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Covid-19 : légère hausse des contaminations ‑Journée internationale des droits des femmes – Etude sur la vitesse mentale : passé 20 ans, le cerveau ne serait pas plus lent

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La crainte du retour à l’école ?

Aujourd’hui en France explique que le taux d’incidence et le taux de positivité repartent légèrement à la hausse dans les territoires où la rentrée scolaire a eu lieu, il y a quinze jours. Les départements où l’incidence (nombre de cas positifs à la Covid-19 pour 100 000 personnes sur la semaine écoulée) grimpe sont quasiment tous situés en zone B. La rentrée scolaire post-vacances d’hiver y a eu lieu le 21 février. « Depuis le début de l’épidémie, on constate que les vacances ont généralement un impact positif sur l’épidémie, car elles réduisent les contacts en milieu scolaire et professionnel. Il est donc assez logique que ce rôle de frein s’amenuise avec la rentrée scolaire », explique Pascal Crépey, épidémiologiste à l’École des hautes études en santé publique de Rennes. Les experts évoquent aussi la propagation du variant BA.2, une sorte de « petit frère » du variant Omicron à l’origine de la dernière vague. « BA.2 dispose d’un avantage de transmission d’environ 70 % par rapport à BA.1 (le variant Omicron d’origine) », souligne Pascal Crépey. Il est en passe de devenir majoritaire parmi les cas quotidiens en France et il l’est déjà en Nouvelle-Aquitaine, où le taux d’incidence reste néanmoins en baisse. Dans ses projections parues le 22 février, l’Institut Pasteur estimait que BA.2 devrait freiner la chute de l’épidémie, mais sans la faire repartir.

Aujourd’hui en France, 08/03

Le harcèlement dans la recherche

La Croix publie un article intitulé « La recherche, terrain propice au harcèlement ». Harcèlement sexuel, violences psychologiques, abus de pouvoir… La recherche n’est pas exempte des maux touchant d’autres milieux professionnels comme le cinéma ou le sport. « C’est vrai qu’il y a énormément d’abus commis par certains directeurs de recherche, reconnaît Bertrand Lançon, professeur honoraire d’histoire romaine à l’université de Limoges. Je comprends qu’on veuille soustraire les doctorants à cette menace, mais il ne faut pas pénaliser les bons directeurs de recherche ». Pour améliorer la situation, l’universitaire suggère de faire intervenir d’autres collègues de la même discipline dans l’évaluation de la thèse. « Écarter un directeur de thèse indélicat doit se faire par le canal judiciaire ou un dispositif anti-harcèlement, car le comité de suivi individuel (l’instance de conseil permettant au doctorant de faire le point sur l’avancée de ses travaux afin de repérer d’éventuelles difficultés) n’a aucune compétence pénale, souligne-t-il. Seules les pressions sociale ou sociétale peuvent les empêcher de nuire. » Chaque année, 15 000 doctorants se lancent dans la recherche en France. C’est 13 % de moins qu’il y a dix ans.

La Croix, 08/03

En bref

Les Echos se penchent sur Ciloa, dont Robert Mamoun, ex-directeur de recherche de l’Inserm, est président et cofondateur, aux côtés de Bernadette Trentin, directrice scientifique qui supervise les équipes de recherche. Onze ans après sa création, ce spin-off du CNRS et de l’université de Montpellier, qui développe des exosomes recombinants pour traiter les virus majeurs, aborde un nouveau virage en bouclant un financement de 5 millions d’euros. L’opération est souscrite pour 3,5 millions par ses actionnaires historiques ainsi que CNRS Innovation et l’université de Montpellier. Elle est complétée par une subvention de 1,5 million de Bpifrance, accordée notamment pour le développement d’un vaccin naturel contre le variant Delta.

Les Echos, 08/03

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, la députée européenne Chrysoula Zacharopoulou souhaite un plan d’action pour mieux soigner les femmes. Des disparités persistent dans le traitement des maladies cardiovasculaires qui sont la première cause de mortalité chez la femme. Elle a adressé une lettre à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé, et Emer Cooke, directrice exécutive de l’Agence européenne des médicaments (EMA), pour demander la mise en place d’un vrai « plan d’action européen pour la santé des femmes ». « Si la situation s’améliore, il persiste un déséquilibre important notamment dans les maladies cardiovasculaires », constate Christian Funck-Brentano, directeur du Centre d’investigation clinique AP-HP/Inserm/La Pitié-Salpêtrière, en s’appuyant sur plusieurs études.

Lemonde​.fr, 08/03

Une équipe de l’Institut de psychologie de l’université de Heidelberg (Allemagne), dont l’étude est publiée dans la revue Nature Human Behavior, montre que, passé 20 ans, le cerveau n’est pas plus lent. Nos réponses à des tests seraient certes moins rapides à partir de 20 ou 25 ans, mais cela serait davantage dû à une plus grande prudence et à une moindre célérité motrice qu’à un déclin de nos capacités cognitives. Les auteurs ont travaillé sur des données collectées auprès de 1,3 million de personnes âgées de 10 à 80 ans, dans le cadre du « Project Implicit », lancé en 1998 par trois chercheurs des universités de Washington, de Harvard et de Virginie pour étudier les biais affectant nos jugements. Ils ont observé que les réponses deviennent de plus en plus rapides de 10 à 20 ans, puis commencent à ralentir lentement. Mais la vitesse mentale proprement dite continue à augmenter jusqu’à la trentaine avant de rester stable jusqu’à au moins 60 ans.

Le Figaro, 08/03

Moderna, la biotech américaine fondée et dirigée par le Français Stéphane Bancel et spécialiste de la technologie innovante de l’ARN messager, a été l’une des premières à proposer un vaccin contre la Covid-19. Désormais, elle travaille déjà sur des vaccins à ARN contre certains virus, comme le VIH et Zika. Mais Moderna veut aller plus loin, et cibler les 15 agents pathogènes identifiés comme les plus grands risques de santé publique par l’Organisation mondiale de la santé et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), a‑t-elle annoncé. La biotech en appelle à la coopération mondiale. Elle table sur la coopération entre laboratoires publics et privés, via « mRNA Access », un programme permettant aux chercheurs du monde entier d’utiliser sa plateforme technologique d’ARN messager, pour poursuivre leurs recherches dans leurs propres laboratoires sur les maladies infectieuses émergentes. « On aimerait le faire avec les meilleurs experts du monde », indique Stéphane Bancel.

Ledauphine​.com, Letemps​.ch, 08/03

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