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Covid-19 : incitation à la vaccination, la santé mentale des étudiants dégradée, nouveaux remèdes – 4e plan d’investissement d’avenir – Vaccins anti-HPV – Surveillance de la grippe – Effet protecteur du café.

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Macron annonce la suite de la campagne vaccinale

Quatre mois après sa dernière allocution, le chef de l’État a annoncé hier soir la suite de la campagne vaccinale avant de défendre longuement son bilan. Évoquant la hausse de 40 % du taux d’incidence en une semaine, le Président a prévenu : « Tout cela doit nous conduire à la plus grande vigilance et nous pousser à agir. » A partir du 15 décembre, les plus de 65 ans devront avoir reçu un rappel du vaccin sous peine de voir leur passe sanitaire désactivé. Les moins de 65 ans présentant des comorbidités sont, eux, simplement invités à faire leur rappel au plus vite, sans mesure de coercition. Quant aux 50 – 65 ans, ils feront l’objet d’une campagne de rappel à partir du mois de décembre, sans que le chef de l’État ne précise à ce stade si les réfractaires seront sanctionnés. Pour le reste, les Français sont renvoyés à leur responsabilité individuelle et collective : « Être libre dans une nation comme la France nécessite d’être solidaire et responsable », a‑t-il déclaré en lançant également un appel à ceux qui refusent encore la vaccination. En attendant, tous les assouplissements envisagés sur les mesures barrières sont repoussés, et le port du masque plus que jamais encouragé.

Libération, Europe 1, 10/11

Covid-19 : la santé mentale des étudiants particulièrement dégradée

Une étude de chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Bordeaux au Bordeaux Population Health Center, publiée dans la revue Scientific Reports, confirme l’ampleur des conséquences de la crise sur la santé mentale des étudiants. Si l’état de la santé mentale de la population s’est dégradé pour une grande partie d’entre elle au cours de la crise du Covid-19, les étudiants sont néanmoins particulièrement concernés : parmi les personnes interrogées, les étudiants sont 36,6 % à déclarer avoir eu des symptômes dépressifs, contre 20,1 % des non étudiants. « La comparaison entre étudiants et non-étudiants a rarement été étudiée jusqu’ici. Nous démontrons dans notre étude qu’il existe d’importantes inégalités de santé mentale entre ces deux groupes, et que l’écart s’est encore plus creusé avec le deuxième confinement. La vulnérabilité des étudiants n’a probablement pas une cause unique mais l’isolement et la solitude ont certainement beaucoup pesé. Les conditions matérielles et la difficulté de suivre les études sont également des facteurs importants », explique Mélissa Macalli, première autrice de l’étude, dans le communiqué de l’Inserm. Christophe Tzourio, professeur d’épidémiologie à l’Université de Bordeaux et chercheur à l’Inserm, explique que l’épidémie et le confinement ont eu un réel impact sur la santé mentale des étudiants : dépression, stress, anxiété, pensée suicidaire.

France Info, Francetvinfo​.fr, BFM TV, Bfmtv​.com, Lequotidiendumedecin​.fr, Pourquoidocteur​.fr, France Bleu, 09/11

Lire le communiqué de presse du 09/11/2021 : « Covid-19 : Le lourd impact de l’épidémie sur la santé mentale des étudiants, notamment pendant les périodes de confinements »

En bref

Emmanuel Macron a abordé hier soir très brièvement, lors de son allocution, l’arrivée prochaine de nouveaux remèdes contre la Covid-19. Il s’agit de deux antiviraux sous forme de comprimés, efficaces contre les formes sévères de la maladie. Le premier est le molnupiravir du laboratoire américain Merck, à avaler une fois testé positif à la Covid, qui permet aux personnes à risque d’éviter une forme grave de la maladie. « Il s’agit d’un médicament expérimental, initialement développé contre la grippe, explique le Pr Frédéric Adnet, patron des urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis) et chercheur à l’Inserm, expert en essais cliniques. Il bloque la multiplication du virus. » Deuxième comprimé en vue, le Paxlovid de Pfizer, qui a, selon le géant américain, une efficacité de 89 % dans la prévention des formes sévères chez les personnes à risque.

Aujourd’hui en France, Le Monde, 10/11

Vendredi 6 novembre, à l’occasion d’un déplacement dans la Drôme, les ministres Julien Denormandie, Agnès Pannier-Runacher et Frédérique Vidal ont dévoilé les ambitions sous-jacentes du quatrième plan d’investissement d’avenir (PIA4) : moderniser les équipements agricoles, soutenir une alimentation durable et saine, et permettre à la France de retrouver une certaine souveraineté alimentaire. Aux 2 milliards d’euros dédiés à la révolution alimentaire qui avaient été annoncés dans le cadre du plan France 2030, viendra s’ajouter une enveloppe de 877 millions déployée dans le cadre du PIA4. Un des Programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR), doté de 60 millions d’euros, est prévu, piloté par l’Inrae et l’Inserm, afin de « mieux comprendre les liens entre santé et alimentation ».

La Tribune, 10/11

Une étude britannique, publiée dans The Lancet, apporte la preuve de l’impact majeur des vaccins anti-HPV. Au Royaume-Uni, où 80 % des adolescentes sont vaccinées contre le papillomavirus humain, ces cancers ont baissé de 87 %. « C’est une étude importante car elle confirme, avec une méthodologie solide, les tendances déjà observées en Suède, en Finlande et aux Etats-Unis chez les jeunes filles vaccinées avant les premiers rapports sexuels », relève Jean-Baptiste Méric, directeur du pôle Santé publique et soins de l’Institut national du cancer (INCa). L’impact mesuré est même légèrement supérieur à l’effet attendu. « Cela reflète probablement un effet d’immunité collective. »

Le Monde, édition Science et Médecine, 10/11

L’Inserm fait savoir que la 11e saison du dispositif GrippeNet​.fr/​C​O​V​I​D​n​e​t​.fr démarre le 10 novembre, rapporte Santemagazine​.fr. Mise en place par l’Inserm et Santé publique France, GrippeNet​.fr permet chaque hiver de compléter les données des systèmes de surveillance traditionnels de la grippe, issues des cabinets de médecins libéraux et hôpitaux, avec des données obtenues auprès de la population. Depuis le 30 mars 2020, le dispositif a été adapté pour en outre permettre le suivi de l’épidémie de Covid-19, ce qui a donné lieu à l’évolution de l’appellation du site Internet pour devenir GrippeNet​.fr/​C​O​V​I​D​n​e​t​.fr. Toutes les personnes qui résident en France métropolitaine peuvent participer à cette étude, et ce de façon anonyme et volontaire, quels que soient leur âge, nationalité ou état de santé.

Santemagazine​.fr, 09/11

Une nouvelle étude américaine, aux résultats délicats à interpréter, publiée dans le Clinical Journal of the American Society of Nephrology (CJASN), remet en cause l’effet protecteur du café sur les reins. Pour Pierre-Louis Tharaux, chercheur et néphrologue (Inserm), « l’intérêt principal de cette étude réside dans l’utilisation de la métabolomique. Elle fait partie de ces approches nouvelles qui collent au plus près du fonctionnement des organes et des cellules, et permettent d’intégrer les interactions hôte-environnement ». Il souligne toutefois des facteurs de confusion : « La mesure des métabolites a été réalisée une seule fois, et les maladies rénales sont ensuite survenues dans une large fenêtre de temps. Il est donc impossible d’en tirer une causalité. En outre, la moitié des métabolites identifiés comme associés à la consommation de café sont des xénobiotiques, qui peuvent donc provenir d’autres sources que le café. »

Le Monde, édition Science et Médecine, 10/11