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Nouvelle approche immunothérapeutique – Des cellules de l’intestin luttent contre les infections – Mutation génétique prédisposant aux formes graves de Covid-19 – Greffe de rein – Spray contre l’obésité – Reprogrammation cellulaire.

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Les « protéines de fusion bimodulaires » : une piste pour de nombreuses maladies

Le Figaro présente une « nouvelle approche immunothérapeutique », développée par les chercheurs de l’unité de biologie intégrée du globule rouge Inserm-Université de Paris et l’équipe de Jean-Luc Teillaud, directeur de recherche Inserm, spécialiste du Cancer. Dans Science Advances, les chercheurs apportent le concept de cette technologie qui pourrait « représenter une plateforme universelle et polyvalente pour développer de nouvelles thérapies contre un large éventail de maladies ». Ces travaux ont pour base le virus d’Epstein-Barr (EBV), auquel 95 % des adultes ont été exposés au cours de leur vie. L’infection est le plus souvent asymptomatique, mais le virus reste à l’état latent dans l’organisme qui développe des anticorps. Les chercheurs Inserm-CNRS ont mis au point des « protéines de fusion bimodulaires » (BMFP) : l’une cible un antigène exprimé à la surface des cellules pathogènes que l’on veut éliminer, l’autre est composée d’une fraction de protéine présente à la surface du virus d’Esptein-Barr. Les molécules vont envelopper les cellules-cibles et les « déguiser » en virus d’Epstein-Barr, pour leurrer les anticorps et déclencher les mécanismes immunitaires destinés à les détruire. Cette technologie présente plusieurs avantages. Elle prévient de la « tempête immunitaire » parfois observée avec certains traitements. Par ailleurs, les BMFP sont construites avec des « nanobodies », des anticorps « très robustes » qui « pénètrent facilement à l’intérieur des tumeurs » et qui « sont éliminés rapidement ». En outre, les BMFP sont moins chères et moins complexes à fabriquer.

Le Figaro, 26/02

Reprise du communiqué de presse du 11/02/2022 : « Une nouvelle approche d’immunothérapie permet de rediriger les anticorps contre le virus d’Epstein-Barr vers des cellules responsables de maladies »

Des cellules de l’intestin luttent contre les infections

Des chercheurs rattachés à l’Institut Pasteur et à l’Inserm indiquent dans une étude publiée, le 25 février, des cellules tapissant les parois de l’intestin permettent de lutter contre certaines infections.Les « cellules lymphoïdes innées 3 » (ILC3), largement présentes dans l’intestin, gardent une forme de mémoire des infections passées, ce qui les rend plus efficaces en cas de réinfection, selon une étude menée sur des souris. « Des ILC3 ‘entrainées’ émergent et restent présentes après une première rencontre avec un pathogène ». Une découverte qui amène à mieux comprendre le fonctionnement du système immunitaire, précisent Sciencesetavenir​.fr et Yahoo. Ces recherches s’inscrivent dans une série de travaux récents qui ont précisé la manière dont s’articulent l’immunité innée et l’immunité adaptative. « Ce qu’on montre, c’est que ces cellules ‘simples’ ne sont pas si simples que ça : elles ont cette capacité, comme le système adaptatif, de changer leur comportement », indique Nicolas Serafini, principal auteur de l’étude. « Ce travail a comme intérêt principal d’aider à mieux décrire le fonctionnement complexe du système immunitaire. Il est en revanche bien trop tôt pour dire à quel point, avec d’autres études allant dans le même sens, il annonce des avancées thérapeutiques concrètes ».

Sciencsetavenir​.fr, 23/02, Yahoo !, 25/02

Reprise du communiqué de presse du 24/02/2022 : « Découverte d’une fonction mémoire de l’immunité innée intestinale »

En bref

MarieClaire​.fr observe qu’en juin 2020, un rapport du New England Journal of Medicine révélait qu’une mutation génétique remontant à plus de 500 000 ans prédisposerait certaines personnes au développement de formes graves de Covid-19. Une autre découverte intervenue le 10 janvier dernier a mis en évidence que les personnes possédant cette mutation génétique auraient 27% de risque en moins d’attraper le VIH. Dans leur rapport, les chercheurs du New England Journal of Medicine révèlent une modification génétique dans le chromosome 3, surreprésentée chez les malades sévères de la Covid-19. La présence du gène LZTFL1 dans « ce chromosome aurait le pouvoir de bloquer la protéine permettant au poumon de se défendre, multipliant ainsi par deux le risque de mourir d’une détresse respiratoire après infection », précise Laure Ducos du Midi Libre.

Marieclaire​.fr, 25/02

Le Pr Lionnel Rostaing, responsable du service néphrologie, hémodialyse, aphérèses, transplantation rénale du CHU de Grenoble, affirme dans Le Figaro, qu’en termes de greffe du rein, il faut assouplir les règles pour les donneurs vivants. En France, la greffe de rein à partir d’un donneur vivant ne représentait que 14 % du total des greffes en 2019, alors que dans certains pays, elle atteint 40 % du total des greffes de rein. La France envisage la possibilité d’ajouter un donneur mort au don croisé, qui restera limité à deux duos. Mais, pour le Pr Lionel Rostaing « il s’agit d’un système inefficace et d’une grande lourdeur logistique. Il faudrait organiser des chaînes de plusieurs couples, avec ou sans bon samaritain, qui seraient encore plus efficaces en ayant recours à un registre commun dans toute l’Europe de l’Ouest ».

Le Figaro, 28/02

Créée en 2021, la start-up Ektah lance une étude clinique chez l’homme en vue de la commercialisation en 2025 d’un spray pour lutter contre l’obésité. Ce dernier fonctionne comme des leurres lipides à vaporiser sur la langue pour diminuer l’envie de gras. « L’une des forces du spray est que la personne qui l’utilise peut ensuite manger normalement. Cela évite l’effet « yoyo » des régimes », souligne Xavier Boidevezi, directeur général d’Ektah.

La Tribune, 26/02

La reprogrammation cellulaire permet de changer le regard que l’on porte sur le vieillissement. La nouvelle biotech américaine Altos Labs vient avec cette problématique de lever 3 milliards de dollars. Aux yeux du commun des mortels, cette inversion du vieillissement relève de la science-fiction, mais les scientifiques qui travaillent dans ce domaine sont de plus en plus nombreux à ne plus tenir ces hypothèses pour fantaisistes.

Les Echos, 28/02