édition Science et Médecine, 30/03

Les résultats d’une nouvelle étude française, publiée dans le journal Blood, pourraient aider à proposer aux patients immunodéprimés des traitements plus adaptés. Afin de mieux comprendre la façon dont le système immunitaire inné était régulé, James Di Santo, responsable de l’unité Immunité innée (Institut Pasteur/Inserm), a proposé de comparer le système immunitaire des patients immunodéprimés après greffe avec ceux des patients sains de la cohorte Milieu Intérieur. « Les patients dont la capacité à produire des anticorps IgA n’est pas restaurée sont potentiellement plus vulnérables face aux infections respiratoires, explique Alain Fischer, membre fondateur de l’institut Imagine, qui connaît bien ces patients, qu’il suit depuis plus de 30 ans. On peut compenser cela par un traitement substitutif en anticorps, mais les résultats de cette nouvelle étude incitent également à recourir plus systématiquement à une chimiothérapie pré-greffe pour permettre une reconstitution complète de leur immunité ».

Pourquoidocteur​.fr, 29/03

Lire le communiqué de presse du 25/03/2022 : « Vers des traitements plus adaptés pour les patients immunodéprimés »

Depuis la semaine du 14 au 20 mars, la grippe est en phase épidémique dans toutes les régions de France métropolitaine. « On avait imaginé que le SARS-CoV‑2 allait écraser tous les autres virus respiratoires. Il semble qu’avec Omicron ce ne soit pas le cas », relève le Pr Bruno Lina, virologue et membre du conseil scientifique Covid-19. De fait, avec l’abandon de la plupart des mesures barrières, tous les indicateurs de la grippe grimpent en flèche. Le taux d’incidence des consultations pour syndrome grippal a augmenté de 51 % durant la semaine 11, par rapport à la précédente, note Santé publique France (SPF). Cette même semaine, les syndromes grippaux ont représenté 15,5 % de l’ensemble des actes médicaux réalisés par SOS Médecins (+ 3,8 points). Et 6 798 passages aux urgences pour ce syndrome ont été enregistrés par le réseau Oscour, qui coordonne la surveillance des urgences (+ 38 %). Cette hausse « était observée dans toutes les classes d’âge », indique SPF.

Le Monde, 30/03