Retour de la grippe en France – Comment la listeria peut gagner le cerveau – Nouvelle stratégie pour simplifier et optimiser la prise en charge de la malnutrition – Levée temporaire des brevets de fabrication des vaccins anti-Covid.

Retour en force de la grippe

Si la grippe saisonnière s’est montrée discrète ces derniers hivers, elle fait un retour soudain et inquiétant. Selon les chiffres du bulletin hebdomadaire publié, lundi 14 mars, par Santé publique France, la métropole connaît une « forte augmentation de l’ensemble des indicateurs » qui permettent de suivre jour après jour l’évolution de cette pathologie. Le taux d’incidence des consultations pour syndrome grippal (c’est-à-dire le nombre de personnes consultant un médecin ou se rendant à l’hôpital pour une grippe) a quasiment doublé en quinze jours (+ 95 %), passant de 88 pour 100 000 habitants du 28 février au 6 mars, à 146 la semaine suivante, du 7 au 13 mars. Le nombre d’hospitalisations, après un passage aux urgences pour des symptômes de la grippe, augmente, lui aussi nettement, de 64 %, sur la même période. Le taux de consultations pour syndrome grippal estimé à partir des données du Réseau Sentinelles, est de 146 pour 100 000 habitants, en forte hausse par rapport à la semaine précédente qui était à 75 pour 100 000. Une augmentation observée dans toutes les classes d’âge, mais les 15/64 ans sont les plus concernés. Les experts du réseau rappellent : « Cette intensification de la circulation des virus grippaux survient tardivement dans la saison hivernale, vraisemblablement favorisée par la fin des congés scolaires d’hiver dans l’ensemble des régions, et l’allègement actuel des mesures de contrôle de la pandémie de Covid-19. »

Francetvinfo​.fr, 16/03, Aujourd’hui en France, 17/03

Comment la listeria peut gagner le cerveau

La listeria, bactérie à l’origine d’une infection alimentaire rare mais très dangereuse, parvient parfois à gagner le cerveau en rendant certaines cellules infectées résistantes au système immunitaire, montre une étude publiée hier dans la revue Nature. Ce mécanisme « permet à ces cellules de survivre plus longtemps dans le sang et de passer en plus grand nombre dans le cerveau », résume ce travail, réalisé sur des animaux. Les chercheurs ont découvert comment ces cellules infectées gagnaient le cerveau sans être détruites par le système immunitaire. C’est une protéine présente dans la listeria qui semble les protéger. Cette protéine, dite InlB, fait passer les cellules touchées sous le radar des lymphocytes T, dont le rôle est de détruire les cellules infectées par un virus ou une bactérie. Il s’agit d’un « mécanisme spécifique et inattendu, par lequel un pathogène augmente la durée de vie des cellules qu’il infecte », résume le chercheur Marc Lecuit, qui a supervisé cette étude, dans un communiqué de l’Institut Pasteur, auquel sont rattachés plusieurs auteurs ainsi qu’à l’Inserm.

AFP, 16/03

Lire le communiqué de presse du 16/03/2022 : « Découverte d’un mécanisme d’échappement immunitaire permettant à Listeria d’infecter le système nerveux central »