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Covid-19 : contaminations et hospitalisations en baisse, transformation en virus endémique – VIH : la prise d’antirétroviraux par intermittence aussi efficace qu’au quotidien – Stratégie européenne contre le cancer – Risque de détérioration de la santé par manque d’activité.

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Covid-19 : contaminations et hospitalisations en baisse

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué hier que « l’épidémie [du Covid-19] est en net repli et chaque jour qui passe le confirme ». Au lendemain d’un nouveau Conseil de défense sanitaire organisé hier, le gouvernement doit confirmer ce mercredi la réouverture des discothèques, l’autorisation des concerts debout et la consommation debout dans les bars et dans les stades notamment. Loin des records de décembre et de janvier, les contaminations au Covid-19 et les hospitalisations en baisse permettent désormais d’envisager de vivre avec une maladie devenue endémique, mais aux effets contenus, indique Libération. Le Sars-CoV‑2 a entamé, il y a trois semaines, une redescente encore plus rapide. De 365 000 contaminations quotidiennes détectées lors du pic du 21 janvier (par date de prélèvement et en moyenne sur sept jours), on en est désormais à 140 000 le 8 février. Soit une baisse de 60 % en un peu plus de quinze jours. En Ile-de-France, où la chute a été plus précoce, la circulation du Sars-CoV‑2 n’est plus qu’à 20 % de son pic. Quinze jours après le début du reflux des contaminations, les craintes de submersion suscitées par l’ultra contagieux variant Omicron se dissipent. Un peu partout dans l’Hexagone, les établissements de santé se préparent à reprendre une activité normale. Vendredi, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a décidé d’arrêter les réunions de crise, réactivées à l’automne pour faire face à un éventuel afflux de patients. « Avant fin février, on sera revenu au nombre de lits de réanimation qui prévalait avant l’épidémie », estime Raymond Le Moign, directeur général des Hospices civils de Lyon.

Libération, Le Figaro, 16/02

VIH : la prise d’antirétroviraux par intermittence aussi efficace qu’au quotidien

L’essai ANRS Quatuor, mené par l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS), en collaboration avec des équipes de recherche de l’Inserm et des cliniciens de l’AP-HP, a montré que la prise de comprimés d’antirétroviraux quatre jours par semaine était aussi efficace qu’une prise quotidienne. Cet essai, objet d’un article publié début février dans le Lancet HIV, a inclus, entre septembre 2017 et janvier 2018, 636 adultes infectés par le VIH et sous trithérapie antirétrovirale, dans 59 hôpitaux français. Le suivi a duré 48 semaines. « La stratégie Quatuor utilise la même combinaison efficace et tolérée déjà en cours chez le patient, sans introduction de nouvelle molécule », selon Pierre de Truchis, infectiologue à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches qui a participé à la direction de l’étude. Les effets indésirables du traitement ont été moins observés dans le groupe de patients au régime intermittent que dans les personnes suivant un traitement quotidien. Et, dans 59 % des cas, les patients prenant leurs médicaments quatre jours sur sept ont fait part d’une amélioration de leur qualité de vie, contre 7 % du groupe continu. « Des études virologiques et pharmacologiques supplémentaires, ainsi que l’efficacité à plus long terme (96 semaines), sont en cours d’analyse », selon le Dr Roland Landman, un des copilotes de l’étude, cité dans le communiqué de l’ANRS.

AFP, 15/02

Lire le communiqué de presse du 15/02/2022 : « La prise du traitement du VIH intermittente aussi efficace qu’une prise quotidienne chez les patients traités »

En bref

Le Parlement européen va adopter, ce mercredi, en séance plénière à Strasbourg, un rapport d’initiative appelant à bâtir « une stratégie européenne pour vaincre le cancer ». « Nous avons besoin de la masse critique des chercheurs, de coalitions sur de grands programmes innovants, d’un partage d’informations et de données ainsi que de cohésion entre les mouvements associatifs. Travailler ensemble permettra d’agir beaucoup plus efficacement », insiste l’eurodéputée macroniste Véronique Trillet-Lenoir (Renew), cancérologue et auteure du rapport. Sans mesures décisives, les décès liés au cancer pourraient augmenter de plus de 34 % d’ici à 2035, estime le rapport. Ce dernier intervient après la présentation par la Commission européenne, il y a un an, d’une stratégie communautaire contre le cancer. L’initiative des eurodéputés vient conforter les grands axes de cette stratégie, réclamer des mesures complémentaires et accentuer la pression sur les États membres pour une rapide mise en œuvre d’actions coordonnées. Comme la Commission, le Parlement pointe avant tout l’importance de renforcer la prévention. Quelque 40 % des cancers pourraient être évités en agissant sur les déterminants de santé individuels, sociaux, environnementaux et commerciaux, selon le rapport. Celui-ci appelle à viser une « génération sans tabac » en 2040 et à réduire d’au moins 10 % la consommation nocive d’alcool dans les trois ans.

Les Échos, 16/02

Dans une interview accordée à Libération, l’épidémiologiste danoise Lone Simonsen explique que la hausse des cas de Covid-19 qui a suivi la levée des mesures sanitaires dans le royaume scandinave n’est pas forcément alarmante. « Omicron est bénin dans un pays largement vacciné », souligne-t-elle. Et d’indiquer : « Comme avec toutes les pandémies, le Covid-19 va se transformer en maladie endémique, c’est-à-dire responsable d’une épidémie hivernale comme nous connaissons pour la grippe ».

Libération, 16/02

95 % des adultes français (18 – 64 ans) sont exposés à un risque de détérioration de leur santé par manque d’activité, met en garde une étude de l’Anses. Cette dernière donne une photographie inquiétante de la population adulte, sur la base de données collectées en 2016 et 2017 (qui excluaient les femmes enceintes et ménopausées). L’étude révèle des disparités dans la population. Ainsi, les femmes sont plus exposées à un manque d’activité physique. 70 % d’entre elles sont en deçà de tous les niveaux d’activité identifiés pour être en bonne santé, contre 42 % des hommes. En outre, l’insuffisance d’activité physique touche plus les habitants de l’agglomération parisienne que ceux des zones rurales. Les risques pour la santé sont multiples : « Par exemple, ils [les populations à risque] sont davantage exposés aux maladies cardiovasculaires et à certains cancers. Ils sont également plus à risque d’hypertension ou d’obésité », explique le professeur Irène Margaritis, cheffe de l’Unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses.

Les Échos, 16/02