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Covid-19 : vaccination des plus de 80 ans, traitement d’AstraZeneca, protocole et dépistages à l’école, situation alarmante en Polynésie française – Cannabis et prévention

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Vaccination : aller vers les personnes de plus de 80 ans

Selon la Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG), la couverture vaccinale des plus de 80 ans vivant à domicile est très insuffisante. « On lance des alertes depuis février », tempête Gaëtan Gavazzi, professeur de gériatrie au CHU Grenoble-Alpes (Isère) et infectiologue. En cause notamment, la difficulté d’accès à la vaccination. La France fait figure de mauvais élève en Europe. Selon des données du 20 août fournies par Santé publique France, la couverture vaccinale augmente très faiblement chez les 80 ans et plus : 84,2 % pour une dose et 80,2 % pour une vaccination complète. Dans cette tranche d’âge, plus de 600 000 personnes n’ont toujours pas reçu de piqûre. La solution : révolutionner le système de santé. Il faut aller « à la porte » des personnes âgées et « les vacciner chez elles, illustre Olivier Guérin, professeur au CHU de Nice (Alpes-Maritimes), président de la SFGG et membre du conseil scientifique Covid-19. C’est un enjeu clé si on veut éviter la saturation hospitalière et, pour les personnes concernées, d’avoir des formes graves. »

Aujourd’hui en France, 23/08

Cannabis : début de la campagne de prévention

Promise en mai par le comité interministériel de lutte contre les stupéfiants, la campagne de prévention du gouvernement débute aujourd’hui (Derrierelafumée.gouv.fr). Elle sera déclinée, un mois durant, à la télévision, dans la presse ou encore sur les Abribus. Imaginée par Publicis, elle vise, selon Matignon, à éclairer le grand public sur « les volets néfastes de la consommation de cannabis » tout en rappelant, chiffres à l’appui, « la mobilisation de l’Etat ». Avec près de 900 000 consommateurs réguliers, le cannabis est, de loin, la drogue la plus populaire en France malgré un recul constaté chez les plus jeunes depuis une dizaine d’années. Cette campagne n’est que la première pièce d’un programme plus ambitieux. En partenariat avec la Sécurité routière, une grande opération de communication est prévue à l’automne pour alerter sur les dangers de la conduite sous l’emprise de stupéfiants (le ministre de l’intérieur a promis d’atteindre 800 000 dépistages d’ici à la fin de l’année). Viendra ensuite un programme d’accompagnement pour décrocher du cannabis avec Santé publique France.

Le Journal du Dimanche, 22/08

En bref

Après avoir échoué, mi-juin, à prévenir le développement des symptômes de la Covid-19 chez des personnes non-vaccinées ayant contracté le virus, l’AZD7442, le traitement d’AstraZeneca, s’est révélé efficace chez des personnes fragiles n’ayant pas été exposées au Sars-CoV2. En effet, selon des résultats préliminaires d’un essai clinique de phase III, le traitement du laboratoire anglo-suédois permettrait de réduire de 77 % le risque de développer une forme symptomatique de la maladie, en comparaison avec le placebo. L’étude, menée aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Espagne et en Belgique, comprend près de 5.200 patients dont aucun n’avait été exposé au virus précédemment. Parmi cette population, 75 % affichaient des facteurs de comorbidité. L’AZD7442 est un traitement combinant deux anticorps monoclonaux, le tixagevimab et le cilgavimab, prélevés chez des patients convalescents du Sars-CoV2.

Les Echos, 23/08

Des épidémiologistes et des pédiatres s’inquiètent du protocole de rentrée défini par l’Education nationale. La question des dépistages à l’école élémentaire figure, selon les informations du Journal du Dimanche, parmi les points d’alerte que met en exergue le conseil scientifique dans une note sur la rentrée, transmise ce week-end au gouvernement, qui évoque également la situation en outre-mer et l’avancée de la vaccination. Des modélisations de l’équipe Inserm de Vittoria Colizza publiées en juillet ont conclu qu’un dépistage par test salivaire deux fois par semaine en primaire, avec un taux d’adhésion des élèves de 50 %, permettrait d’isoler seulement les enfants infectés, sans renvoyer toute la classe à la maison.

Lepoint​.fr, 21/08, Le Journal du Dimanche, 22/08

La Polynésie française est en train de vivre une crise sanitaire majeure avec la Covid-19. Le principal hôpital est déjà au bord de la rupture. Relativement épargnée par une première vague de Covid-19 fin 2020, la Polynésie française fait désormais face à une situation sanitaire alarmante, comparable – voire pire – à celle des Antilles. Et si le virus se propage dans les îles les plus habitées telles que Tahiti, Moorea ou encore Raiatea et Huahine, il touche aussi des îles plus reculées. Tout comme l’ont fait le président du pays, Edouard Fritch, et le haut-commissaire de la République, Dominique Sorain, lors d’une allocution le 18 août, Claude Panero, la directrice du Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF), exhorte la population à se faire vacciner : « En réanimation, les patients sont de plus en plus jeunes. C’est l’une de nos grandes préoccupations. Et la plupart d’entre eux ne sont pas vaccinés. »

Le Figaro, 21/08