Olivier Véran évoque des mesures complémentaires
Hier, le ministre de la Santé a annoncé l’ouverture jeudi 14 janvier d’un site Internet dédié à la vaccination et le démarrage de 600 centres. Sachant qu’un afflux de demandes des personnes de plus de 75 ans est anticipé, au risque de saturer les accès. « Pas de panique, les choses vont s’organiser en bon ordre. » « Nous savons faire et nous réussirons », a‑t-il martelé, promettant 1 million de Français vaccinés d’ici à la fin du mois. Concernant le variant anglais, qui s’est propagé au Royaume-Uni, le ministre a précisé que « nous ne savons pas si, quand il circule où il y a déjà la souche classique, il peut prendre le pouvoir ou non », ajoutant que « le virus est a priori sensible au vaccin, mais il est plus contagieux ». Il a toutefois écarté, « à ce stade », toute fermeture d’école estimant que le gouvernement fait le choix de « sacraliser l’école car l’éducation est fondamentale pour notre pays ».
Les Echos, Aujourd’hui en France, La Croix, 11/01
Covid-19 : des concerts-tests pour réunir à nouveau spectateurs et artistes
En France, plusieurs projets de concert-tests sont sur la table pour réunir à nouveau spectateurs et artistes autour des scènes en toute sécurité sanitaire. Un « groupe de travail concert-test » est ainsi piloté au sein du Prodiss (Syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de spectacle dans le privé) par Jean-Paul Roland, directeur du festival des Eurockéennes, aux côtés notamment de Marie Sabot (festival We Love Green) ou Armel Campana (festival Main Square). « On imagine plutôt un concert-test en mars, l’idée étant, dans un monde idéal, de s’accoler à un calendrier du ministère de la Culture pour commencer à voir le bout du tunnel », explique Jean-Paul Roland. Deux autres concert-tests sont également projetés en février à Marseille, sous l’impulsion d’acteurs culturels de la ville, dont Béatrice Desgranges (festival Marsatac), membre du bureau du SMA (Syndicat des musiques actuelles), organe qui soutient cette initiative. « Les protocoles sont validés par l’Inserm et par le Conseil scientifique du Pr Delfraissy, et un colloque de restitution des résultats doit avoir lieu le 8 avril à Marseille », souligne Aurélie Hannedouche, du SMA. Ces différents concert-tests ont été évoqués sur franceinfo vendredi matin par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, soulignant qu’il était « très important d’étayer les décisions sur des études scientifiques ».
AFP, 08/01, Le Journal du Dimanche, 10/01
En bref
Des outils de dépistage du Covid-19 à la maison arrivent aux Etats-Unis, explique Le Journal du Dimanche. En France, la Haute Autorité de santé attend la fin d’études. Pour l’instant, l’organisme ne recommande le test salivaire que pour les malades symptomatiques lorsque le prélèvement nasopharyngé est « impossible ou difficilement réalisable » ; la HAS estime en effet qu’il génère des résultats trop variables chez les patients asymptomatiques. Mais différentes études, dont celles de l’Inserm et du consortium REACTing, poursuivent des investigations sur le sujet, indique le journal.
Le Journal du Dimanche, 10/01
Le Figaro rend compte de travaux récents menés sur des étudiants français qui révèlent un impact non négligeable du binge drinking (ivresse éclair) sur leur mémoire de long terme, et donc, possiblement, sur leurs performances académiques. L’équipe de Fabien Gierski, neuropsychologue et enseignant-chercheur Inserm à l’université Reims Champagne-Ardenne, a recruté 46 étudiants de l’université (hommes et femmes). La moitié rapportait au moins un épisode de binge drinking par mois sur les six derniers mois, l’autre moitié était consommatrice d’alcool mais non portée aux « cuites express ». Les volontaires ont été soumis à une expérience visant à tester leur mémoire de long terme. Selon les résultats présentés dans la revue Addictive Behaviors Reports, une différence significative de performance a été notée entre les binge drinkers et les autres. « Les jeunes ont tendance à croire qu’ils récupèrent rapidement d’une ivresse express, souligne Fabien Gierski. Avec ce travail portant sur l’impact à long terme, nous montrons que c’est faux. Que les conséquences observées qui se trouvent au niveau de la mémoire de stockage sont inquiétantes. »
Le Figaro, 11/01
Le Figaro souligne que, recommandée en France depuis 2008 pour les jeunes filles, la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) est, depuis 2020, également inscrite au calendrier vaccinal de tous les jeunes garçons, et les deux doses requises de Gardasil 9 sont depuis le 1er janvier prises en charge pour eux également par la Sécurité sociale. La France rejoint ainsi plus de 30 pays conseillant déjà cette vaccination aux jeunes des deux sexes. « On recense pas moins de 40 types de HPV pouvant se propager par contact sexuel direct », détaille Uzma Hasan, chercheuse au Centre international de recherche en infectiologie (Inserm) de Lyon. Deux d’entre eux causent des verrues génitales (condylomes), inconfortables quoique non malignes. Mais d’autres sont responsables de 6 300 cancers en France chaque année.
Le Figaro, 11/01
Le Figaro, qui consacre un dossier à l’hypnose, rappelle qu’en 2015, pour la première fois, l’Inserm entreprenait une évaluation de cette pratique. Les chercheurs avaient alors analysé une soixantaine d’études publiées. Et le bilan se montrait plutôt mince en matière d’efficacité de l’hypnose. Pour l’Inserm, les essais cliniques montrent que l’utilisation de l’hypnose lors d’une intervention chirurgicale ou d’un acte de médecine ou radiologie interventionnelle « permet de diminuer la consommation de sédatifs et/ou d’antalgiques en peropératoire » et suggèrent « un effet bénéfique de l’hypnothérapie dans la prise en charge du syndrome de l’intestin irritable ».
Le Figaro, 11/01
