La France veut rattraper son retard sur la santé numérique
Dans le cadre du plan d’investissement France 2030, qui flèche 7 milliards d’euros vers la santé, les ministres Olivier Véran (Santé), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur), Agnès Pannier-Runacher (Industrie) et Cédric O (Numérique) ont lancé hier la stratégie d’accélération en santé numérique. L’objectif est d’encourager la transition d’une médecine curative, en silos, vers une approche « plus préventive, plus prédictive et plus personnalisée », a indiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran. Mais il s’agit aussi de « faciliter la vie des entrepreneurs et permettre aux start-up de prendre leur envol ». Avec la stratégie d’accélération, l’Etat débloque 650 millions d’euros supplémentaires, en espérant que cette mise aura un effet de levier et générera 1,5 milliard d’investissement des acteurs privés. La recherche n’est pas en reste, avec 60 millions d’euros pour faire émerger des technologies de rupture. Une enveloppe de 95 millions servira à soutenir l’imagerie médicale, qui connaît un bond technologique, afin d’en faire une filière d’excellence et de permettre des diagnostics plus précis, plus précoces et des procédures moins invasives.
Le Figaro, 19/10
Pesticides : lancement d’une étude de grande ampleur sur l’exposition des habitants des zones viticoles
Santé publique France et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) lancent officiellement, ce mardi, leur co-projet PestiRiv, « première étude de grande ampleur » à l’échelle nationale visant à « mieux connaître et comprendre l’exposition aux pesticides des personnes vivant près de cultures viticoles ». Les premiers résultats seront connus en 2024. Six régions seront concernées par les investigations, sur 250 zones au total dont 162 viticoles. 3 350 participants tirés au sort, âgés de 18 à 79 ans, vivant au milieu des vignes ou justement à l’écart de ces productions, seront suivis durant presque un an. Libération.fr souligne que l’Inserm a déjà dressé cet été un tableau de la littérature scientifique internationale sur les liens entre différentes maladies et l’exposition aux pesticides en population générale ou spécifiquement chez les travailleurs agricoles. Et, « les populations riveraines des zones agricoles peuvent être concernées par la dérive des produits épandus sur les cultures », écrivent les chercheurs de l’Inserm dans leur synthèse.
Liberation.fr, 18/10
En bref
Les députés débattent, à compter d’aujourd’hui, d’un projet de loi étendant jusqu’au 31 juillet 2022 la possibilité de recourir au passe sanitaire, voire d’activer l’état d’urgence. Le gouvernement justifie cette prolongation de ses pouvoirs particuliers par le calendrier électoral : la fin de la session parlementaire en février, pour cause de scrutins présidentiel et législatif au printemps, l’empêcherait de réagir en cas de rebond épidémique. « Rien ne serait pire que de regarder le virus monter, jour après jour, et de nous retrouver au pied du mur sans outil, obligés d’envisager des mesures de freinage beaucoup plus fortes dont les Français ne veulent plus », a défendu le ministre de la Santé, Olivier Véran, devant les députés, vendredi 15 octobre.
La Croix, 19/10
Des scientifiques et des médecins, dont Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel de médecine pour la découverte du VIH, et Marie-Paule Kieny, directrice de recherche à l’Inserm, publient une tribune dans Le Monde au nom du cercle de réflexion Santé mondiale 2030 dans laquelle ils soulignent que l’accès équitable aux vaccins et la protection des plus vulnérables ne sont pas des objectifs contradictoires et sont tous deux légitimes. Selon eux, « c’est une erreur d’opposer la répartition mondiale des vaccins anti-Covid 19 et les recommandations d’une dose de rappel ».
Le Monde, 19/10
Dans les Ehpad, les pratiques artistiques (musique, danse, arts plastiques…) complètent le soin, pour mieux vivre la maladie. « Depuis qu’à la fin des années 1990 les sciences cognitives et les neurosciences se sont intéressées au sujet, les vertus de la musique sont de mieux en mieux documentées », explique Hervé Platel, neuropsychologue et directeur de recherche à l’Inserm.
La Croix, 19/10
Dans le cadre de la stratégie agricole « De la ferme à la fourchette », les eurodéputés doivent se prononcer sur un cadre législatif permettant d’imposer un logo nutritionnel sur les emballages dans tous les Etats membres. La Commission européenne présentera à fin 2022 une proposition de loi qui précisera les modalités du nouveau dispositif Nutri-Score. « Concrètement, le Nutri-score est calculé en prenant en compte les facteurs nutritionnels pour lesquels le niveau de preuve scientifique concernant l’impact sur la santé est le plus robuste, qu’il soit positif ou négatif », assure Mathilde Touvier, directrice de l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren, Inserm/Inrae, CNAM/Université Sorbonne Paris Nord).
La Croix, Huffingtonpost.fr, 19/10
