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Covid-19 : progression de la vaccination, candidats-vaccins par voie nasale – Système immunitaire et cancers – Salles de consommation à moindres risques – Ebola

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Cancers, infections : identification de nouvelles cibles thérapeutiques

Des enseignants-chercheurs de l’Inserm et de l’université de Paris, en collaboration avec des équipes de l’université de Harvard (États-Unis), ont voulu mieux comprendre l’épuisement du système immunitaire pour soigner les cancers et les infections chroniques. La nouvelle étude menée par un chercheur de l’Inserm, Pierre Tonnerre, s’est intéressée aux mécanismes d’épuisement des lymphocytes T dans le contexte d’une infection par le virus de l’hépatite C. L’équipe a d’abord observé que, suite aux 12 semaines de thérapies, chez les patients guéris, les lymphocytes T semblent se différencier et acquérir les caractéristiques de lymphocytes T normaux. Cependant, il ne s’agit que d’un leurre : en regardant de plus près, ils ont remarqué que les paramètres clés qui déterminent l’efficacité de ces cellules demeuraient dysfonctionnels. Au niveau moléculaire, l’expression de certains gènes était altérée, comme si l’épuisement des lymphocytes lors de l’infection avait laissé une « cicatrice ». « Plus la stimulation des lymphocytes T par les protéines virales a été longue, plus profonde est cette cicatrice. Nos travaux suggèrent donc qu’une intervention thérapeutique précoce pourrait permettre de mieux conserver la fonctionnalité des lymphocytes T et de lutter contre leur épuisement. Passé un certain délai, les anomalies génétiques s’installent dans la durée, et les lymphocytes T ne sont plus en mesure de récupérer et d’assurer correctement leurs fonctions », explique Pierre Tonnerre.

Pourquoidocteur​.fr, 15/09

Lire le communiqué de presse du 13/09/2021 : « Comprendre l’épuisement du système immunitaire pour mieux soigner les cancers et les infections chroniques »

« Salles de shoot » : Jean Castex approuve l’ouverture de nouveaux sites à Paris

Jean Castex a approuvé, hier, l’aménagement de plusieurs nouvelles SCMR (Salles de consommation à moindres risques) à Paris dans le but de lutter contre les ravages du crack, une des drogues dures les plus addictives, à base de cocaïne. Ces lieux « dédiés à l’accueil et au repos » devraient permettre de proposer « un parcours de sevrage de qualité », indique le Premier ministre qui entend poursuivre le déploiement de « l’offre de soins » dans le cadre du « plan crack » signé en 2019 entre l’État et la Ville. L’ouverture de ces quatre nouveaux lieux avait été proposée par la maire Anne Hidalgo, dans une lettre qu’elle avait fait parvenir à Jean Castex le 30 août. Le but affiché par l’édile était clair : « sortir ces personnes de la rue et de leur dépendance ». Dans un rapport commandé en mai 2021 par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), l’Inserm met en lumière plusieurs bénéfices observés à la suite de l’ouverture de ces salles.

Marianne​.net, Radio Classique, BFM TV, 15/09

En bref

Plusieurs candidats-vaccins par voie nasale sont en cours d’élaboration dans le monde, dont trois en France. Ils pourraient permettre de réduire la transmission du virus. « On peut donc espérer induire une réponse localisée dans les voies respiratoires et juguler ainsi plus rapidement l’infection », estime Simon Fillatreau, professeur d’immunologie à l’Institut Necker-Enfants malades (Inserm, CNRS, Université de Paris). A la faculté de pharmacie de Tours, une vingtaine de chercheurs de l’université de Tours et de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) travaillent ainsi à un vaccin protéique à instillation nasale. En outre, une unité mixte Institut Pasteur-TheraVectys développe son propre projet de vaccin intranasal contre la Covid-19. Son principe diffère du projet tourangeau. Ici, les chercheurs utilisent un « véhicule viral » pour transporter le principe actif (la protéine spike) jusqu’aux cellules immunitaires qui en activeront d’autres, pour riposter contre l’intrus.

Le Monde, 16/09

Si l’objectif des 50 millions de personnes ayant reçu une première injection du vaccin anti-Covid est en passe d’être atteint avec quelques semaines de retard sur le calendrier fixé par Jean Castex, le déploiement vaccinal n’en est pas moins impressionnant au regard des réticences initiales. « Ça n’était pas gagné. On a dû surmonter pas mal d’obstacles, mais au final c’est une réussite, insiste le directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme. Cela n’aurait pas été possible sans la gigantesque mobilisation collective, des municipalités, du monde de la santé, des préfets et des équipes de l’assurance maladie. Ce qui a été fait, c’est du jamais-vu. » La vaccination des plus de 80 ans à domicile, elle, est à la traîne et ne progresse quasiment plus depuis de longues semaines. Selon la Cnam, plus de 500 000 d’entre eux ne sont toujours pas vaccinés. « Ce sont des personnes médicalement et socialement fragiles. La société a une responsabilité à leur égard de tout faire pour les protéger », exprime le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer.

Libération, 16/09

Selon une étude publiée dans la revue Nature, le virus Ebola peut probablement se réveiller chez un survivant après des années. « Nous montrons clairement que, même après près de cinq ans (…), de nouvelles épidémies pourraient provenir d’une transmission par des humains infectés lors d’une précédente épidémie », met en avant cette étude. Les auteurs font cette hypothèse à partir de l’analyse de virus prélevés chez douze patients infectés lors de la dernière épidémie en date, cette année en Guinée. « C’est un nouveau paradigme ; la possibilité d’avoir une transmission à partir d’un individu infecté pendant une épidémie précédente pouvant être le point de départ d’une nouvelle flambée », souligne Alpha Keita, l’un des principaux auteurs.

AFP, 15/09