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Covid-19 : le variant Omicron « probablement » déjà présent en France, concert-test, vaccin à ARN messager approuvé pour les enfants âgés de 5 à 11 ans, obligation vaccinale pour les soignants aux Antilles – Cancer de la prostate – Maladies rares.

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Le variant Omicron « probablement » déjà présent en France

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué hier qu’il est « probable » que le nouveau variant Omicron « circule déjà » dans notre pays. De nombreux pays d’Europe ont détecté sur leur territoire le nouveau mutant de la Covid-19 venu d’Afrique australe. Pour l’instant, aucun cas n’a été détecté dans l’Hexagone, mais « ce n’est qu’une question d’heures » a reconnu Olivier Véran : « S’il arrive à circuler et à faire sa place dans des pays dans lesquels il y a déjà une vague de variant Delta qui est très contagieux, nous pouvons craindre que ce nouveau variant soit au moins aussi contagieux que le Delta, et ce n’est pas une bonne nouvelle. » Il a été classé vendredi « préoccupant » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Après la Belgique vendredi, l’Allemagne, l’Italie, la République tchèque, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont déclaré ce week-end leurs premiers cas. Il faut une dizaine de jours pour savoir si ce variant est aussi dangereux que véloce : « C’est le temps qu’il faut pour vérifier, in vitro et in vivo auprès de hamsters, si les vaccins actuels parviennent à le neutraliser, explique Cecil Czerkinsky, directeur de recherche à l’Inserm. Ce virus présente une trentaine de mutations de la protéine Spike, sa clé d’entrée, il a un profil de costaud, mais vérifions d’abord ». Le scientifique, de toute façon, ne voit pas comment, au niveau contagion, les vaccins actuels pourraient ralentir la course du nouvel envahisseur : « Tous sont des vaccins injectables, pas oraux, ils sont très efficaces pour induire une réponse immunitaire permettant aux anticorps de se diffuser facilement dans les poumons. Mais la réponse en anticorps, avec ce type de vaccins, est bien moins bonne pour ce qui est du nez, de la gorge, qui ont leur propre système immunitaire. Or c’est par là que le virus entre et ressort en partie. A moins de combiner 2 en 1, un vaccin muqueux et un vaccin non muqueux, il sera très difficile de diminuer la charge virale en circulation au sein de la population. »

France Info, France Inter, LCI, 27/11, LeParisien​.fr, 28/11, Aujourd’hui en France, Libération, Les Échos, 29/11

Concert-test : avec le masque, pas de risque de surinfection à la Covid

Les résultats d’une étude portant sur le concert parisien d’Indochine du 29 mai à l’Accor Arena, à Paris, publiés par The Lancet, montrent que le port du masque et les gestes barrières suffisent à ne pas être contaminés lors d’un concert. Cette étude avait été menée par l’AP-HP, l’Inserm et l’Université de Paris. Sur les 4451 « cobayes » qui ont assisté à ce concert debout et sans distanciation physique, seules huit personnes ont été testées positives. « Mais comme nous avions demandé aux gens de prélever leur salive le jour du concert, cinq d’entre elles étaient en fait déjà positives », explique le Pr Constance Delaugerre, qui a coordonné cette étude. Ces spectateurs devaient réaliser un autoprélèvement salivaire PCR 7 jours après le concert et seuls 8 d’entre eux ont été positifs. Dans le groupe « contrôle » de près de 2 000 participants qui ne sont pas entrés dans la salle mais qui ont été soumis au même protocole, 3 ont été positifs 7 jours plus tard.

Lemonde​.fr, 26/11, LeParisien​.fr, 27/11

En bref

Un décret reconnaissant le cancer de la prostate comme maladie professionnelle à la suite de l’usage du pesticide chlordécone sera pris « avant la fin de l’année », a indiqué hier le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Julien Denormandie. « Nous avons fait en sorte d’accélérer les choses pour qu’il [ce décret] puisse être pris avant la fin de l’année. Je m’y engage. Le gouvernement s’y engage », a‑t-il déclaré. Le décret s’inscrit dans le cadre du quatrième plan chlordécone, annoncé en 2020 et destiné à lutter contre les conséquences de la pollution à long terme de cet insecticide. Une expertise de l’Inserm publiée en juin avait confirmé une « présomption forte d’un lien entre l’exposition au chlordécone de la population générale et le risque de survenue de cancer de la prostate ».

AFP, Le Journal du Dimanche, Francetvinfo​.fr, 28/11

L’Agence européenne des médicaments (AEM) a annoncé, le 25 novembre, avoir approuvé l’utilisation du vaccin à ARN messager de Pfizer-BioNTech pour les enfants âgés de 5 à 11 ans. « Le bénéfice de Comirnaty pour les enfants âgés de 5 à 11 ans est supérieur aux risques, notamment pour ceux dont la condition accroît le risque de développer une forme sévère de Covid-19 », a expliqué le régulateur européen. Pour que les Vingt-Sept puissent lancer des campagnes de vaccination à l’endroit des plus jeunes, il faut encore que la décision de l’AEM soit validée par la Commission européenne, qui, en général, suit les avis de l’Autorité. Selon la recommandation de l’AEM, les enfants de 5 à 11 ans devraient recevoir – en deux injections à trois semaines d’intervalle – un tiers de la dose administrée aux adultes et aux adolescents de plus de 12 ans. Un essai réalisé sur 2 000 jeunes de cette classe d’âge a permis de conclure à une efficacité de 90,7 % du vaccin. 

Le Monde, 27/11

Le Pr Nicolas Lévy, chef du département de génétique médicale à l’hôpital de la Timone (Marseille) et directeur de recherche Inserm, plaide, avec le journaliste et documentariste Roland Portiche, dans l’ouvrage « Les Maladies rares et les espoirs de la médecine du futur », pour faire des maladies rares « un enjeu prioritaire de santé et de recherche » à la hauteur de leurs dégâts comme des possibles qu’elles ouvrent, y compris concernant la prise en charge de pathologies bien plus fréquentes. Le médecin plaide aussi pour son grand projet : Giptis (pour Genetics Institute for patients, Therapies, Innovation and Science), un Institut de soins et de recherche mêlant public et privé qu’il porte depuis de nombreuses années, mis à mal notamment par l’épidémie de Covid.

Le Figaro, 29/11

Le gouvernement a annoncé vendredi qu’il repoussait la date de mise en œuvre de l’obligation vaccinale pour les soignants aux Antilles au 31 décembre, et proposait un accompagnement individuel pour soutenir son application dans ces îles qui connaissent une grave crise sociale. Les ministres des Outre-mer, Sébastien Lecornu, et de la Santé, Olivier Véran, ont aussi annoncé la levée de la suspension des soignants qui refusent la vaccination s’ils acceptent cet accompagnement individuel. Cette décision est intervenue après qu’une nouvelle étape a été franchie dans la révolte qui secoue la Martinique.

Le Figaro, 27/11