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La consommation d’édulcorants serait associée à un risque accru de cancer – Contraception : une pilule masculine efficace à 99% sur les souris – Rebond de l’épidémie de Covid-19 – Action de la chimiothérapie sur le cerveau – Présidence du CNRS.

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La consommation d’édulcorants serait associée à un risque accru de cancer

Les chercheurs de l’Inserm, de l’Inrae, de l’université Sorbonne Paris Nord et du Cnam ont analysé les données de santé et de consommation d’édulcorants de plus de 102 000 adultes français participant à l’étude de cohorte NutriNet-Santé. Lancée en 2009, elle a mis en regard leurs consommations enregistrées sur plusieurs périodes de 24 heures avec leurs antécédents médicaux, données sociodémographiques, poids, activité physique et mode de vie. Suivis pour certains depuis 2009, ces adultes ont rempli régulièrement des questionnaires sur leur alimentation, incluant les noms et marques des produits consommés. Après avoir recueilli les informations sur le diagnostic de cancer au fil du suivi (2009 – 2021), des analyses statistiques ont étudié les associations entre la consommation d’édulcorants et le risque de cancer. Selon les résultats de l’étude, parue le 24 mars dans la revue PLOS Medicine, les personnes qui consommaient le plus d’édulcorants, en particulier d’aspartame et d’acésulfame‑K, avaient un risque plus élevé de développer un cancer. « Dans cette étude, les plus forts consommateurs, au-delà de la médiane de consommation, avaient un risque accru de cancer de 13% comparé aux non-consommateurs », précise Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm. Parmi ces cancers, des risques plus élevés ont été observés pour le cancer du sein et ceux liés à l’obésité. Le lien causal entre forte consommation d’édulcorants et cancer reste toutefois à démontrer.

AFP, France 2, Franceinfo, RTL, Capital​.fr, Pourquoidocteur​.fr, Huffingtonpost​.fr, Francetvinfo​.fr, Letemps​.ch, 24/03, Le Figaro, 25/03

Lire le communiqué de presse du 24/03/2022 : « La consommation d’édulcorants serait associée à un risque accru de cancer »

Contraception : une pilule masculine, non-hormonale, efficace à 99% sur les souris

Un pas vient d’être franchi vers un meilleur partage du contrôle de la fécondité au sein du couple, rapporte Franceinter​.fr : une équipe de scientifiques américains a annoncé avoir mis au point une pilule contraceptive masculine efficace à 99% chez les souris. À la différence de la pilule féminine et des tentatives menées depuis les années 1960 pour créer un équivalent masculin, cette pilule a la particularité de ne pas fonctionner à partir des hormones. Ce qui pourrait permettre d’éviter un certain nombre d’effets indésirables observés avec la contraception hormonale. Les chercheurs ont ciblé l’acide rétinoïque, un dérivé de la vitamine A, qui joue un rôle essentiel dans la fabrication de spermatozoïdes . Le laboratoire a ainsi développé un composant qui bloque l’action des RAR-alpha. « Si on bloque l’action du récepteur spécifique de cet acide rétinoïque, on va arriver à empêcher la production de spermatozoïdes tout en évitant les effets indésirables », explique Michael Grynberg, chef de service de gynécologie-obstétrique à l’Hôpital Antoine-Béclère et rattaché à un laboratoire de recherche de l’Inserm.

Franceinter​.fr, 24/03

En bref

Avec 145 000 nouveaux cas enregistrés le 23 mars et plus d’un test sur cinq qui ressort positif, l’épidémie de Covid regagne du terrain. Ce rebond était attendu à cause de l’irruption d’un sous-variant d’Omicron plus contagieux (BA2) et de la levée du passe vaccinal et du port obligatoire du masque en milieu clos, le 14 mars dernier. L’Institut Pasteur tablait début mars sur une remontée jusqu’à 180 000 cas quotidiens avant la fin du mois, suivie d’une dispersion de la vague à l’arrivée des beaux jours. Le gouvernement ne s’inquiète pas de la reprise de la pandémie car elle avait été anticipée, notent Les Echos. La perspective d’un retour aux restrictions paraît d’autant moins probable que l’on ferme en ce moment les centres de vaccination et que la campagne vaccinale est au point mort, avec 1 200 injections par jour.

Les Echos, 25/03

Dans Nature Medicine, des chercheurs de l’Institut du cerveau (Inserm/CNRS/Sorbonne Université) et du laboratoire « Gènes, synapses et cognition » (CNRS/Institut Pasteur) ont découvert comment la chimiothérapie agit sur le cerveau en permettant aux macrophages du greffon de prendre la place de la microglie d’origine, ces cellules immunitaires innées cérébrales. « Avant une greffe, on élimine les cellules du patient qui peuplent la moelle osseuse et ses cellules périphériques en effectuant un conditionnement, c’est-à-dire que l’on utilise des molécules de chimiothérapie, généralement le busulfan, pour les détruire afin de faire de la place pour les cellules du donneur ou celles du receveur en cas d’autogreffe », explique Nathalie Cartier-Lacave, co-autrice de l’étude.

Le Quotidien du Médecin, 25/03

Antoine Petit vient d’être reconduit à la présidence du CNRS. Dans un entretien aux Echos, il regrette que la France ne se donne pas les moyens d’atteindre ses objectifs en matière de recherche. L’objectif fixé par la stratégie de Lisbonne était de porter les dépenses de recherche-développement et d’innovation à 3% du PIB à l’horizon 2010. La France atteint 2,22% du PIB, avec 0,78% issu du public et 1,44% du privé. « On est le seul grand pays scientifique dont la dépense intérieure de recherche-développement est stable depuis 25 ans », déplore-t-il. Il entend rapprocher recherche académique et recherche privée via des laboratoires communs (il en existe 200), et encourage l’État à les soutenir financièrement. Il insiste sur un autre point : « Les chercheurs sont mobiles, car la recherche est internationale. Il faut donc pouvoir offrir des conditions de travail attractives » et présenter « un package d’accueil » correct.

Les Echos, 25/03