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Ehpad : enquête interne chez Orpea – Pauvreté et développement cérébral de l’enfant – Passe vaccinal – Décès évités grâce à l’amélioration de la qualité de l’air – Maladie de Huntington – Influence de la consommation d’alcool sur la santé.

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Ehpad : Orpea dans la tourmente

Orpea, un des leaders mondiaux des maisons de retraite (1 156 établissements dans 23 pays), s’efforce, depuis une semaine, d’éteindre l’incendie provoqué par le livre « Les Fossoyeurs » du journaliste indépendant Victor Castanet. Cet ouvrage dénonce un « système » fait de repas et de soins « rationnés », et de pratiques financières douteuses au service de la rentabilité de l’entreprise. Pour tenter d’« arrêter l’hémorragie », explique Le Figaro, Orpea a annoncé avoir mandaté deux cabinets indépendants afin de mener une enquête interne. Moins d’une semaine après le début de l’affaire, Yves Le Masne, vingt-huit ans de maison dont dix comme PDG, a été débarqué. Lui succède Philippe Charrier, président non exécutif depuis 2017, passé notamment par Oenobiol et Procter & Gamble France. Il sera chargé de « garantir que les meilleures pratiques sont appliquées dans toute l’entreprise et de faire toute la lumière sur les allégations » de Victor Castanet. Orpea doit aussi se préparer à des actions en justice. Plusieurs familles de résidents s’apprêtent à déposer une action de groupe pour « homicide involontaire, mise en danger délibérée de la vie d’autrui, violence par négligence » ou « non-assistance à personne en danger ». Les syndicats de l’entreprise prépareraient aussi une plainte au pénal. « Nous attendrons les résultats de l’enquête interne pour laver l’honneur d’Orpea et améliorer le système s’il y a eu des dysfonctionnements », déclare un porte-parole du groupe. Ses dirigeants sont convoqués ce mardi par Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie des personnes âgées. Philippe Charrier et Jean-Christophe Romersi, directeur général d’Orpea France, iront défendre la réputation de leur entreprise.

Le Figaro, 01/02

Un peu d’argent suffirait à favoriser le développement cérébral de l’enfant

Une étude américaine montre qu’une somme équivalant à 300 euros attribuée mensuellement à des jeunes mères en difficulté augmente l’activité cérébrale de leur nourrisson. L’étude de six universités américaines publiée en ligne dans les comptes rendus de l’académie américaine des sciences (PNAS), a porté sur près de 1 000 mères vivant dans la pauvreté et ayant récemment donné naissance à un enfant, issues de quatre régions des États-Unis. Recrutées en 2018 et 2019, les familles ont reçu, par tirage au sort, soit une somme mensuelle de 333 dollars (298 euros), soit 20 dollars par mois (17,92 euros). Conclusion de l’étude : les nourrissons des mères ayant reçu plus d’argent ont eu une activité cérébrale à des fréquences plus élevées que les autres. « On sait qu’une activité cérébrale plus rapide est associée au développement ultérieur des capacités d’apprentissage à un âge plus avancé. Nous avons constaté qu’après un an d’aide financière accordée chaque mois leurs enfants présentaient une activité cérébrale plus rapide. On a montré pour la première fois que la réduction de la pauvreté a un impact causal sur l’activité cérébrale », explique Kimberly Noble, autrice principale de l’étude, professeure de neurosciences et d’éducation au Teachers College de l’université Columbia de New York, qui dirige le Neurocognitive Early Experience and Development Lab (NEED Lab) à l’université Columbia.

Lemonde​.fr, 31/01

En bref

Le passe vaccinal est entré en vigueur lundi 24 janvier pour les plus de 16 ans. Le Sénat a par ailleurs lancé officiellement une commission d’enquête pour examiner « l’adéquation du passe vaccinal à l’évolution de l’épidémie de Covid-19 ». Catherine Deroche, présidente de la commission des affaires sociales, compte lancer les auditions « très rapidement, dès la semaine prochaine », rapporte le 20 janvier Public Sénat. Une première audition de l’Inserm a déjà eu lieu. « On va entendre l’institut Pasteur, la Drees (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), la Direction générale de la santé, Santé publique France. Il faudra voir comment ça se passe dans les hôpitaux. Puis on terminera par l’audition du ministre de la Santé, Olivier Véran, qu’on envisage d’auditionner avant la fin février ». L’idée de cette commission est notamment qu’elle puisse « vérifier, semaine après semaine, les indicateurs épidémiologiques » et ainsi « dire au gouvernement […] quand cet outil-là ne sera plus nécessaire, quand il sera devenu disproportionné ».

Topsante​.com, 31/01

Selon le Service européen de surveillance de l’atmosphère, plus de 800 décès auraient été évités dans 47 villes européennes « grâce à l’amélioration de la qualité de l’air résultant des mesures gouvernementales prises pour limiter la propagation du SARS-Cov‑2 ». « La fermeture des écoles et des lieux de travail, l’annulation des événements et l’obligation de rester à la maison ont eu les effets les plus importants sur la réduction des niveaux de NO2 », détaille l’enquête, qui estime que Paris, Londres, Barcelone et Milan figurent parmi les six villes ayant enregistré le plus grand nombre de décès évités. Les limitations de déplacements ont permis de réduire drastiquement les émissions de dioxyde d’azote.

Aujourd’hui en France, 01/02

Thierry Lhermitte, parrain de la Fondation pour la recherche médicale, s’est rendu à l’Institut des neurosciences de Grenoble où il a été reçu par Frédéric Saudou, professeur des universités, praticien hospitalier qui dirige cet institut, et par Sandrine Humbert, directrice de recherche à l’Inserm. Ces deux chercheurs étudient depuis de nombreuses années une maladie génétique rare, la maladie de Huntington. Cette maladie neuro-dégénérative entraîne de nombreux déficits. Un parent atteint à une chance sur 2 de transmettre la maladie à ses enfants.

France Inter, FranceInter​.fr, 31/01

Selon une étude publiée dans la revue Clinical Nutrition, toute consommation d’alcool, même si elle est très faible, pourrait avoir des effets néfastes sur notre santé, notamment au niveau cardiovasculaire. Lors de leurs travaux, les scientifiques, dont le Dr Rudolph Schutte, l’un des auteurs de l’étude, ont suivi pendant sept ans plus de 350 000 patients, âgés de 40 à 69 ans. Tous buvaient de l’alcool et ont, à un moment donné de l’étude, été hospitalisés pour des problèmes cardiovasculaires. D’après les résultats des chercheurs, pour les personnes qui buvaient moins de 14 unités d’alcool par semaine, à chaque 1,5 pinte de bière consommée en plus – dont le degré d’alcool était de 4, c’est-à-dire relativement faible – était associée à un risque supplémentaire de 23 % d’avoir un problème cardiovasculaire par la suite. Les chercheurs estiment ainsi qu’une consommation d’alcool, même faible ou modérée, peut être dangereuse.

Pourquoidocteur​.fr, 31/01