Covid-19 : l’OMS craint 500 000 morts de plus en Europe
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) redoute 500 000 morts supplémentaires dans les quatre mois en Europe. « Le rythme actuel de transmission dans les 53 pays de la région européenne est très préoccupant. Si nous restons sur cette trajectoire, nous pourrions voir un autre demi-million de décès dus au Covid-19 dans la région d’ici à février », a indiqué hier le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge. Le rebond de l’épidémie semble généralisé sur le continent, puisque le nombre de cas positifs augmente dans la quasi-totalité des pays (la branche Europe de l’OMS n’inclut pas seulement l’Union européenne, mais également le Royaume-Uni, la Russie et de nombreux pays d’Asie centrale, déjà touchés par un très fort regain épidémique). « Ce n’est pas forcément une bonne façon de communiquer des projections alarmistes, car on sait que ce n’est pas ça qui se passera. A un moment donné, les gouvernements prennent des mesures et la population change ses comportements », estime l’épidémiologiste Pascal Crépey. Reste que la courbe de la mortalité est déjà repartie à la hausse dans de nombreux pays, y compris en Allemagne, qui s’inquiète de faire face à une vague « massive » de non-vaccinés. Les niveaux les plus élevés sont atteints dans les états d’Europe de l’Est, qui ont en commun d’avoir une population beaucoup moins immunisée que ceux d’Europe occidentale.
AFP, 04/11, Lequotidiendumedecin.fr, 04/11, Le Parisien, 05/11
Identification d’une nouvelle signature génique spécifique aux formes sévères du Covid-19
Une étude parue dans Science Translational Medicine, combinant analyse multi-omique et intelligence artificielle (IA), a permis de mettre en cause le gène Adam9 dans la différence d’évolution de la Covid-19. Ce travail a été mené par des chercheurs de l’Inserm et de l’université de Strasbourg, en collaboration avec des cliniciens-chercheurs des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, des chercheurs de l’entreprise américaine Genuity Science (Boston) et de l’université de Californie du Sud à Los Angeles. Au total, 94 patients, jeunes (moins de 50 ans) et ne présentant pas de comorbidités majeures, ont été inclus au cours de la première vague épidémique : 47 patients Covid pris en charge en soins intensifs pour SDRA et placés sous ventilation mécanique, 25 patients Covid hospitalisés en secteur conventionnel ainsi que 22 sujets sains. « Nous avons fait le choix de nous pencher sur une cohorte de patients restreinte mais très bien définie, en excluant les facteurs confondants comme l’âge ou certaines pathologies, afin de pouvoir vraiment étudier les mécanismes moléculaires et génétiques directement associés aux formes graves, qui soient exclusivement liés à l’infection virale et non à d’autres facteurs de risque préexistants », explique Seiamak Bahram, dernier auteur de l’étude. Et grâce à des techniques avancées d’IA, les chercheurs ont analysé l’ensemble des données et ainsi mis en évidence une signature génique spécifique des patients critiques.
Lequotidiendumedecin.fr, 04/11
Lire le communiqué de presse du 04/11/2021 : « Covid-19 : Identification d’une signature génique propre aux patients atteints de formes critiques grâce à l’intelligence artificielle »
En bref
La Tribune consacre un article à Certis Therapeutics, qui « veut améliorer significativement le traitement du cancer ». La startup bordelaise vient de lever 1,5 million d’euros auprès de plusieurs investisseurs menés par Medevice Capital, et déploie son logiciel breveté de guidage par imagerie des traitements des cancers du foie et des tumeurs du cerveau. Grâce au savoir-faire de l’IHU Liryc en matière d’imagerie par résonance magnétique, Certis Therapeutics entend faire évoluer drastiquement le rapport bénéfices-risques de ces opérations de thermo-ablation peu invasives.
La Tribune, 05/11
