Comment la Covid-19 impacte gravement l’irrigation du cerveau
Dans le cadre d’une collaboration internationale, des chercheurs de l’Inserm, de l’Institut Pasteur de Lille et du CNRS ont identifié pour la première fois un effet direct du SARS-CoV‑2 sur les vaisseaux sanguins du cerveau. Ces résultats, publiés dans la revue Nature Neuroscience, éclairent notamment sur les conséquences à long terme de la Covid-19. Grâce à des modèles d’étude précliniques et l’étude du cortex de patients décédés des suites d’une infection au SARS-CoV‑2, les scientifiques ont montré que cette pathologie entraîne la mort des cellules endothéliales du cerveau, ce qui donne lieu à l’apparition de « vaisseaux fantômes » dans le cerveau (c’est-à-dire des tubes vides, sans cellules endothéliales). En conséquence, ces cellules essentielles ne pourraient plus assurer leur fonction au niveau de la barrière hémato-encéphalique.
Pourquoidocteur.fr, Francetvinfo.fr, 21/10
Lire le communiqué de presse du 21/10/2021 : « Covid-19 : quel impact de l’infection au SARS-CoV‑2 sur l’irrigation vasculaire du cerveau ? »
Avancée fulgurante de la bronchiolite du nourrisson
Neuf nouvelles régions sont en situation épidémique de bronchiolite du nourrisson. En dehors de la Bretagne – qui est tout de même en situation prépandémique et de la Corse, échappant pour le moment aux signaux d’alerte, l’ensemble du territoire est désormais concerné par cette infection virale. Santé publique France, dans son dernier bulletin édité, indique que neuf nouvelles régions sont entrées en phase épidémique : l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, les Hauts-de-France, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie, les Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Du 11 au 17 octobre, 2 377 enfants de moins de 2 ans ont été reçus aux urgences pour une bronchiolite. Parmi eux, 2 131 (90 %) avaient moins de 1 an et 799 (34 %) ont été hospitalisés. Cela correspond à une hausse de 24 % des hospitalisations.
Aujourd’hui en France, La Croix, 22/10
En bref
Adopté jeudi 21 octobre par l’Assemblée nationale, le texte prolongeant le passe sanitaire comporte un amendement du gouvernement permettant aux directeurs d’école et chefs d’établissement d’accéder aux données de vaccination et de contamination des élèves. Si cette disposition obtient l’aval du Sénat, les directeurs d’école et chefs d’établissement pourront, jusqu’à la fin de l’année scolaire au plus tard, accéder à des données personnelles des élèves concernant la Covid-19.
La Croix, 22/10
Carmen Garrido, directrice de recherche à l’Inserm, a reçu le Grand Prix Ruban Rose pour ses recherches sur le dépistage rapide du cancer du sein grâce à une simple prise de sang. Ce titre décerné par Ruban Rose est doté d’une somme de 200.000 euros. Il récompense son étude sur le cancer du sein qui a débuté il y a plusieurs années. Des études cliniques ont été réalisées sur des malades du cancer du sein au centre hospitalier Georges-François Leclerc (CGFL) et du CHU de Besançon. La thématique de l’équipe de Carmen Garrido porte sur les protéines dites « de choc thermique » appelées aussi protéines du stress qui s’accumulent dans les cellules lors de situations de stress. Ces protéines se retrouvent en nombre dans les cellules des malades du cancer. Si elles sont dénombrées, elles permettent de pouvoir détecter le cancer du sein de manière précoce.
Francetvinfo.fr, 21/10
Dans un entretien à Marianne, Michel Desmurget, docteur en neurosciences cognitives et directeur de recherche au CNRS, explique que l’exposition des plus jeunes à des images violentes perturbe profondément leur développement. Les parents n’en ont pas tous conscience. Michel Desmurget souligne : « Les études du neuroscientifique Jordan Grafman montrent que les enfants et ados exposés à des images violentes présentent des anomalies dans certaines zones cérébrales. On retrouve des lésions en avant du cerveau (…) »
Marianne, 22/10
