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Covid-19 : la mortalité sous-évaluée, sous-variant BA.2, Paxlovid – Maltraitance infantile – Nutri-Score.

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Pandémie de Covid-19 : la mortalité est sous-évaluée

Le nombre de victimes du Sars-CoV‑2 est largement sous-évalué dans le monde, souligne Le Figaro. Plusieurs études parlent de 10 millions, voire 20 millions de morts, même s’il est illusoire d’avoir un décompte exact. En France, le bilan officiel de la pandémie s’élève déjà à plus de 128 000 morts, auxquels s’ajoutent quotidiennement quelque 210 décès en moyenne. Mais aussi impressionnant qu’il soit, ce chiffre est sous-estimé, explique le journal, car il ne prend en compte que les morts dans les hôpitaux ou dans les maisons de retraite. Et, dans l’ensemble du monde, cet écart entre mortalité officielle et mortalité réelle est encore plus important, tous les pays n’ayant pas les capacités de collecter les informations sur la mortalité en temps réel. « Il y a trois temps distincts dans la démarche de compter les morts, analyse Jean-Marie Robine, directeur de recherche Inserm. Le premier est celui du comptage en temps réel : en France, on récupère les données des hôpitaux et des maisons de retraite. Le second, c’est la comparaison entre la mortalité attendue sur l’année et la mortalité réelle : on décompte tous les morts pendant une période donnée, c’est plus long, car il faut attendre les remontées statistiques annuelles. Enfin, dans un troisième temps, le décompte de certificats de décès répond à des normes internationales. C’est le plus lent, mais c’est le seul outil qui permet de savoir avec certitude les causes de la mort. Dans tous les cas, les données récupérées sont très inégales selon les pays, car elles dépendent des capacités d’analyse. » Pour combler les manques statistiques de nombreux pays, des groupes de presse et des instituts de recherche ont mis en place des modèles mathématiques qui calculent l’impact supposé de la pandémie. Ces modèles s’appuient sur ce que l’on connaît du virus, sa létalité dans une certaine classe d’âge par exemple. Mais aussi sur d’autres éléments, comme des photos satellites de cimetières ou des enquêtes de porte-à-porte.

Le Figaro, 25/01

L’impact de la maltraitance infantile sur le cerveau de la victime

La maltraitance infantile a des conséquences tellement fortes qu’elle peut endommager le cerveau, révèle une nouvelle étude de l’Inserm publiée dans le journal Molecular Psychiatry. Pour mieux comprendre les modifications neurobiologiques associées aux violences sexuelles ou physiques et la négligence chronique, des chercheurs de l’Inserm, de l’université de Tours et de McGill University se sont intéressés au cortex préfrontal ventromédian, une région cérébrale régulant les réponses émotionnelles. Ils ont tout particulièrement étudié les « filets périneuronaux », des structures compactes et denses qui encerclent certains neurones clés dans le fonctionnement du corps. Pour les étudier, les chercheurs ont analysé des coupes de cerveau post-mortem d’adultes (issus de dons de cerveau sur accord des familles), qui s’étaient suicidés au cours d’un épisode de dépression majeure. Sur les 28 sujets concernés, 12 sujets avaient eu une histoire lourde de maltraitance infantile. Chez les sujets maltraités au cours de l’enfance, les filets périneuronaux étaient plus denses et plus nombreux que ceux des autres individus. « Ces résultats renforcent l’hypothèse d’une corrélation entre stress précoce et développement accru des filets périneuronaux. Reste à découvrir s’il existe un lien causal, c’est-à-dire si ces changements contribuent au développement de comportements associés à la maltraitance et de quelle façon », explique Arnaud Tanti, chercheur Inserm et premier auteur de ces travaux. « On pourrait peut-être à plus long terme envisager de manipuler les filets périneuronaux pour permettre de restaurer une certaine plasticité ou réduire l’impact du traumatisme et le risque psychiatrique par la suite », ajoute-t-il.

Pourquoidocteur​.fr, 24/01

Lire le communiqué de presse du 20/01/2022 : » Nouvelles anomalies cérébrales associées à la maltraitance infantile »

En bref

Le Monde publie un article portant sur « C, un sous-variant [du Covid-19] qui sème le trouble ». « C’est un « petit frère » d’Omicron qui sème aujourd’hui le trouble. Nommé BA.2, il est le cadet de la souche majoritaire de ce variant, dite « BA.1 », qui circule très activement en Europe depuis un à deux mois », explique le journal. Au Danemark, il a très rapidement supplanté son aîné : il y représente désormais 66 % des souches de SARS-CoV‑2. On a souvent comparé le Danemark au Royaume-Uni, deux pays où la vague Omicron a déferlé début décembre 2021.

Le Monde, 25/01

L’Humanité explique que le Paxlovid, « la fameuse pilule anti-Covid développée par Pfizer, dont l’action bloque la réplication du Sars-CoV‑2 dans l’organisme » « n’est pas la solution miracle ». Destinée à des personnes fragiles, donc souvent sous traitement médicamenteux, elle est contre-indiquée chez les personnes souffrant d’une insuffisance hépatique sévère ou d’une insuffisance rénale sévère. La HAS pointe également le risque important d’interactions médicamenteuses lors de la prise de Paxlovid pour les patients qui prennent un autre traitement. Et la liste des médicaments et des molécules qui ne doivent pas être pris en même temps que l’antiviral est plutôt longue.

L’Humanité, 25/01

Le Quotidien du Pharmacien publie un dossier « Spécial nutrition ». Serge Hercberg, professeur de nutrition à l’université Sorbonne Paris-Nord, a accordé un entretien au journal dans lequel il explique que « le Nutri-Score n’oppose pas plaisir et santé ». Le Pr Hercberg, qui est « un peu le père du Nutri-score » souligne le bi-hebdomadaire, détaille les atouts de ce logo nutritionnel qui vise à la fois à l’information des consommateurs et l’amélioration des produits par les industriels. Il indique : « On n’interdit pas de manger tel ou tel aliment, on invite à l’équilibre ».

Le Quotidien du Pharmacien, 25/01

Les Echos présentent l’ouvrage intitulé « Homo sapiens dans la cité » de Coralie Chevallier et Mathieu Perona. Coralie Chevallier, chercheuse en sciences cognitives et comportementales à l’École normale supérieure-PSL et à l’Inserm, est spécialiste de la prise de décision sociale et de l’action publique. Mathieu Perona, directeur du Cepremap, Normalien et ancien de l’École d’économie de Paris, est spécialisé dans la mesure du bien-être. Les deux auteurs s’interrogent notamment : en santé, par exemple, pourquoi les effets secondaires des vaccins rendent-ils plus méfiants que les risques liés à la vitesse sur les routes, au tabac, à l’alcool ? Homo sapiens est-il si stupide ?

Les Echos, 25/01