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Covid-19 : dépistage à l’école ; un vaccin sans aiguille, un vaccin par administration nasale ; les causes génétiques de l’autisme ; le rôle des microbiotes dans le fonctionnement quotidien de l’organisme

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Covid : le conseil scientifique veut plus de dépistage à l’école

Dans un avis du 13 septembre, intitulé « Enjeux de la rentrée scolaire », non encore rendu public, les experts du conseil scientifique et du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) plaident pour un dépistage systématique et hebdomadaire des élèves au primaire. Dans le secondaire, le contexte est différent, avec une couverture vaccinale partielle des 12 – 17 ans frôlant à ce jour, en moyenne, 70 % de primovaccinés. Selon une étude parue en preprint sur le site de la revue The Lancet, les 12 – 15 ans vaccinés vont très peu s’infecter, et l’efficacité du vaccin semble ne pas s’amenuiser au fil du temps. Dans les collèges et lycées, l’avis recommande de dépister, dès le lendemain de l’apparition d’un cas avéré, tous les élèves d’un même niveau (et pas seulement les élèves d’une même classe, compte tenu du large brassage des adolescents entre eux). Mais, ensuite, il suffirait de n’isoler que les élèves positifs – sans fermer toute la classe, donc. Selon le document, transmis le 13 septembre aux autorités de l’Etat, les contaminations chez les mineurs pourraient représenter jusqu’à 35 % des infections et 5 % des hospitalisations au cours des prochaines semaines, sans compter l’impact des Covid-19 longues en pédiatrie. Autre motif d’inquiétude : le variant Delta pourrait provoquer une maladie un peu plus sévère chez l’enfant, une observation qui reste toutefois à confirmer. Le conseil scientifique s’est aussi inspiré des modélisations, notamment celles réalisées par l’équipe Inserm de Vittoria Colizza. Dans le primaire, le dépistage systématique, suivi de l’isolement des seuls cas positifs, ferait chuter de 30 % le nombre de cas, par rapport à la stratégie actuelle fondée sur le diagnostic des seuls cas symptomatiques, suivi de leur isolement et de la fermeture de toute la classe, « très pénalisante ».

Le Monde, 19/09

Lire le C’est dans l’air du 26/08/2021 : « A la rentrée, les chercheurs recommandent l’autotest régulier pour contrôler l’épidémie dans les établissements scolaires »

Un vaccin anti-Covid sans aiguille qui pourrait sauver les pays pauvres

L’injection d’ADN vient de prouver son efficacité en Inde. Facile à conserver, ce vaccin contre la Covid-19 sans aiguille pourrait combler la pénurie de doses, explique Le Journal du Dimanche. Ce vaccin vient d’être autorisé en urgence en Inde. « C’est une avancée majeure, après plus de trente ans de recherches infructueuses avec cette technologie », s’enthousiasme Cecil Czerkinsky, vaccinologue et consultant pour plusieurs industriels à travers le monde, directeur de recherche émérite à l’Inserm, qui partage sa vie entre la France et la Corée du Sud. C’est la société pharmaceutique Cadila Healthcare, qui est à l’origine de cette prouesse. Les chercheurs indiens ont eu l’idée de cibler la peau et non le muscle en utilisant une technologie innovante d’injection sans aiguille. Grâce à une seringue à air comprimé, le produit reste dans le derme. Selon les résultats d’un essai de phase 3 conduit sur 28 000 personnes, l’efficacité du vaccin indien atteindrait 67 % en moyenne contre les formes symptomatiques causées par le variant Delta. « La bonne nouvelle, c’est qu’il est efficace à 100 % contre toutes les formes avec symptômes respiratoires, modérées et graves, et les décès », souligne Cecil Czerkinsky.

Le Journal du Dimanche, 19/09

En bref

De plus en plus de soignants impliqués dans la campagne vaccinale sont la cible de menaces. Certains sont placés sous la protection de la gendarmerie ou ont même engagé un garde du corps. Le collectif #StopMenaces, composé de professionnels de santé et de scientifiques, demande aux autorités d’assurer la sécurité des médecins qui le voudraient. « Nous faisons appel à l’Etat pour mettre en place tous dispositifs nécessaires pour assurer notre protection : mise à disposition d’un garde du corps ou d’une protection policière pour ceux qui le demandent parmi les soignants et scientifiques les plus menacés », écrit-il dans une tribune. Certains vont jusqu’à payer un garde du corps de leur poche, à l’instar du Dr Jérôme Marty. « En être réduit à de telles extrémités est un terrible constat d’échec et d’abandon de la part des pouvoirs publics », déplorent les signataires.

Aujourd’hui en France, 18/09

Début septembre, l’Inrae et l’université de Tours ont déposé le brevet d’un candidat vaccin contre la Covid-19 par administration nasale, après des résultats prometteurs sur les animaux. Selon la responsable de l’équipe de recherche BioMAP, Isabelle Dimier-Poisson, les essais ont montré « 100 % de survie » sur des souris vaccinées puis infectées par la Covid-19, contre « 100 % de mortalité » sur des souris non-vaccinées. « Les animaux vaccinés sont protégés à 100 % contre les formes symptomatiques et a fortiori les formes graves du virus. Et ils ont très peu de virus donc ils ne sont plus contagieux, c’est un des intérêts de la voie nasale », a aussi souligné Philippe Mauguin, le PDG de l’Inrae. « Quand le virus infecte une personne, il rentre généralement au niveau du nez, l’idée c’est de lui fermer la porte d’entrée », décrypte Nathalie Mielcarek, directrice de recherche à l’Inserm, à la tête d’une équipe à l’Institut Pasteur de Lille, qui travaille sur un vaccin nasal contre la coqueluche.

AFP, Capital​.fr, 17/09

Selon une étude publiée dans la revue Autism Research, des chercheurs australiens ont utilisé des scanners faciaux 3D pour mieux comprendre les causes génétiques de l’autisme. D’après leurs résultats, les parents d’enfants autistes avaient des visages plus asymétriques que les autres adultes du même âge. Lors de leurs travaux, les scientifiques ont cherché à analyser 5 000 points sur les visages de parents d’enfants atteints d’autisme – 192 très exactement – pour les comparer à 163 autres adultes sans antécédents connus d’autisme. « Ces résultats suggèrent qu’il pourrait y avoir un lien entre les gènes qui affectent la probabilité qu’un individu ait une plus grande asymétrie faciale et l’autisme », explique Syed Zulqarnian Gilani, l’un des auteurs de l’étude.

Pourquoidocteur​.fr, 18/09

Anne-Marie Moulin, directrice de recherche émérite du CNRS au sein du laboratoire Sphere (CNRS, universités de Paris et Paris 1 Panthéon-Sorbonne), inventorie les microbiotes buccodentaire, intestinal et génital et insiste sur le changement de perspective qu’impose la reconnaissance de leur rôle dans le fonctionnement quotidien de l’organisme. Ainsi, l’acquisition du microbiote de la mère (lors du cheminement dans la filière vaginale à la naissance) serait décisive pour l’acquisition de l’immunité du nouveau-né. Finalement, santé et maladie dépendraient de l’équilibre entre tous les acteurs microbiens de l’organisme.

PourLaScience​.com, 19/09

Voir la vidéo Canal Détox du 16/03/2021 : Le microbiote, un deuxième cerveau, vraiment ?