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Perturbateurs endocriniens et fonctions reproductrices – Baisse de la consommation d’antibiotiques en 2020 – Un « atlas » des cellules cérébrales – Des cours d’introduction aux transes et états de conscience modifiés – Restrictions à la liberté de la recherche

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Le bisphénol A peut altérer les fonctions reproductrices

Des scientifiques ont découvert, pour la première fois, un des mécanismes par lesquels le bisphénol A, substance classée comme perturbateur endocrinien, peut altérer le développement des fonctions reproductrices des individus dès la naissance. « Les perturbateurs endocriniens sont comme une boîte noire, on sait qu’ils sont néfastes mais pas exactement quels mécanismes ils perturbent. C’est l’une des premières fois où on parvient à en identifier un », explique Vincent Prévot, directeur de recherche à l’Inserm, un des coauteurs de l’étude, fruit de vingt ans de travail. La découverte de ces spécialistes des neurosciences de l’Inserm, du CHU et de l’université de Lille est publiée dans Nature Neuroscience. Les chercheurs se sont intéressés au neurone à GnRH qui régule la reproduction et la fertilité chez les mammifères. Le neurone doit s’entourer d’un autre type de cellule : les astrocytes. « Ce sont des cellules neurales qui doivent s’arrimer au premier. Leur rencontre – qui se fait dans les premiers mois de la vie – est primordiale pour l’intégration dans le circuit neuronal », poursuit le directeur de recherche. « Les neurones GnRH émettent des signaux pour appeler les astrocytes. Ce sont ces signaux qui sont perturbés par le bisphénol A, ils arrivent à attirer les astrocytes mais pas à les arrimer de manière permanente », éclaire le scientifique.

Pourquoidocteur​.fr, Topsante​.com, 18/11, L’Humanité, 19/11

Lire le communiqué de presse du 18/11/21 : Les conséquences d’une exposition précoce aux perturbateurs endocriniens sur les fonctions reproductrices 

Baisse de la consommation d’antibiotiques en 2020 en France

En France, la consommation d’antibiotiques à usage humain a chuté, en 2020, de 17 % en nombre de doses journalières et de 18 % en nombre de prescriptions, a rapporté, mardi 16 novembre, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), à l’occasion, jeudi, de la Journée européenne d’information sur les antibiotiques. Un progrès attribué à deux évolutions. D’une part, les infections courantes (respiratoires et digestives en particulier), habituellement grandes pourvoyeuses de prescriptions d’antibiotiques, ont été moins fréquentes l’an passé. Leur transmission a été ralentie par les gestes barrières et les autres mesures mises en place pour limiter la transmission du SARS-CoV‑2. D’autre part, le nombre de consultations médicales a lui-même diminué, en raison du moindre recours aux soins liés à la pandémie, d’où une baisse du nombre de prescriptions. La professeure Céline Puldini, responsable de mission prévention des infections et de l’antibiorésistance au ministère de la Santé, souligne cependant que « la France est dans le top 5 des pays les plus consommateurs [d’antibiotiques] en Europe ».

Le Monde, 19/11

En bref

Un consortium américain d’une trentaine de laboratoires de recherche réunis au sein de la Brain Initiative, dotée de plus de 6 milliards de dollars, a entrepris de dresser un « atlas » des cellules cérébrales et a livré début octobre, dans dix-sept articles publiés dans Nature, les premiers fruits de son travail, indique Le Figaro. L’idée des membres du consortium : pour comprendre le fonctionnement de notre cerveau, il faut d’abord connaître chacun de ses constituants. Ce consortium a caractérisé et classé les cellules du cortex moteur avec une précision jamais atteinte à ce jour. « C’est un travail remarquable, une étude très complète qui analyse tous les niveaux possibles, et c’est très utile pour la modélisation du cerveau », souligne Christophe Bernard, directeur de recherche à l’Institut de neurosciences des systèmes (Inserm/Université d’Aix- Marseille).

Le Figaro, 19/11

L’université Paris-VIII propose, à partir du 22 novembre, des cours d’introduction aux transes et états de conscience modifiés destinés aux professionnels de santé. Cette première mondiale doit beaucoup au travail d’une Française, Corine Sombrun, initiée par les chamans de Mongolie. Pierre Etevenon, directeur de recherche honoraire à l’Inserm, la reçoit, en 2006, vivement intéressé. Dès les années 1970, il a étudié les états de conscience modifiés chez les grands méditants, convaincu que le cerveau peut apporter des réponses à de nombreuses pathologies, relate Le Monde.

Le Monde, 19/11

Sociologue émérite du champ médical à l’Inserm, Patrice Pinell souligne, dans le Hors-Série de Politis, que les restrictions à la liberté de la recherche, parfois politiques, sont plus souvent dues aux contraintes sur les conditions sociales de son organisation. Il constate : « Les financements vont surtout aux projets qui peuvent avoir des retombées ».

Politis, Hors-Série, 01/11